Sanctoral
Solennité de notre Père Séraphique saint François d’Assise, Confesseur, Fondateur des Trois Ordres Franciscains
Saint François était le fils de Pierre Bernardone, un riche marchand d’Assise. Pierre avait le projet que son premier-né le suive dans sa carrière. Mais François n’était en rien avare comme l’était son père. Au contraire, il était très généreux et, dans une bonne humeur gaie, disposait facilement de tout ce qui était à sa disposition. Notre Seigneur, dont le plaisir est de faire miséricorde aux miséricordieux, entendait arracher saint François au danger des plaisirs du monde et l’attirer à lui. Il permit à François de tomber gravement malade. Tandis que saint François gisait dans la solitude de la chambre du malade, son corps épuisé, son âme était préparée par Dieu à des choses plus élevées. Il éprouvait un grand désir de perfection, et une conquête héroïque de soi était nécessaire comme fondement de cet édifice. Lorsque saint François recouvra la santé, il traversait un jour à cheval la plaine d’Assise, lorsqu’il rencontra un lépreux. Ce spectacle inattendu le remplit d’horreur et il envisagea de rebrousser chemin. Mais il se souvint de sa résolution, descendit de cheval et s’empressa de baiser la main du lépreux et y fit ensuite l’aumône. Alors qu’il remontait à cheval et se tournait pour saluer une fois de plus le lépreux, il n’y avait personne dans la plaine. C’était le Christ lui-même qui était apparu à François sous la forme d’un lépreux. Saint François aimait tellement les pauvres qu’il les côtoyait fréquemment. Se conformant à un commandement divin, il demanda également des pierres pour réparer trois églises en ruine. Son père, furieux de cette conduite étrange, fit amener son fils devant l’évêque d’Assise. Là, François rendit à son père non seulement l’argent qu’il possédait mais aussi les vêtements qu’il portait, en disant : « Maintenant, je peux vraiment dire : Notre Père qui es aux cieux. » L’évêque lui offrit un vieux manteau de jardinier, sur le dos duquel François dessina une croix avec un morceau de craie blanche. Il supplia maintenant notre Seigneur de lui faire connaître sa volonté concernant l’avenir. Peu de temps après, saint François assistait à la messe à la Portioncule. En entendant l’Évangile dans lequel Notre Seigneur chargea ses apôtres de ne porter avec eux ni or, ni argent, ni deux manteaux, ni chaussures, le cœur de François fut rempli de joie, car il y reconnut la volonté de Dieu concernant sa propre vie. Vêtu d’un vêtement pénitentiel grossier, ceint d’une corde, sans chaussures, il entra dans une vie de pauvreté totale et commença à prêcher la pénitence. Cela s’est produit en 1208. François avait alors environ 26 ans.
Plusieurs compagnons le rejoignirent bientôt. Lorsqu’ils furent onze, il les accompagna à Rome, où le pape Innocent III donna son approbation au nouvel ordre. Ils vivaient dans la plus grande pauvreté et dans une harmonie fraternelle, prêchant au peuple la pénitence par leur exemple et par leurs paroles. Le saint Fondateur les appelait Frères Mineurs, afin qu’ils puissent toujours considérer la vertu d’humilité comme le fondement de la perfection. Lui-même était si humble que, lorsque le peuple le proclamait saint, il se disait le plus grand pécheur. « Car, disait saint François, si Dieu avait donné au plus grand criminel les grâces qu’il m’a données, il en aurait fait un meilleur usage que moi. La communauté a augmenté rapidement. En 1219, au célèbre Chapitre des Mats, plus de 5 000 frères furent rassemblés. Tout comme le Christ a envoyé ses apôtres prêcher l’Évangile à toutes les nations, François a envoyé ses frères. Lui-même affronta courageusement le sultan d’Égypte et lui annonça que le salut ne pouvait être trouvé qu’en Christ. Saint François d’Assise était un merveilleux directeur d’âmes. Thomas de Celano nous dit : « … grâce à une révélation du Saint-Esprit, François connaissait les actions de ses frères absents, révélait les secrets de leurs cœurs et explorait leur conscience ! De combien il a réprimandé dans leur sommeil, leur ordonnait de faire des choses, leur interdisait de ne pas faire ! » Afin d’ouvrir la voie de la perfection à tous ceux qui voulaient imiter sa vie, François a établi un Second Ordre dirigé par Sainte Claire, et un Troisième Ordre, pour les personnes des deux sexes vivant dans le monde. Son amour pour les âmes l’a poussé à travailler pour tous ses semblables. Pourtant, son désir d’être plus intimement uni à Dieu poussa saint François à se retirer encore et encore dans un lieu solitaire pour jeûner et prier. Il était consumé par un amour toujours croissant pour le Bien le plus élevé et le plus grand. « Dans la beauté des choses, dit saint Bonaventure, il a vu l’Auteur de toute beauté et a suivi les traces de son Bien-Aimé, qui a imprimé son image sur toutes les choses créées. » Ivre d’amour, il pouvait faire appel aux créatures pour exalter avec lui le Créateur, et les oiseaux se joignaient à lui pour chanter les louanges de Dieu. De nombreux autres grands saints vivaient à cette époque.
Saint Ferdinand III était roi de Castille et Léon, saint Louis IX était roi de France et saint Dominique convertissait les hérétiques. Saint François et saint Dominique ont embrassé la sainte pauvreté et, par leur prière, leur prédication et leur exemple, en moins de deux décennies, ils ont restauré et régénéré toute la chrétienté. La prédication des frères franciscains et du prêtre dominicain a élevé la culture et répandu la scolastique partout où ils allaient. Leur travail, et celui de leurs ordres, se poursuit même à notre époque. C’est surtout la passion et la mort du Christ sur la Croix qui ont rempli son cœur d’amour pour son Sauveur, et il s’est efforcé de devenir le plus semblable possible à l’objet de son amour. Deux ans avant sa mort, sur le mont Arverne, le Sauveur crucifié apparut à François sous la forme d’un séraphin et imprima sur son corps les stigmates des cinq plaies sacrées. Bien entendu, saint François était aussi un grand faiseur de miracles. Il y en a trop à raconter ici, mais quelques-uns suffisent pour raconter l’histoire de sa sainteté. Un jour, une grande foule suivit saint François et se servit des raisins qu’ils trouvèrent poussant dans le vignoble d’une église. Le curé de l’église commença à regretter que le saint soit resté avec lui, car le vignoble était presque détruit. Saint François a appris les pensées intérieures du pasteur par des moyens surnaturels et a ainsi demandé au pasteur combien de mesures de vin le vignoble produisait généralement. Le curé répondit douze, alors saint François demanda au curé d’être patient avec le peuple pour l’amour de Dieu, promettant que la vigne produirait vingt mesures cette année-là. Au moment du départ de saint François, il ne restait plus que quelques maigres raisins, mais le curé les a quand même mis dans le pressoir. Comme saint François l’avait promis, le prêtre obtint miraculeusement vingt mesures du meilleur vin.
Une autre fois, alors que saint François séjournait à Gubbio, le saint apprit l’existence d’un loup grand et féroce qui mangeait des animaux et même des êtres humains. Les gens vivaient dans une telle peur de la créature qu’ils emportaient des armes avec eux partout où ils allaient. Saint François résolut d’aller chercher le loup et quelques-uns des citadins les plus courageux l’accompagnèrent. Saint François trouva le loup, car il montra les dents en le voyant et chargea. Saint François resta impassible et fit le signe de croix en direction du loup qui se rapprochait. Le loup ferma la gueule et ralentit, rampant docilement vers Saint François. Le Saint ordonna au loup de ne plus jamais blesser personne, puis conclut un marché avec le loup selon lequel les habitants de la ville lui apporteraient de la nourriture s’il ne les attaquait pas. Le loup resta docile, suivant saint François jusqu’à la ville où il expliqua le marché qu’il avait conclu avec le loup et que les citadins respectèrent. François connaissait d’avance le jour de sa mort. Des souffrances douloureuses l’ont précédé, mais François en a remercié Dieu et s’est déclaré prêt à souffrir cent fois plus si Dieu le voulait.
Préparé à toutes les consolations de la Sainte Église, et étendu à même le sol à l’imitation de la mort de son Sauveur sur la croix, François passa dans sa demeure céleste le 3 octobre 1226. Thomas de Celano en fut un témoin oculaire et écrivit : « … sa chair, qui auparavant était sombre, brillait maintenant d’une blancheur éblouissante et promettait les récompenses de la bienheureuse résurrection en raison de sa beauté. J’ai finalement vu que son visage était comme celui d’un ange, comme s’il était vivant et non mort ; et le reste de ses membres avait pris la douceur et la souplesse des membres d’un enfant innocent… sa peau n’était pas devenue dur, ses membres n’étaient pas rigides. Et parce qu’il brillait d’une si merveilleuse beauté devant tous ceux qui le regardaient, et que sa chair était devenue encore plus blanche, c’était merveilleux à voir. Au milieu de ses mains et de ses pieds, pas vraiment le des trous faits par les clous, mais les clous eux-mêmes étaient formés de sa chair et conservaient la noirceur du fer, et son côté droit était rouge de sang. Ces signes du martyre ne provoquaient pas l’horreur dans l’esprit de ceux qui les regardaient, mais ils donnaient à son corps beaucoup de beauté et de grâce. Le pape Grégoire IX l’a canonisé en 1228.
Martyrologe
A Assise, en Ombrie, l’anniversaire de saint François, lévite et Confesseur, fondateur de trois Ordres, savoir : des Frères Mineurs, des Pauvres Dames et des Frères et Sœurs de la Pénitence. Saint Bonaventure a écrit sa vie toute de sainteté et de miracles.
A Corinthe, l’anniversaire des saints Crispe et Caïus dont parle l’Apôtre saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens.
A Athènes, saint Hiérothée, disciple du bienheureux Apôtre Paul.
A Damas, saint Pierre, évêque et martyr. Accusé devant le roi des Agaréniens d’enseigner la foi du Christ, il eut pour cela la langue, les mains et les pieds coupés, fut attaché à une croix et consomma ainsi son martyre.
A Alexandrie, les saints prêtres et diacres Caïus, Fauste, Eusèbe, Chérémon, Lucius et leurs compagnons. Les uns furent martyrisés durant la persécution de Valérien, les autres, en servant les martyrs, reçurent eux-mêmes la récompense des martyrs.
En Egypte, les saints martyrs et frères Marc et Marcien, avec une foule pour ainsi dire innombrable de chrétiens des deux sexes et de tout âge. Les uns, après avoir été battus de verges, les autres, après avoir souffert d’horribles tortures de divers genres, furent livrés aux flammes; d’autres furent précipités dans la mer; quelques-uns eurent la tête tranchée; plusieurs moururent de faim; d’autres enfin furent suspendus à des gibets, plusieurs d’entre eux la tête en bas: ils méritèrent ainsi la très précieuse couronne du martyre.
A Bologne, saint Pétrone, évêque et confesseur, qui se distingua par sa doctrine, ses miracles et sa sainteté.
A Paris, sainte Aure vierge.
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