Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l’empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole,
Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu’il fut, ainsi qu’une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n’avait pas même un lendemain à vivre,
C’est moi.
Victor Hugo est né à Besançon le 26 février 1802 mais il passera la majorité de son enfance à Paris et ne reviendra jamais dans sa ville natale. Néanmoins, il gardera des liens étroits avec certains Francs-Comtois comme Charles Nodier. Sa présence est donc partout à Besançon. On retrouve deux statues, l’une place Granvelle et l’autre sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Un lycée et un collège portent son nom ainsi qu’une des rames du futur tram. Cependant jusqu’ici, sa maison natale qui se situe au 140 Grand Rue ne pouvait pas se visiter. On pouvait juste voir une plaque. La ville a décidé de remédier à cette absence qui faisait tâche pour la ville natale d’un de nos plus grands poètes. Elle est désormais ouverte au public après avoir été transformée en un lieu de mémoire avec plusieurs espaces différents dont un étage spécial : Hugo et Besançon évoquant des hommages rendus par les Bisontins à l’auteur mais aussi des liens tissés avec sa ville natale, dans laquelle il n’est pourtant jamais revenu : documents d’archives, lettres manuscrites, bustes… L’inauguration a eu lieu lors des journées du patrimoine !
Heures d’ouverture :
tous les jours sauf le mardi,
en été : 10 h – 18 h,
en hiver : 14 h- 17 h
La visite est gratuite que pour l’année 2013, après cela sera payant…alors profitez-en !
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Je ne sais s’il faut se réjouir de cette statue en l’honneur de Victor Hugo. Qu’on en juge d’après l’avis du Père Emmanuel, du Mesnil Saint Loup sur Victor Hugo :
« A Paris. Il vient de mourir, en la Ville lumière, un des grands hommes du grand temps présent. Il fut poète en son temps, et avait reçu d’en haut un talent magnifique. Il ne fit à peu près qu’en abuser. Il écrivit beaucoup, et amassa de sa plume une fortune de six millions. Il se donnait pour l’adorateur du peuple, et pour cela il travailla à peu près constamment à le pervertir. Il y réussit, et se pervertissant lui-même il devint un parfait communard. Homme d’un orgueil incomparable, il avait des mœurs à l’avenant : c’est tout dire. Ses admirateurs l’appellent tout simplement le Dieu. Aussi ils ont voulu pour lui un temple ; n’ayant pas le temps de lui en construire un pour le jour de ses funérailles, ils ont simplement pris pour lui l’église de Sainte-Geneviève à Paris [le Panthéon]. Cela se fait tout simplement : un décret suffit, et le tour est joué.
Les chrétiens doivent considérer ce fait à la lumière de leur foi. L’apôtre saint Paul nous apprend que quand l’apostasie sera complète, il apparaîtra un homme qu’il appelle l’homme de péché, le fils de perdition. Un des signes auxquels on le reconnaîtra, c’est qu’il s’élèvera au-dessus de Dieu lui-même, au point de prendre son nom, et de siéger dans son temple (2 Th 2, 3-4).
Cet homme-là a ses précurseurs, et nous avons sous les yeux un fait capable d’éclairer les moins clairvoyants. Un des antéchrists du temps présent siège dans le temple de Dieu ! » (cf : Père Emmanuel, Sel de la terre n*44 p 422)