Voici les propos tenus par Mgr Luc Ravel, évêque aux armées, dans l’éditorial du bulletin mensuel de l’Aumônerie militaire catholique des armées du mois de février :
«Nous découvrons (…) qu’il nous faut choisir notre camp ; que nous nous armons contre le mal manifeste sans prendre position pour le mal sournois. Le chrétien se sent pris en tenaille entre deux idéologies. D’un côté, l’idéologie qui caricature Dieu au mépris de l’homme. De l’autre, l’idéologie qui manipule l’homme au mépris de Dieu. D’un côté, des adversaires déclarés et reconnus : les terroristes de la bombe, vengeurs du prophète. De l’autre côté, des adversaires non déclarés mais bien connus : les terroristes de la pensée, prescripteurs de la laïcité, adorateurs de la République. Dans quel camp se situer comme chrétien ? Nous ne voulons pas être pris en otage par des islamistes. Mais nous ne souhaitons pas être pris en otage par des bienpensants. L’idéologie islamique vient de faire 17 victimes en France. Mais l’idéologie de la bienpensance fait chaque année 200 000 victimes dans le sein de leur mère. L’IVG devenue droit fondamental est une arme de destruction massive.»
Ces propos ne sont ni plus ni moins que le rappel le plus élémentaire de la doctrine catholique, mais cela est assez rare pour que Mgr Ravel en soit remercié.
La sanction ne s’est pas fait attendre : «cette publication ne pourra plus porter le logo du ministère de la Défense, les textes n’étant relus par aucune autorité». Logique : la République veut bien d’un évêque aux armées mais qui ne rappelle pas la doctrine à laquelle il est sensé adhérer. C’est ce qu’on appelle la laïcité…
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