Classée dans Les Pièces grinçantes, Jean Anouilh a écrit cette œuvre peu après la dernière guerre. Les représailles de la libération l’ont horrifié et la condamnation à mort de Brasillach révolté. Il a immédiatement lancé une pétition des grands noms de la littérature pour demander, en vain, la grâce de l’écrivain à De Gaulle.
Parallèle entre la Terreur et la Libération
Un aristocrate mal pensant organise un diner de têtes en invitant ses amis de classe. Chacun prendra un rôle, celui de Robespierre, Mirabeau, Danton, la Reine Marie Antoinette, Camille Desmoulins et sa femme. Le rôle de Robespierre est donné à André Bitos, fils du peuple devenu substitut du procureur de la République, qui a , à ce titre, fait régner la terreur dans les procès de 45, en faisant fusiller notamment un jeune milicien bien connu de tous, comme Robespierre a fait guillotiner son ami, le journaliste politique, Camille Desmoulins à 34 ans. Sa mère, modeste lingère, a d’ailleurs giflé Bitos pour cet acte. Mais cette soirée dissimule un piège : dans un parallèle entre la Terreur et la Libération, amener Bitos, en l’enivrant, à dévoiler ce qu’il pense réellement de l’Ordre public pour mieux l’humilier et détruire sa carrière. De cette pièce joué en 1956 puis en 1967 par Michel Bouquet, Anouilh dira en 1973 :
« Dans mon théâtre, il n’y a qu’une pièce où je me suis vraiment amusé, c’est une pièce qui a fait scandale à l’époque, c’est Pauvre Bitos. Là j’étais très content ! »
J’ai vu la pièce au Théâtre Montansier à Versailles, magnifiquement jouée par Maxime d’Aboville. Et j’ai compris que Camille Desmoulins, pourtant l’ami de Robespierre, était pour Anouilh, Brasillach.
« Drôle, grinçant et terriblement actuel, ce chef d’œuvre d’intelligence renvoie dos à dos haine de l’Autre et tyrannie de la Vertu. », dit un critique. Citons de mémoire une réplique d’Anouilh dans la bouche de Mirabeau : « Je me méfie des hommes qui aiment l’humanité, cela se termine toujours en bain de sang. » La pièce a été descendue en flammes la première fois qu’ elle a été jouée, les vertueux étaient revenus au pouvoir. Ils y sont toujours … Jubilatoire.
Anne Brassié
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La belgique est un pays de mensonges depuis sa création .Au nord les habitants de la Flandre (ancien comté) ont imposé leur patois au lieu du Français , langue officielle en Belgique pourtant ! et puis ce sont les flamands (pas les roses !)d’où a-t-on tiré ce mots …il n’existe pas de FLAMANDIE! et puis certains jours ils se sentent Germaniques , alors ils nous tombent dessus méchament parce que nous parlons Français. Nous sommes tout simplement le pied à terre de lAngleterre, face aux Pays bas et à la Germanie !excusez du peu.Mais cela finira , nous renverrons les Saxons et les Anglos-Saxons chez eux .Foi de Charlemagne !