Marine Le Pen, présidente du Front National, a réagi à la dégradation de la note financière française par Standard & Poor’s en la considérant comme une sanction de la « politique d’eurostérité » à laquelle Paris s’obstine à se soumettre. Dans un communiqué, l’eurodéputé assure que cette baisse, « après une première dégradation sous Nicolas Sarkozy en janvier 2012, démontre que (la France) ne fait que perdre à poursuivre année après année une politique d’eurostérité sous pression de la grande finance ». « Non seulement l’eurostérité dégrade le pouvoir d’achat, non seulement elle n’améliore pas la croissance, l’emploi et la dette, mais de surcroît elle n’est jamais suffisante pour la finance », écrit Marine Le Pen.
« Cet événement tue ainsi le mythe commun à l’UMP et au PS selon lequel l’austérité permettrait de se dégager de l’emprise des marchés financiers et de retrouver notre liberté d’action. Bien au contraire, plus nous allons dans la voie de l’eurostérité, plus nous plongeons », poursuit-elle. Les Français doivent réaliser que leurs « sacrifices »- hausse de la fiscalité, réduction des services publics – « sont annulés dès que les taux d’intérêt appliqués au remboursement de notre dette publique augmentent », ajoute-t-elle. La nouvelle dégradation « doit donc nous inciter à nous libérer de la pression de la finance pour retrouver des marges de manoeuvre. Ce ne sera possible que si notre pays retrouve une monnaie nationale, à l’instar de 95 % des pays du monde », déclare-t-elle enfin.
L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a abaissé d’un cran la note de la France, à « AA », estimant que le pays avait perdu de sa marge de manoeuvre financière et n’était pas en mesure de se réformer davantage en raison du maintien d’un chômage élevé.
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