Saint Damase - Pape et Confesseur, onze décembre
A Rome, saint Damase Ier, pape et confesseur, qui condamna l’hérésiarque Apollinaire

Sanctoral

Saint Damase – Pape et Confesseur : « Lire avec zèle la Bible »

On convient que saint Damase était d’origine espagnole, quoiqu’on ne sache pas précisément en quelle ville ni en quelle province il naquit, vers l’an 304. Étant venu à Rome avec sa famille, il entra dans les Ordres sacrés et devint par ses mérites un des membres les plus considérables du clergé. Le pape saint Libère en fit son archidiacre ou vicaire général et lui confia la charge de nonce apostolique auprès des empereurs Valens et Valentinien.

En 355, Libère, gardien de la foi de Nicée et défenseur de saint Athanase, fut enlevé de son siège par ordre de l’empereur Constance. Ne se contentant pas de témoigner de sa fidélité au souverain pontife, Damase voulut l’accompagner quelque temps jusqu’en Thrace où il souffrit l’exil et la mort. Après le décès du Saint-Père, saint Damase, alors âgé de soixante-deux ans, fut élu pour lui succéder. Ursin ou Ursicin, diacre ambitieux qui convoitait la haute dignité de souverain pontife, se fit élire antipape. Jaloux de l’ascendant moral dont jouissait saint Damase, Ursin le fit accuser d’adultère. Le saint pontife ne se troubla point de cette noire calomnie, mais pour le bien de l’Église, il assembla à Rome un synode de quarante-quatre évêques où il se justifia pleinement. Ses accusateurs furent excommuniés et chassés de la ville éternelle. Malgré ces difficultés, saint Damase donna tout son éclat à la papauté au IVe siècle.

En 369, sur le conseil de saint Athanase, il convoqua un concile à Rome où il condamna les décrets du faux concile de Rimini dans lequel la profession de foi du concile de Nicée avait été rejetée, et déposa Auxence, évêque arien de Milan. En 373, dans un deuxième concile toujours tenu à Rome, il condamna les nombreuses hérésies qui infectaient alors l’Église d’Orient, surtout celle d’Apollinaire qui prétendait que le corps de Jésus-Christ n’avait pas été formé dans le sein de Marie, et qu’en la personne du Christ, le Verbe tenait lieu de l’entendement humain. Durant ce même concile, saint Damase promulgua la liste des Livres de l’Ancien et du Nouveau Testament reconnus comme divinement inspirés. Ce saint pape régla aussi la psalmodie et introduisit l’usage de terminer tous les psaumes par le Gloria Patri. En 381, après avoir convaincu d’hérésie les évêques Pallade et Secondien, saint Damase tint le second concile général de l’Église dans la ville d’Aquilée, afin de remédier au schisme qui affligeait depuis longtemps l’Église d’Antioche. Cette réunion au sommet se composait de cent cinquante évêques d’Orient. Arius et le prince Macédonius furent condamnés, leurs erreurs démasquées, et la foi orthodoxe ressuscita plus forte et plus belle qu’auparavant. Le saint pape Damase mourut octogénaire, après avoir gouverné pendant dix-huit ans l’Église de Jésus-Christ avec un dévouement inlassable et une sagesse éprouvée. Il mourut en 384. Son corps est vénéré dans la Basilique Saint-Laurent-in-Damaso, qu’il avait lui-même fait construire.

Saint Victoric et Saint Fuscien, Martyrs, onze décembre
A Amiens, en Gaule, les saints martyrs Victoric et Fuscien.

Saint Victoric et Saint Fuscien, Martyrs

Émules de Quentin, de Crépin et de Crépinien, Victoric et Fuscien étaient aussi deux jeunes Romains venus à Thérouanne, au nord de la France actuelle, pour répandre l’Évangile dont ils avaient reçu le bienfait. Leur succès attira sur eux la haine des prêtres païens; toutefois par leur parole et leurs prodiges, ils purent amener à la foi chrétienne un grand nombre d’idolâtres.

Traduits au tribunal du féroce préfet des Gaules, Rictiovarus, ils subissent un long interrogatoire: « Quel Dieu adorez-vous? leur dit-il. – Nous adorons Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui a sauvé le monde après l’avoir créé. – Quittez cette folie et sacrifiez aux dieux, ou bien je vous accablerai de supplices. – Quand on sert Dieu, on ne craint pas la mort. » Les deux confesseurs sont chargés de fers et conduits à Amiens. Là ils sont attachés à un poteau, et on leur traverse le nez et les oreilles avec des broches de fer. On leur enfonce ensuite dans la tête des clous rougis au feu, et on leur arrache les yeux. Les martyrs bénissent Dieu dans leurs tourments. On les jette en prison, croyant qu’ils vont y rendre l’âme; mais on les retrouve le lendemain vivants, pleins de force et invincibles dans leur foi: « Qu’on les attache à un poteau! s’écrie Rictiovarus, et qu’on les perce à coups de flèches. » L’ordre barbare est exécuté; bientôt une grêle de flèches hérisse le corps des deux martyrs, dont le sang jaillit abondamment sur le sol. Enfin ils ont la tête tranchée, et leur âme vole au Ciel recevoir la récompense d’un si généreux sacrifice. La foule émerveillée aperçut alors les dépouilles mortelles des deux martyrs toutes brillantes de gloire, et admira la grandeur du Dieu des chrétiens.

Mais son admiration fut plus grande, quand elle vit les deux corps se lever, prendre dans leurs mains leurs têtes sanglantes et les porter au lieu où avait été placé le corps du martyr Gentien, leur disciple, victime de la cruauté de Rictiovarus.

Bienheureux Hugolin Magalotti, Ermite, Tiers-Ordre Franciscain, onze décembre
Cette vénération fut approuvée par le pape Pie IX et le pape Léon XIII permit que sa fête soit célébrée.

Bienheureux Hugolin Magalotti, Ermite, Tiers-Ordre Franciscain

Hugolinus était un descendant de la célèbre et noble famille des Magalotti. Il est né vers la fin du XIVe siècle dans un domaine près de la ville de Camerino, en Italie. Sa mère est décédée alors qu’il était encore très jeune, mais son excellent père était profondément préoccupé par l’éducation du garçon, de sorte que rien ne manquait. Par son obéissance, son affection et d’autres vertus, Hugolin donnait beaucoup de joie à ce père. Son tempérament vif lui a valu de nombreuses difficultés, mais les conseils de son père et la grâce de Dieu l’ont aidé à surmonter ses mauvais penchants. En vieillissant, Hugolin s’appliqua à l’étude des sciences.

Mais les livres spirituels retenaient pour lui le plus grand attrait. Il les lisait constamment, imprimait leurs leçons dans son esprit et son cœur et réglait sa vie en conséquence. Il ne parlait pas beaucoup, mais son exemple édifiait tout le monde. Après la mort de son père, le jeune crut entendre lui adresser les paroles de Notre Seigneur au jeune homme riche : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres » (Mt. 19, 21). Hugolin n’hésita pas un instant. Il vendit tous ses biens et répartit les bénéfices entre les pauvres, en particulier les veuves et les orphelins. Dépouillé de toutes choses matérielles, le bienheureux Hugolin Magalotti se retira dans un ermitage, où il mena une vie véritablement céleste. La prière et la méditation étaient la nourriture de son âme ; et sur son corps il imposa les jeûnes et les mortifications les plus sévères. L’ennemi de la vertu ne négligea pas de l’attaquer sévèrement. Autrefois, il le tentait en attisant les désirs sensuels et en lui rappelant les plaisirs dont il pouvait profiter dans le monde.

D’autres fois, il l’effrayait en lui apparaissant sous des formes horribles. Mais Hugolin s’est avéré être un bon soldat de Jésus-Christ ; la prière, la pénitence et surtout l’appel confiant à la Mère Immaculée de Dieu l’ont rendu victorieux dans toutes les luttes. Dieu récompensait la fidélité de son serviteur par des faveurs extraordinaires. Eclairé par Dieu, il donne conseil et consolation aux fidèles qui font appel en grand nombre à lui. Il a miraculeusement redonné la santé à de nombreux malades. Lorsque le bienheureux Hugolin Magalotti sentit que sa fin approchait, il s’unit encore plus intimement à Dieu. Après avoir reçu plusieurs fois les derniers sacrements, il mourut paisiblement dans le Seigneur en 1373. Son corps fut déposé dans l’église Saint-Jean-Baptiste de Figni, Camerino, et immédiatement le peuple commença à le vénérer. Cette vénération fut approuvée par le pape Pie IX et le pape Léon XIII permit que sa fête soit célébrée.

Martyrologe

A Rome, saint Damase Ier, pape et confesseur, qui condamna l’hérésiarque Apollinaire, et rétablit Pierre, évêque d’Alexandrie, qu’on avait chassé de son siège. Il découvrit les corps de nombreux saints martyrs, et orna leurs tombeaux d’inscriptions en vers.

A Rome encore, la passion de saint Trason. Comme il employait sa fortune à nourrir les chrétiens condamnés à travailler dans les thermes, exténués par d’autres travaux publics, et détenus en prison, il fut arrêté par ordre de l’empereur Maximien, et reçut la couronne du martyre avec deux autres nommés Pontien et Prétextat.

A Amiens, en Gaule, les saints martyrs Victoric et Fuscien. Sous le même empereur, le préfet Rictiovare ordonna de leur enfoncer des broches de fer dans le nez et les oreilles, de leur percer les tempes avec des clous rougis au feu, ensuite de leur arracher les yeux et de cribler leur corps de flèches. Ayant été enfin décapités avec leur hôte saint Gentien, ils s’en allèrent ainsi vers le Seigneur.

En Perse, saint Barsabas martyr.

En Espagne, saint Eutyche martyr.

A Plaisance, saint Savin évêque, célèbre par ses miracles.

A Constantinople, saint Danielle Stylite.

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