Trump vient de remporter deux victoires : deux importants démocrates viennent de se rallier à lui. Robert F. Kennedy Jr. qui se retire de certains États pivots pour le favoriser, et l’ancienne députée démocrate Tulsi Gabbard qui est passée du côté républicain.
Trump et Kennedy, une combinaison qui risque de ruiner les plans des démocrates. Le soutien du fils de Bob Kennedy au candidat républicain a fait bouger les choses dans la maison de Kamala Harris.
Le ralliement de Robert Kennedy JR. à Trump
Robert Kennedy junior, 70 ans, démocrate pendant la majeure partie de sa vie et descendant de la dynastie Kennedy, a déclaré que les principes qui l’avaient conduit à quitter le parti l’avaient désormais contraint « à apporter mon soutien au président Trump ». Son ancien parti, estime-t-il, est « devenu le parti de la guerre, de la censure, de la corruption, de la grande industrie pharmaceutique, de la grande technologie, du grand argent ».
L’insistance de Trump selon laquelle il pourrait mettre fin à la guerre en Ukraine en négociant avec la Russie « justifierait à elle seule mon soutien à sa campagne » a-t-il ajouté. « Il existe encore de nombreuses questions et approches sur lesquelles nous continuons d’avoir de très sérieuses divergences. Mais nous sommes d’accord sur d’autres questions clés. » Robert Kennedy est aussi connu pour son combat contre les vaccins et les lobbies pharmaceutiques, et pour sa position contre-courant au moment du covid.
Lors d’une conférence de presse précédent le premier rassemblement ensemble, Kennedy a expliqué qu’il allait retirer son nom des bulletins de vote dans 10 États clés où sa présence pourrait « gâcher » les efforts de Trump. Il s’est déjà retiré des États clés de l’Arizona et de la Pennsylvanie.
Le premier rassemblement ensemble en Arizona
« Bobby et moi lutterons ensemble pour vaincre l’establishment politique corrompu », a déclaré Trump lors de ce rassemblement qui s’est tenu à Glendale, Arizona, le 24 août.
Sur scène, Trump a salué Kennedy comme un homme « phénoménal » et « brillant ». Avant d’accueillir RFK Jr, Trump a promis, s’il était élu, de publier tous les documents restants relatifs à l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963.
Fils du sénateur américain Robert F Kennedy qui fut assassiné et neveu du président John F Kennedy, lui-aussi assassiné, Robert Kennedy est issu de la famille la plus célèbre de la politique démocrate. Il a reçu un tonnerre d’applaudissements de la part des républicains lorsqu’il a rejoint Trump sur scène : « Bobby ! Bobby ! » a scandé la foule.
Dans un bref discours prononcé lors de ce rassemblement, Kennedy a déclaré que Trump « rendrait à l’Amérique une santé nouvelle » et qu’il serait un président « qui nous protégerait contre le totalitarisme ».
Kennedy : Trump rendra « à l’Amérique une santé nouvelle » et « nous protégera contre le totalitarisme »
La décision de M. Kennedy de soutenir un républicain pour la Maison Blanche a indigné sa famille.
Kerry Kennedy, sa sœur, a déclaré que son soutien à Trump était une « trahison des valeurs que notre père et notre famille chérissent le plus. C’est une triste fin pour une triste histoire ».
« Cette décision est douloureuse pour moi en raison des difficultés qu’elle cause à ma femme, à mes enfants et à mes amis », a déclaré Robert Kennedy vendredi. « Mais j’ai la certitude que c’est ce que je suis censé faire. Et cette certitude me donne une paix intérieure, même dans les tempêtes. » Cheryl Hines, son épouse, a posté sur X qu’elle respectait profondément la décision de son mari de suspendre sa campagne. Elle n’a pas commenté son soutien à Trump.
Tulsi Gabbard quitte le Parti démocrate en 2022, se plaignant de son « wokisme »
L’autre personnalité démocrate de poids à rejoindre Donald Trump est l’ancienne député Tulsi Gabbard. Ancienne membre du Congrès et vétéran de l’armée, Tulsi Gabbard s’était présentée comme candidate démocrate à la présidence en 2020, avant de prendre ses distances avec le parti.
Ayant représenté Hawaï au Congrès de 2013 à 2021, elle a quitté le Parti démocrate en 2022, se plaignant de son « wokisme ». Elle a également fréquemment critiqué l’interventionnisme militaire américain au cours de son mandat au Congrès. Venu de la gauche, Tulsi Gabbard défend maintenant des positions conservatrices sur des questions telles que l’avortement et les droits des transgenres.
Présente au rassemblement de Trump du lundi 26 août dans le Michigan, Mme Gabbard a déclaré qu’elle appelait les démocrates, les républicains et les indépendants à voter pour Trump en novembre, affirmant qu’il s’agissait de « sauver notre pays et de servir le peuple ».
Ces deux « prises » démocrates sont un atout pour Trump : elles peuvent rallier des soutiens à l’ancien président républicain au sein d’un électorat traditionnellement de gauche.
Francesca de Villasmundo
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