Chaque automne se déroule la Journée Mondiale contre le sida. Ce qui donne lieu d’année en année à des communiqués triomphalistes. Certes des progrès indiscutables ont été effectués. Citons par exemple la prolongation de plus en plus longue de la vie des personnes contaminées avec un traitement à vie qui n’est pas toujours bien supporté. Chez la femme enceinte la contagion facultative du virus à l’enfant peut être éradiquée complètement par un traitement préventif adéquat durant la grossesse.
Mais les chercheurs ne sont pas au bout de leurs peines. D’abord parce que dans des pays comme la France la contagion se fait désormais principalement par les rapports sexuels mâles. Or les politiques de tous pays déplorent le phénomène mais n’en font pas moins pour autant une promotion mondiale de l’homosexualité. Ils veulent donc une chose et son contraire.
Mais le plus grave n’est pas là, il faut le savoir. Les chercheurs de l’Université de Lund en Suède viennent de publier un article très inquiétant dans le Journal of Infectious Diseases (Journal des maladies infectieuses) dans sa dernière édition. Il n’y a pas moins de 60 souches différentes du virus VIH-1. Une personne porteuse d’un virus peut bien attraper un deuxième virus d’une autre souche. Alors ces deux virus vont fusionner et apparaît une nouvelle souche dite recombinante. Or celle-ci est plus virulente que les deux précédentes. C’est à ce phénomène que s’est attachée l’équipe suédoise d’Angelina Palme. Elle a constaté que cette nouvelle forme est trois fois plus contagieuse. Elle évolue beaucoup plus vite. L’espérance de vie de la personne atteinte est réduite de trois à huit ans. La propagation de ce virus recombinant peut remettre en question les progrès thérapeutiques effectués par ailleurs.
A ce jour un tel virus recombinant existe-t-il ? La réponse donnée par les chercheurs suédois est oui. Il a été découvert en Afrique de l’Ouest et pourrait se diffuser dans le monde entier compte tenu des immigrations de populations vers les régions occidentales. Il s’agit d’une simple question de temps. Comme les politiques au nom de la non-discrimination refusent une prévention basée sur la détection du virus, le monde entier peut se faire du souci.
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