Robert F. Kennedy Jr. apporte son soutien à Donald Trump à la suite d’un accord sur des « questions existentielles », notamment la liberté d’expression.
Militant écologiste démocrate devenu candidat indépendant à la présidentielle, Robert F. Kennedy Jr. s’est retiré de la course à l’élection présidentielle et a apporté son soutien au candidat républicain, l’ancien président Donald Trump.
Saboté par le parti démocrate
Kennedy a fait cette annonce dans un discours diffusé en direct sur les réseaux sociaux, rappelant d’abord qu’il considérait le Parti démocrate de sa jeunesse comme un parti de travailleurs, de liberté d’expression, de transparence et de démocratie, mais qu’il l’avait quitté lorsqu’il lui était apparu clairement que ce n’était plus le cas. Il a ensuite remercié son équipe pour son travail acharné afin de recueillir les signatures nécessaires pour présenter sa candidature aux élections.
Mais « au nom de la sauvegarde de la démocratie, le Parti démocrate s’est employé à la démanteler », a-t-il déclaré, décrivant les contestations judiciaires du Comité national démocrate contre sa propre candidature, le « truquage » des primaires démocrates en faveur de Biden, et son remplacement probable par Kamela Harris, ainsi que les diverses poursuites engagées par le gouvernement contre Trump.
En même temps, il se réconfortait du fait que ses idées « fleurissaient » au cours de l’année écoulée, notamment auprès des jeunes, en grande partie grâce aux médias alternatifs.
Accord avec Trump sur les questions de « la liberté d’expression, la guerre en Ukraine et la guerre contre nos enfants »
Fidèle à son désir de ne pas devenir un « trouble-fête » sans voie d’accès à la Maison Blanche, et considérant que ses sondages internes montraient que rester dans la course aurait fait pencher la balance en faveur de Harris, Kennedy a annoncé qu’il suspendait sa campagne et soutenait Trump sur les questions de « la liberté d’expression, la guerre en Ukraine et la guerre contre nos enfants ».
Kennedy a ajouté qu’au cours des deux derniers mois, lui et Trump ont eu une série de discussions productives sur la collaboration concernant des questions « existentielles » sur lesquelles ils sont d’accord, tout en continuant à être en désaccord sur d’autres sujets. En revanche, il dit avoir essayé d’engager des discussions similaires avec Harris, sans le moindre succès.
Kennedy, neveu de l’ancien président John F. Kennedy et fils de l’ancien procureur général Robert Kennedy, avait annoncé en avril 2023 qu’il se présenterait aux primaires démocrates contre Biden, se présentant comme un challenger des plateformes des deux partis. Mais après avoir accusé pendant des mois la direction du parti d’avoir « truqué » le processus des primaires contre lui, Kennedy avait annoncé en octobre qu’il se présentait en indépendant.
Kennedy avait et continue d’avoir des opinions de gauche sur la plupart des questions, mais il a bénéficié du soutien de personnes non traditionnelles et même de certains conservateurs pour ses vives critiques des confinements, des obligations vaccinales et des injections contre le COVID-19.
Il reste à voir si le soutien de Kennedy aura un impact sur la trajectoire de la course à la présidentielle. Les sondages nationaux réalisés par RealClearPolitics et RaceToTheWH montrent actuellement une avance serrée mais persistante pour Harris, tant dans le vote populaire que dans les projections du Collège électoral.
Léo Kersauzie
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