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Capture l’écran LCI

Eh bien c’est fait ! Les juges rouges ont abattu le couperet sur la tête du Rassemblement dit national. Marine Le Pen ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2027.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir absolument beaucoup fait pour complaire au système et pour lui donner des gages.

En effet, dès lors que complaire au système n’était plus un frein à la popularité, le clan Le Pen pouvait se détournait d’à peu près tout ce qui restait de l’héritage du FN que nous avions connu dans les années 70 et 80.

À l’évidence, cela n’aura pas suffi.

Des signes avant-coureurs laissaient envisager cette décision qui, soit dit en passant, est absolument inique. Je pense en particulier au voyage de Jordan Bardella en Israël qui, s’il ne lui donne pas une stature d’homme d’État (faut tout de même pas exagérer), il lui donne tout de même un sacré blanc-seing pour faire campagne pour 2027.

Il sera en effet difficile aux médias de mettre en avant l’argument usé jusqu’à la corde de l’antisémitisme, d’autant qu’une grande partie de la communauté juive en France a anticipé la situation en votant Zemmour et Le Pen au deuxième tour.

Une autre chose permettait d’anticiper cette décision : le nom Le Pen est un épouvantail commode pour le système.

Cela dit, – et on l’a vu aux dernières législatives – le système aime Le Pen jusque sur le seuil du pouvoir.

Les postes, ils se les gardent, quitte à user pour cela de manigances grossières. Or dans ce contexte, Jordan fait mieux l’affaire que Marine. Avec son ascension plus que fulgurante, il semble ressembler davantage à un poulet nourri aux hormones de croissance qu’à un éventuel président de la république.

Cela tombe bien car c’est justement ce dont le système a besoin.

Il lui faut un excellent deuxième avec aucune chance d’être premier. Ça rappellera aux plus anciens Raymond Poulidor. Plus sérieusement et en d’autres termes, Jordan jouera les premiers rôles sans faire d’ombre à un candidat au profil plus mature.

Pour ce qui est de la réforme de la Justice dans une république bananière aux peaux de bananes de plus en plus pourries, il faudra encore attendre en France, comme en Roumanie…

Jacques Frantz

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