Les Américains ont cru pouvoir cacher ou même maîtriser leur crise économique en tentant d’en provoquer une en Russie par l’intermédiaire des sanctions, et par contre-coup dans l’Union européenne, mais malgré la manipulation des chiffres et les caches-misère, la réalité finit par apparaître. Certes l’Union européenne n’avait pas besoin des USA ni des sanctions russes imposées par les USA pour être en difficulté. Mais cela est loin d’avoir arranger ses affaires. 

D’Amérique on claironne fièrement que le chômage outre-Atlantique serait passé à 5,6%, chiffre aussi inattendu que merveilleux; oh, la bonne nouvelle!  Le bluf marche d’ailleurs fort bien puisqu’il a été repris partout dans notre presse vassalisée, mais la réalité est bien différente, le chômage qu’on nous dit en régression est au contraire en pleine progression, mais il est dissimulé derrière des annonces trompeuses, et il s’en suit une aggravation logique de la misère.

Heureusement certains observateurs indépendants se sont penchés sur ces chiffres quasi-miraculeux et la réalité qu’ils cachent n’est pas jolie-jolie.

Gallup est leader parmi les instituts de sondages américains. Or, son président, Jim Clifton, intitule son dernier édito: « Le grand mensonge: 5,6 % de chômeurs» ! Quelques mots pour résumer cet article:

« nous en avons entendu beaucoup célébrer, des médias à la Maison Blanche sans oublier Wall Street, la baisse historique du chômage à 5,6 %. Pourtant aucun d’entre eux ne vous dira ceci :

En réalité de nombreux chômeurs ne sont pas comptabilisés par le ministère du Travail par des artifices divers. « En ce moment, 30 millions d’Américains sont soit sans emploi soit sous-employés de façon sévère. » Par exemple  « si on effectue un minimum d’une heure de travail en une semaine payée au moins 20 $ de l’heure alors on ne sera pas comptabilisé parmi les chômeurs. On ne figure pas dans ces 5,6 % de chômeurs. » De même « ceux qui travaillent 10 heures à temps partiel parce que c’est tout ce qu’ils ont pu trouver, le gouvernement ne les compte pas dans les 5,6 %. « 

« Il n’y a pas d’autre façon de le dire. Le taux de chômage officiel est un gros mensonge. »

« À l’heure actuelle, aux États-Unis, le taux d’emplois à temps plein est de 44 %. Il faudrait atteindre 50 % au minimum et créer 10 millions de nouveaux emplois, pour simplement reconstituer la classe moyenne américaine. » (Source Gallup)

Et encore, ce qui est considéré comme travail à temps plein, en l’occurrence, ce n’est qu’au minimum 30 heures par semaine…

Du chômage à la misère, il n’y a qu’un pas

People in Silicon Valley, home to the billionaire tech giants, work with people who live in the “Jungle,” the largest homeless tent city in the nation, to clean up on Earth Day. PHOTO/SILICON VALLEY DE-BUG

Légende de la photo: La Silicon Valley, qui abrite les géants milliardaires de la technologie, abrite également des gens qui vivent dans la « Jungle », la plus grande ville de tentes de sans-abri des USA.

En d’autres termes si le chômage aux USA augmente au lieu de descendre, cela implique que la misère augmente parallèlement. 

Selon la presse américaine que bien peu observent semble-t-il, 45 millions d’Américains en sont réduits aux soupes populaires modernes, (des sortes de tickets de nourriture).

Comme on peut l’observer sur le graphique ci-dessous, depuis plus de 35 mois le nombre de bénéficiaires ne descend pas en dessous des 46 millions… Voilà une statistique peu connue mais pourtant particulièrement révélatrice de la réalité. 

 

De nombreux articles de la presse américaine sont consacrés aux sans-abris. Des foules de gens sans logis errent dans les grandes villes en quête d’emploi, s’enfonçant dans la pauvreté. Comme dans je ne sais plus quelle ville de France qui a fait parler de son maire il y a peu, les centres-ville américains sont nettoyés de leurs pauvres par les pouvoirs locaux, pour mieux cacher la misère.

Ainsi à New York, 60 000 personnes sont sans domicile fixe: « New York est connue pour ses multimillionnaires et ses tours de luxe aux loyers exorbitants, mais la plus grande ville américaine vient aussi de battre un nouveau record, celui de 60 000 personnes sans domicile fixe.

Cette nuit, 60 352 personnes vont dormir dans les refuges de la ville, dont plus de 25 000 enfants, affirmait mardi la coalition pour les SDF (Coalition for the homeless) sur son site Internet.

C’est 11 % de plus qu’en janvier 2014, comparé aux 53 615 personnes SDF hébergées par la ville en janvier 2014, selon le site.

Les familles représentent les quatre cinquièmes de cette population SDF. »

Un autre signe symptômatique, ce sont les bidonvilles (si on peut dire) de tentes ou autres abris précaires, qui s’accroissent à la périphérie des grandes villes. Ainsi le Los Angeles Times, rapporte que le service des sans-abris a reçu 767 appels au sujet des campements de rue en 2014, soit une hausse de 60 % par rapport aux 479 signalements de campements de 2013.  

Il en est ainsi d’un camp qui recouvre 25 hectares et qui s’est considérablement étendu ces dernières années:  « The Jungle » est l’un des plus gros camps de SDF des Etats-Unis, situé à San José, dans la richissime Silicon Valley. Le camp ressemble à la vision apocalyptique et désolée d’un monde après destruction atomique, tout droit sorti d’un roman de science-fiction. C’est un immense bidonville de tentes à même le sol, poussiéreux et sale. »(Source: l’Obs)

Aux Etats-Unis, les nouveaux bidonvilles sont devenus une réalité attestée par des chiffres incontestables, qui contredisent les chiffres mensongers du chômage dont nos médias se gargarisent. Mais comment donc ? Les paroles de l’oncle Sam sont paroles d’Evangile, comme pour la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie! 

La guerre comme remède..?

Ainsi en a-t-il été de la très grave crise économique qui a secoué les USA dans les années d’avant-guerre. La Seconde guerre mondiale leur a permis de redresser leur situation de façon merveilleuse. Mais aujourd’hui, la réalité américaine c’est le chômage et la pauvreté en hausse. La réalité américaine c’est 5 400 milliards de dollars de dette rien que pour l’industrie du gaz de schiste qui était annoncée comme le miracle américain, rien que de la fausse monnaie tout droit sortie de l’imprimerie de la FED, la Banque centrale américaine, et de statistiques falsifiées.

Les difficultés imposées à la Russie par les sanctions et conjoncturellement (?) par la baisse du pétrole, ne sont que le cache-misère d’un pays à bout de souffle qui tente de se refaire en semant la guerre, notamment en Europe où les USA aimeraient bien voir la tentative d’accords de paix en Ukraine capoter. On apprend justement aujourd’hui que des radars américains ont été livrés à l’armée de Kiev . En effet selon les renseignements militaires de Novorossiya, trois premiers radars de contre-batterie ont été livrés, destinés à localiser avec précision les tirs adverses de mortiers moyens et lourds. Des radars plus puissants sont annoncés dans les semaines qui viennent, preuve que l’oncle Sam ne prépare pas l’Ukraine à la paix. Surtout lorsqu’il se déclare prêt à livrer des armes létales à la junte de Kiev, comme si déjà, des armes en provenance des USA n’avaient pas été retrouvées sur le théâtre de la guerre ? Cette annonce signifie-t-elle des livraisons massives ?

Une guerre d’ampleur en Europe ne serait-elle pas le véritable projet que cultivent les Américains en Ukraine ? Les Etats-Unis dont le rapport sur la Stratégie de sécurité nationale américaine, présenté vendredi 6 février par la Maison Blanche précise dans ses objectifs:

« Nous sommes mobilisés et dirigeons des efforts mondiaux qui visent (…) à contrer l’agression russe, à affaiblir et, finalement, éliminer l’EI, à venir à bout du virus Ebola là d’où il vient, à arrêter la prolifération des matériaux pour fabrication d’armes nucléaires et à réaliser des progrès sur des questions globales liées aux rejets de dioxyde de carbone ».  (Source)

Mettre la Russie sur le même plan de dangerosité que l’Etat Islamique et la pandémie Ebola révèle une particulière mauvaise foi quand on considère que ce sont les USA qui sont venus provoquer la guerre aux frontières de la Russie et qui ne ménagent pas leurs efforts pour l’entretenir. La médiation d’Angela Merkel et de François Hollande, en voulant rétablir la paix en Ukraine, s’attaque à  forte affaire, non du côté russe, mais du côté américain; les USA ont-ils déployé autant d’efforts pour provoquer la guerre en Ukraine pour maintenant accepter de faire marche arrière aussi vite?

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