A la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre de la France, Bruxelles s’est immédiatement réjoui de ce choix macronien. Un choix aux antipodes du choix des Français qui lors des deux dernières élections, Européennes et Législatives, ont rejeté cette Europe technocratique bruxelloise et ses idéologies mortifères. Un choix que Macron n’a pas respecté.
C’est le monde d’avant qui revient au galop avec la nomination en tant que Premier ministre de Michel Barnier, âgé de 73 ans
C’est le monde d’avant qui revient au galop avec la nomination en tant que Premier ministre de Michel Barnier, âgé de 73 ans. Ce monde d’avant dont pourtant le jeune Emmanuel Macron voulait s’affranchir en vendant un nouveau monde… Le réel rattrape le jeune freluquet devenu Président mais sans assise, sans parti fort, sans majorité, sans fondement et beaucoup de cynisme et de tromperie.
Ainsi, après 2 mois d’attente, après une dizaine de noms de vieux renards de la politique évoqués, lancés sur la place publique, reçus à l’Élysée, jaugés et recyclés mais ayant quasi le même profil humain, technocratique, arc-en-ciel, européiste, sans majorité véritable mais toujours prêts à tourner casaque pour rester en poste, avoir en marocain, quelques prébendes… Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier comme Premier ministre. Enfin « choisi » est un bien grand mot.
A Bruxelles, Michel Barnier est vu comme un « Européen convaincu »
Qui voulait de ce poste dans une telle situation économique, sécuritaire, financière, éducative, catastrophique et sans majorité, avec une mise sous tutelle de Bruxelles qui pend au nez de la France ? Peut-être seul un vieux de la vieille qui a tout connu de la politique et qui n’a plus rien à perdre ayant sa carrière politique derrière lui mais à rajouter à son palmarès celui de locataire de Matignon. Le choix de Macron avec les vetos du NFP et du RN, les deux groupes incontournables, était mince, bien mince.
Et a-t-il d’ailleurs choisi même Barnier ou est-ce plutôt un choix bruxellois ? Car en quoi Michel Barnier, l’ancien Commissaire Européen, le partisan d’une Union Européenne toujours plus intrusive dans la vie des nations, correspond-il au vote anti-européiste des électeurs en juin et juillet ?
A Bruxelles, Michel Barnier est vu comme un « Européen convaincu ». Le Monde le confirme : « La nomination à Matignon de l’ex-commissaire est accueillie avec soulagement au sein des institutions européennes. »
Des lendemains d’austérité, dictés par la très progressiste UE, toujours davantage une URSS 2.0., et par « le gouverneur américain de l’UE » Von der Leyen
L’Union Européenne technocratique peut d’ailleurs être contente : le nouveau Premier ministre français va former un gouvernement de « techniciens » qui suivra la ligne, notamment budgétaire, imposée par Bruxelles qui prend réellement les rênes du pays. Se profile, comme le souligne l’économiste Philippe Béchade, Président du think tank Les Econoclastes, et rédacteur en chef à la Bourse au Quotidien :
« Un scénario à la grecque -mais en plus « soft »- va anéantir ce qui restait de la France d’ici 2027. »
Les Français sont prévenus… les lendemains d’austérité qui viennent, dictés par la très progressiste tout en étant ultra-libérale UE, toujours davantage une URSS 2.0., et par « le gouverneur américain de l’UE » Von der Leyen, ne vont pas chanter.
Francesca de Villasmundo
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