François, c’est le « en même temps » des modernistes qui fait avancer la révolution conciliaire qui se décline aujourd’hui aux couleurs de l’arc-en-ciel. Un jour, il parle contre l’avortement, l’autre il rend une visite impromptue à l’avorteuse la plus célèbre italienne, Emma Bonino.
Le « en même temps » bergoglien : discours anti-avortement et visite à l’avorteuse italienne la plus célèbre
Hier 5 novembre se déroulaient les élections présidentielles américaines : pour François, l’hôte du Vatican, ce fut l’occasion de rendre une visite impromptue à l’avorteuse italienne la plus célèbre, la femme politique Emma Bonino, soutien de Kamala Harris, autre militante pour l’avortement.
Pourtant quelques semaines plus tôt, ce même François, de retour d’une visite en Belgique, avait affirmé, et pour une fois nous serons d’accord avec lui, lors de la conférence de presse sur le vol Bruxelles-Rome : « Un avortement, c’est un meurtre, on tue un être humain », et « les médecins qui font ça sont, permettez-moi le mot, des tueurs à gages ». « Et cela ne se discute pas », car «la science vous dit qu’au mois de la conception, tous les organes sont déjà là… Un être humain est tué ».
On pourrait être étonné qu’il aille, après cela, rendre une visite impromptue mais publique cependant, à l’avorteuse la plus célèbre d’Italie, la femme de gauche radicale, Emma Bonino. Les médias italiens racontent qu’après avoir terminé un long discours à l’université Grégorienne pour l’ouverture de l’année académique, le Pape François, se trouvant en plein centre historique et sur le chemin du retour, a voulu aller la saluer chez elle. Il s’agissait d’une brève visite de courtoisie pour s’informer de la convalescence de Bonino, après une hospitalisation et de graves complications respiratoires.
L’objectif bergoglien : concilier la vie et le progressisme arc-en-ciel, tout naturellement par subordination de la vie à l’arc-en-ciel
Une telle visite de l’hôte du Vatican à une partisane acharnée de l’avortement mais également de l’euthanasie, médiatisée, visionnée, peut donc sembler une contradiction. Néanmoins, cette visite bergoglienne n’est pas surprenante et la contradiction n’est qu’apparente. Au-delà du fait qu’Emma Bonino, avorteuse et militante Lgbtqi est une personne que François considère parmi les grandes personnalités italiennes en raison notamment de son engagement envers les migrants et les prisonniers, et d’ailleurs, il y a eu plusieurs rencontres au Vatican ces dernières années pour témoigner de cette relation, Jorge Mario Bergoglio est un vrai moderniste. Le « en même temps » est donc sa ligne idéologique, ce « en même temps » qui fait avancer la Révolution qui se décline aujourd’hui aux couleurs du lobby arc-en-ciel. Le grand pape qui lutta contre l’esprit moderniste, saint Pie X, avait saisi parfaitement cette « contradiction » apparente mais voulue, écrivait dans son encyclique Pascendi :
« À les entendre, à les lire, on serait tenté de croire qu’ils tombent en contradiction avec eux-mêmes, qu’ils sont oscillants et incertains. Loin de là : tout est pesé, tout est voulu chez eux ».
Ainsi, si pour les modernistes du temps de Pie X, leur principe était que « la foi et la science sont l’une à l’autre étrangères » et leur objectif « de concilier la science et la foi, tout naturellement par subordination de la foi à la science », sous François le post-moderniste qui fait avancer la Révolution arc-en-ciel tout en gardant quelques impulsions de vie, le principe serait que la vie et le progressisme arc-en-ciel sont l’un à l’autre étrangers et son objectif de concilier la vie et le progressisme arc-en-ciel, tout naturellement par subordination de la vie à l’arc-en-ciel.
Son discours anti-avortement et sa visite à l’avorteuse, sous l’apparente contradiction, prennent alors tout leur sens : pour atteindre ce nouvel objectif des modernistes de Notre Temps arc-en-ciel, concilier la vie et le progressisme arc-en-ciel, tout naturellement par subordination de la vie à l’arc-en-ciel, « tout est pesé, tout est voulu chez » François.
Francesca de Villasmundo
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