La Décollation de saint Jean-Baptiste, vingt-neuf août
La Décollation de saint Jean-Baptiste, à qui Hérode fit trancher la tête, vers la fête de Pâques.

Sanctoral 

La Décollation de saint Jean-Baptiste

La fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste est attestée dès le IVème siècle en Afrique, en Orient et en Syrie. Elle correspond sans doute à l’anniversaire de la dédicace de la basilique du Précurseur à Sébaste. A Rome, elle était renvoyée au 30 août, à cause de la popularité de la fête de sainte Sabine, qu’on commémore aujourd’hui. Fête semi-double avant le calendrier de saint Pie V. Double en 1568 ; élevée au rang de double majeur par Pie VI.  

Saint Jean-Baptiste, inspiré par l’Esprit de Dieu, se retira au désert pour mieux conserver son innocence et cultiver les dons extraordinaires dont il avait été favorisé. Il y vécut, depuis son enfance jusqu’à trente ans, dans la pénitence, la prière et la contemplation. Sa trentième année, il parut dans le monde pour y prêcher la pénitence et donner le baptême, qui en était le signe, d’où lui est venu le nom de Baptiste ou Baptiseur. Déjà le Sauveur Lui-même avait reçu le baptême des mains de Jean-Baptiste, et celui-ci avait rendu à l’Agneau de Dieu les plus glorieux témoignages. La vie du Saint Précurseur touchait à son terme; il ne lui restait plus qu’à sceller de son sang la divinité de sa mission. Hérode, gouverneur de la Galilée, menait une vie irrégulière avec Hérodiade, sa belle-soeur; saint Jean, à différentes reprises, blâma avec force un pareil scandale; aussi Hérodiade cherchait-elle l’occasion de se venger. Depuis trois mois déjà, le courageux défenseur de la vertu était en prison; mais cette vengeance ne suffisait pas à une femme voluptueuse et cruelle.

Un jour qu’Hérode, pour célébrer l’anniversaire de sa naissance, donnait un festin à tous les grands de sa cour, Salomé, fille d’Hérodiade, dansa devant le prince avec tant de grâce, qu’Hérode s’engagea par serment à lui donner tout ce qu’elle demanderait, fût-ce la moitié de son royaume. La jeune fille sortit et courut raconter à sa mère la promesse dont elle venait d’être l’objet: « Que dois-je demander? dit-elle à Hérodiade. – Demande la tête de Jean-Baptiste, » répond la haineuse femme. Salomé vint aussitôt annoncer à Hérode le choix qu’elle avait fait. Hérode était plus corrompu que cruel; il regretta sa promesse, il fut attristé de la demande; mais il mit un fatal point d’honneur à ne pas manquer à sa parole devant toute l’assistance, et il envoya un garde trancher la tête de Jean-Baptiste; celui-ci vint présenter à la princesse, dans un bassin, la tête du martyr, qu’elle alla aussitôt montrer à sa mère. Q

uand cette nouvelle fut annoncée à Jésus, qui la connaissait déjà par Sa science divine, Il manifesta une profonde douleur. Le crime ne resta pas impuni, car Hérode, vaincu par ses ennemis, perdit sa couronne et périt misérablement. La fin d’Hérodiade et de sa fille ne fut pas plus heureuse. Il est à remarquer que la plupart de ceux qui ont joué un rôle odieux, dans l’Évangile, ont subi dès cette vie le châtiment de leur impiété et de leurs crimes.

Sainte Sabine, Martyre, vingt-neuf août
Dans la région de Troyes, sainte Sabine vierge, célèbre par ses vertus et ses miracles.

Sainte Sabine, Martyre

Sabine, dame romaine, épouse de Valentin, homme de qualité, fut initiée par la Vierge Séraphie à la connaissance des préceptes de la foi chrétienne. Après le martyre de la pieuse Vierge, elle en recueillit les reliques pour les ensevelir avec honneur.

On l’arrêta pour ce fait, et on la fit comparaître devant le juge Elpidius, Adrien étant empereur. « Êtes-vous, lui dit le juge, cette Sabine de race noble et d’illustre alliance ? — Oui, c’est moi, répondit-elle, et je rends grâces à mon Seigneur Jésus-Christ d’avoir été délivrée de la servitude des démons, par l’intercession de Séraphie, sa servante. »

Le préfet essaya de diverses manières de la faire changer de sentiment ; mais voyant qu’il ne pouvait l’ébranler dans sa foi, il prononça la sentence qui la condamnait à la peine capitale, pour avoir méprisé les dieux. Les Chrétiens ensevelirent son corps dans le tombeau où elle-même avait enseveli Séraphie, sa maîtresse dans la foi.

Bienheureux Jean de Pérouse, Prêtre, Premier Ordre Franciscain, vingt-neuf août
Jean de Pérouse fut béatifié le 30 janvier 1705 par le pape Clément XI.

Bienheureux Jean de Pérouse, Prêtre, Premier Ordre Franciscain

Jean de Pérouse, né à Pérouse, Ombrie, alors possession des États pontificaux. Membre de l’Ordre franciscain il est envoyé en Espagne par saint François d’Assise lui-même en 1217 pour renforcer la mission franciscaine en Aragon conduite par Bernard de Quintavalle.

Il est membre du couvent de Teruel lorsqu’en 1220 il est envoyé avec le frère Pierre de Sassoferrato à Valence, alors en terre d’islam, pour soutenir la foi des esclaves chrétiens de la ville. Profondément ennuyé par le prosélytisme des missionnaires et dans un contexte de fin de règne, le gouverneur local Zayd Abu Zayd, dont l’histoire rapporte qu’il se convertira au catholicisme après la conquête de la ville, les fit emprisonner et exécuter pour l’exemple par décapitation sur la place publique un 29 août.

Les corps des martyrs furent rachetés par des chrétiens peu avant la prise définitive de la ville par Jacques Ier d’Aragon – qui eut lieu en 1238 – et furent déposés dans l’église du couvent de Teruel, église dans laquelle les reliques sont toujours exposées. Jean de Pérouse fut béatifié le 30 janvier 1705 par le pape Clément XI.

Martyrologe

La Décollation de saint Jean-Baptiste, à qui Hérode fit trancher la tête, vers la fête de Pâques. La mémoire solennelle de ce fait se célèbre néanmoins en ce jour, où la tête vénérable du Précurseur fut trouvée pour la seconde fois; dans la suite, ce chef fut transporté à Rome et déposé dans l’église Saint-Silvestre, au Champ de Mars, où les fidèles lui témoignent la plus grande vénération.

A Rome, sur le mont Aventin, l’anniversaire de sainte Sabine martyre, qui, frappée du glaive sous l’empereur Adrien, mérita la palme du martyre.

A Veliniano, sur les confins de la Pouille, la passion des saints Vital, Sator et Reposite, fils des saints Boniface et Thècle, condamnés à la peine capitale par le juge Valérien, sous l’empereur Maximien. Leur fête et celle de leurs neuf autres frères martyrs se célèbre aux calendes de septembre (1er septembre).

A Rome, sainte Candide, vierge et martyre, dont le corps fut transféré par le bienheureux pape Pascal Ier, dans l’église Sainte-Praxède.

A Constantinople, les saints martyrs Hypace, évêque d’Asie, et André prêtres tous deux, pour le culte des saintes images, eurent, sous Léon l’Isaurien, la barbe enduite de poix, puis brûlée, la peau de la tête arrachée, et furent ensuite égorgés.

A Antioche, l’anniversaire des saints martyrs Nicéas et Paul.

A Metz, en Gaule, saint Adelphe, évêque et confesseur.

A Paris, la mise au tombeau de saint Merry prêtre.

A Pérouse, saint Euthyme, romain. Il se réfugia dans cette ville avec son épouse et son fils Crescent, pour éviter la persécution de Dioclétien, et quelque temps après il s’endormit dans la paix du Seigneur.

En Angleterre, saint Sebbe roi.

A Sirmium, l’anniversaire de sainte Basille vierge.

Dans la région de Troyes, sainte Sabine vierge, célèbre par ses vertus et ses miracles.

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