Le chef du Hamas Yahya Sinwar est mort dans des bombardements. C’est ce que confirment différentes sources dont le Hamas lui-même.
Le chef du Hamas Yahya Sinwar a été tué lors d’un raid contre un bâtiment à Rafah
Le chef du Hamas Yahya Sinwar a été tué lors d’un raid contre un bâtiment à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. C’est ce qu’écrit le Times of Israel, reprenant les reportages des médias locaux basés sur des informations fournies par un responsable israélien. Deux sources du Hamas ont déclaré au site Internet du journal Asharq Al-Awsat que « divers responsables du Hamas ont reçu la confirmation de l’assassinat de son chef, Yahya Al-Sinwar ». La police israélienne a publié un communiqué officiel indiquant que le corps de Yahya Sinwar avait été identifié sur la base de l’examen de l’arcade dentaire. Cependant, d’autres tests sont en cours.
« Il semble que le chef militaire du Hamas ait été tué et je pense que de ce point de vue, Israël a peut-être mené son action en état de légitime défense. J’espère que la disparition du chef militaire du Hamas pourra conduire à un cessez-le-feu en Gaza. » C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani.
Tsahal opérant dans la région ne savait pas que le chef du Hamas Yahya Sinwar était là
La Douzième chaîne israélienne rapporte que le raid aérien contre l’école, utilisée par les terroristes comme centre de commandement, a eu lieu hier. Selon le Times of Israel, les troupes de Tsahal opérant dans la région ne savaient pas que le chef du Hamas Yahya Sinwar était là. Les soldats ont vu plusieurs combattants entrer dans un bâtiment et ont ordonné une attaque, ce qui a provoqué l’effondrement de la structure. Ce n’est qu’après que les militaires sont arrivés pour inspecter les dégâts qu’ils ont réalisé que l’un des terroristes tués ressemblait beaucoup au chef du groupe palestinien.
Le raid au cours duquel Yahya Sinwar pourrait avoir été tué visait « un point de rencontre opérationnel pour les terroristes du Hamas et du Jihad islamique », situé à l’intérieur d’un complexe au nord de la bande de Gaza et qui abritait auparavant l’école Abu Hassan. Selon Tsahal et le Shin Bet, les terroristes tués étaient impliqués dans des tirs de roquettes contre le territoire israélien ainsi que dans la planification et la mise en œuvre d’attaques contre des troupes et des civils.
La mort du leader du Hamas Yahya Sinwar est une « réussite majeure » mais ne marque pas la fin de la guerre. C’est ce qu’a déclaré Benny Gantz, chef du parti de l’Unité nationale et ancien ministre israélien de la Guerre. L’armée israélienne « continuera à opérer dans la bande de Gaza pendant de nombreuses années » et Israël doit exploiter ses récents succès, notamment la mort de Sinwar, « pour obtenir le retour des otages et le remplacement du gouvernement du Hamas ».
La mort de Yahya Sinwar « crée une possibilité » de libérer immédiatement les otages
La mort de Yahya Sinwar « crée une possibilité » de libérer immédiatement les otages et de créer un Gaza libre du contrôle du Hamas et de l’Iran. C’est ce qu’a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, dans le message envoyé à des dizaines de collègues à travers le monde pour confirmer la mort du leader du Hamas, soulignant qu’« Israël a plus que jamais besoin de votre aide et de votre assistance pour avancer ensemble dans ces domaines importants ». « C’est un grand succès militaire et moral pour Israël et une victoire pour le monde libre tout entier contre l’axe du mal de l’extrémisme islamique dirigé par l’Iran », a ajouté le chef de la diplomatie israélienne.
Pendant ce temps, la guerre continue de mettre le feu au Moyen-Orient. Les forces israéliennes continuent de pilonner la bande de Gaza et le Liban, pénétrant également dans le nord du pays des cèdres et en Syrie, où un dépôt de munitions du Hezbollah à Lattaquié a été touché. Le Premier ministre Benjamin Netanyhau a également donné son feu vert au plan d’attaque contre l’Iran, préparé en réponse au tir de missile effectué par la République islamique début octobre.
Une attaque qui ne ferait pas les affaires des Démocrates mais Netanyahu sait aussi que si Trump arrive à la Maison Blanche, il pourrait mettre un terme à cette escalade qui permet au Premier ministre israélien de se maintenir au pouvoir.
La question reste pendante : cette attaque aura-t-elle lieu avant ou après les élections américaines ?
Francesca de Villasmundo
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