Les procureurs contre Marine Le Pen : « Inéligible ». Elle : « Ils veulent ruiner le parti ». Sont également requis 5 ans de prison pour détournement de fonds : « 6,8 millions volés au Parlement européen ».
Après avoir « tué » François Fillon, serait-ce venu le temps de « tuer » Marine Le Pen ?
Après avoir « tué » Fillon qui était à l’époque l’adversaire le plus à craindre pour le camp macronien et ceux qui tirent les ficelles derrière lui, serait-ce venu le temps de « tuer » Marine Le Pen pour l’état profond français ?
Dans le procès des assistants parlementaires du Front National (à l’époque) devenu Rassemblement National, pour détournement de fonds européens, le parquet a requis, hier soir mercredi 13 novembre, des peines très lourdes : cinq ans de prison dont deux fermes à l’encontre de Marine Le Pen et une peine d’inéligibilité requis contre elle et de tous les autres prévenus avec effet immédiat.
Le parquet a annoncé lors de ses réquisitions vouloir formuler des demandes d’inéligibilité à l’encontre de tous les prévenus, « modulées » selon les responsabilités de chacun. Les procureurs ont demandé que cette peine soit accompagnée d’une « exécution provisoire », c’est-à-dire qu’elle soit appliquée immédiatement, même s’ils font appel.
La sanction d’inéligibilité équivaudrait à interdire aux prévenus de se présenter aux futures élections locales ou nationales
Une telle sanction « équivaudrait à interdire aux prévenus de se présenter aux futures élections locales ou nationales », a précisé le procureur devant le triple candidat à la présidentielle assis au premier rang parmi les prévenus. Mais « nous sommes ici dans une enceinte judiciaire et la loi s’applique à tout le monde » (sic). A tout le monde ? On aimerait la même fermeté sans faiblesse envers les OQTF, les violeurs, les meurtriers, les politiciens qui nous endettent pour des siècles… Plus grave, un des procureurs du Parquet de Paris, Louise Neython, a montré toute son ‘impartialité’ en cette affaire en déclarant à Jean-François Jalkh, un des prévenus, lors de son réquisitoire, ne disposer d’aucun élément à propos « d’un contrat », mais ne pas demander la relaxe : « Je ne peux pas demander une relaxe [partielle]. Ça me ferait trop mal. »
L’accusation portée contre Marine Le Pen est le prétendu détournement de 6,8 millions d’euros du Parlement européen pour financer son parti politique. Le procès a débuté début octobre et la fille de Jean-Marie Le Pen a toujours participé aux audiences, se disant sereine.
Mais une décision d’inéligibilité signifierait la fin de la carrière politique de Le Pen, qui ne cesse de rêver de l’Élysée et est prête à se présenter aux élections présidentielles de 2027, en espérant que ce soit le bon moment. Cependant, les événements judiciaires risquent de changer le cours des événements politiques et de changer le destin de la France et de la dame de la droite française.
Un procès politique plus qu’éthique : un des procureurs a avoué « Je ne peux pas demander une relaxe ». Ça me ferait trop mal. »
Dès l’audience de Paris, elle a dénoncé « des violences et des excès » à la demande du parquet. « Je pense que l’intention est de priver les Français de la possibilité de voter pour qui ils veulent et de ruiner le parti », a-t-elle déclaré.
Quoi qu’en puisse penser de Marine Le Pen, de sa politique de dédiabolisation qui ne lui aura pas servi auprès de l’establishment parisien, de certaines de ses trahisons envers le combat national et patriote, une telle peine d’inéligibilité quand on voit le laxisme par ailleurs peut laisser penser à un procès politique bien plus qu’éthique.
La dictature des juges, la justice des rouges !
Francesca de Villasmundo
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