Le 19 mars dernier, le New England Journal of medicine a présenté un article intitulé Recent Trends in Euthanasia and Other End-of-Life Practices in Belgium ou Tendances récentes de l’euthanasie et autres pratiques de fin de vie en Belgique. Un questionnaire a été envoyé aux 6188 médecins ayant signé des certificats de décès toutes causes inclues. 3751 d’entre eux ont répondu. La conclusion concernant les décès de la Flandre en 2013 était la suivante :

– 4,6% résultaient de l’euthanasie. 
 0,05% du suicide assisté. 
– 76,8% des demandes d’euthanasie ou de suicide assisté ont été accordées.
 
 1,7% de tous les décès ont été hâtés sans « directives anticipées ».

Bien sûr il n’y avait aucun décompte des décès non-déclarés.

L’auteur de l’article, K. Chambaere, et un chercheur belge, ont constaté qu’à l’État civil flamand, il y avait eu 61.621 décès dans cette partie de la Belgique. Si 4,6 % des décès de cette région résultent de l’euthanasie, le chiffre total en pourcentage des personnes mortes de cette manière est de 2.834. Or selon le Rapport officiel sur l’euthanasie en Belgique, pour la Flandre sont mentionnés 1.454 décès imputables à l’euthanasie. Cela signifie en clair que la moitié des décès en rapport avec cette pratique n’ont pas été déclarés aux autorités sanitaires.

Il y a donc eu une falsification. À quel niveau ? Probablement par les autorités de la Flandre afin de minimiser le nombre global d’euthanasie.

De plus, selon le questionnaire, il y a eu en Flandre 1,7 % d’euthanasies sans directives anticipées données par les personnes concernées. En pourcentage de 61.621 décès, on arrive au chiffre de 1.047 personnes purement et simplement éliminées sans leur propre consentement. Soit deux tiers du chiffre global donné dans le rapport officiel national.

D’où la conclusion des auteurs : en Belgique l’euthanasie est hors contrôle.

Nous arriverons vite à une situation identique en France dans la mesure où la « sédation finale » de Claeys et Léonetti fait perdre la conscience en fin de vie ; ceci sans même l’avis éventuel du malade. Il s’agit en effet d’endormir pour faire mourir. De plus il n’y aura aucune déclaration à faire à quiconque de cette forme d’euthanasie.

Jean-Pierre Dickès

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