Exodus, des rois et des dieux est actuellement sur les écrans. Ce film raconte les dix plaies d’Egypte et la sortie des Hébreux du pays de Pharaon.
Le réalisateur de Gladiator ne déroge pas à son talent extraordinaire et signe une œuvre cinématographique magistrale, au rythme qui tient en haleine le spectateur – malgré une histoire connue – et aux images splendides.
Ce film aurait pu rester dans les annales de l’histoire du cinéma s’il n’était pas marqué de l’empreinte athée de son réalisateur qui refuse de plier son intelligence devant les faits divins qu’il raconte. C’est ainsi qu’il nous dépeint un Moïse incroyant, presque jusqu’au bout, disant son désaccord à un Dieu qu’il trouve vengeur et coupable du sort de son peuple ; Dieu y est représenté sous la forme d’un enfant froid, sans splendeur ni majesté ; Ridley Scott s’entête à vouloir présenter des faits évidemment surnaturels, comme la séparation de la mer rouge, comme ayant une explication naturelle. Et tous ces refus du divin donnent au film une incohérence d’ensemble qui s’ajoute à la frustration de voir l’histoire travestie.
Cette impression vire même presque à la schizophrénie quand, à coté du refus d’accepter la divinité des événements décrits, certains ne peuvent pas de façon évidente trouver la moindre explication naturelle, comme la mort des premiers nés d’Egypte par exemple. Et ces pauvres savants égyptiens qui paraissent devant le pharaon pour lui donner de pseudo explications naturels paraissent vraiment ridicules. C’est Ridley Scott lui-même qui montre à travers son propre film le non sens de l’athéisme face à une telle histoire.
Un grand gâchis donc, d’une œuvre défigurée par le refus de Dieu et qui se voit contrainte de transformer l’Histoire pour se justifier. Tout le contraire d’une démarche rationnelle et scientifique qui voudrait qu’on commence par admettre une réalité qui nous dépasse et qui montre à l’évidence l’existence de Dieu.
C’est le non sens d’avoir voulu raconter une Histoire faite par Dieu en voulant Le nier. Il ne restera de ce film que les images, il lui manque la grandeur spirituelle qui en aurait fait un chef d’œuvre historique.
Xavier Celtillos
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