L'administration Biden prolonge l'immunité des fabricants de vaccins anti-COVID jusqu'en 2029

Le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux (HHS) de Biden, Xavier Becerra, a signé une prolongation des protections des fabricants de « vaccins » contre le COVID-19 jusqu’en 2029. Une prolongation d’immunité signée avant le départ de Joe Biden de la Maison Blanche, et sur laquelle l’administration de Donald Trump pourrait être incapable de revenir.

Pfizer et Moderna protégés pendant encore 5 ans

Selon le Congressional Research Service (CRS), la loi PREP permet au gouvernement fédéral de « limiter la responsabilité légale (…) de contre-mesures médicales telles que les diagnostics, les traitements et les vaccins ». En vertu de cette immunité « générale », le gouvernement fédéral, les gouvernements des États, les « fabricants et distributeurs de contre-mesures couvertes » et les professionnels de santé agréés ou autrement autorisés qui distribuent ces « contre-mesures » sont protégés contre « toutes les réclamations » découlant de celles-ci, à l’exception du « décès ou des blessures corporelles graves » résultant d’une « faute intentionnelle », une norme qui, entre autres obstacles, exige que le contrevenant ait agi « intentionnellement pour atteindre un objectif illicite ».

La protection juridique a été critiquée pour avoir empêché les grandes sociétés pharmaceutiques et diverses institutions médicales d’être tenues responsables de mesures néfastes. Mais le 11 décembre, le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux Becerra a publié un amendement visant à « prolonger la période de couverture de la loi PREP jusqu’au 31 décembre 2029 ». « La COVID-19 continue de présenter un risque crédible d’urgence de santé publique future », a-t-il affirmé pour se justifier.

L’amendement « comprend l’extension de la période de couverture de la loi PREP pour les pharmaciens agréés, les stagiaires en pharmacie et les techniciens qualifiés, ce qui permet un accès continu de la population bénéficiaire aux contre-mesures couvertes que sont les vaccins contre la COVID-19, les vaccins contre la grippe saisonnière et les tests COVID-19. »

« En tant que personnes qualifiées, ces pharmaciens agréés, stagiaires en pharmacie et techniciens en pharmacie qualifiés bénéficieront de protections en matière de responsabilité conformément à la loi PREP et aux termes de cette déclaration modifiée », ajoute le communiqué. « Dans la mesure où une loi d’État interdirait par ailleurs à ces professionnels de la santé qui sont des « personnes qualifiées » de prescrire, de distribuer ou d’administrer des contre-mesures couvertes qui sont des vaccins contre la COVID-19, des vaccins contre la grippe saisonnière ou des tests COVID-19, cette loi est préemptée. »

Cette décision signifie que les géants pharmaceutiques Pfizer et Moderna seraient protégés des poursuites judiciaires concernant les dommages causés par leurs vaccins COVID à base d’ARNm pendant encore cinq ans.

Des effets secondaires avérés

Une analyse portant sur 99 millions de personnes dans huit pays, publiée en février dans la revue Vaccine, a « observé des risques significativement plus élevés de myocardite après la première, la deuxième et la troisième dose » de vaccins contre la COVID-19 à base d’ARNm, ainsi que des signes de risque accru de « péricardite, de syndrome de Guillain-Barré et de thrombose des sinus veineux cérébraux », et d’autres « signaux de sécurité potentiels qui nécessitent une enquête plus approfondie ». En avril, les CDC ont été contraints de dévoiler par décision de justice 780 000 rapports de réactions indésirables graves jusque-là non divulgués, et une étude réalisée au Japon a révélé « une augmentation statistiquement significative » des décès par cancer après la troisième dose de vaccins contre la COVID-19 à base d’ARNm, et a proposé plusieurs théories pour démontrer un lien de cause à effet.

En Floride, un grand jury en cours d’enquête sur les fabricants des vaccins contre le COVID devrait bientôt publier un rapport, et une action en justice a été intentée par l’État du Kansas accusant Pfizer de fausses déclarations pour avoir qualifié les vaccins de « sûrs et efficaces ». Les conclusions de ces deux initiatives sont très attendues.

Que fera Trump ?

Tous les regards sont actuellement tournés vers le président Donald Trump et son équipe de santé, qui devrait être dirigée par Robert F. Kennedy Jr., éminent critique des vaccins, et candidat au poste de secrétaire à la Santé et aux Services sociaux. Il faut constater des signaux contradictoires de la part de Trump. Trump a annoncé à plusieurs postes au sein de l’administration à la fois des critiques et des défenseurs des mesures COVID de l’establishment. A suivre.

Pierre-Alain Depauw

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