Hier jeudi 18 juillet ont eu lieu deux votes qui ont démontré que les élections peuvent être une vaste arnaque : on change pour que rien ne change !
Ursula von der Leyen et Yaël Braun-Pivet, toutes deux reconduites à leur poste malgré la défaite de leur ligne politique dans les urnes
Ursula von der Leyen, la marionnette des mondialistes, au bilan calamiteux pour les nations européennes en tous domaines, et empêtrée dans le Pfizergate avec une toute récente première condamnation judiciaire pour manque de transparence, a pourtant été réélue comme Présidente de la Commission Européenne. Elle représente les perdants des élections européennes : les libéraux, les socialistes et les Verts plus un PPE déchiré et double. D’un point de vue politique, la nouvelle présidence se présente ainsi comme un déni du message envoyé par la grande majorité des citoyens européens qui avaient dit « non » le 9 juin dernier au Green Deal, à la guerre en Ukraine, au fédéralisme européen, aux traités de libre-échanges, etc. Cette reconduction est quelque chose entre la moquerie et la provocation.
Le même jour, malgré sa large défaite aux Législatives, le clan Macron garde la main à l’Assemblée nationale. La macronienne Yaël Braun-Pivet a été confirmée, au troisième tour avec 13 voix d’avance, présidente de l’Assemblée avec 220 voix pour, suivie par le candidat communiste de la gauche unie du Nouveau Front populaire André Chassaigne, 207 voix, et par celui du Rassemblement national Sébastien Chenu, avec 141 voix.
Le pacte entre Wauquiez et Attal pour élire Braun-Pivet : petites magouilles entre faux-ennemis
Une élection qui a renversé le résultat du premier tour où le candidat de gauche avait l’avantage et qui a été possible après la signature d’un accord entre les députés de centre droit favorables à Macron et ceux de la droite molle, LR, canal Laurent Wauquiez. Ce même Laurent Wauquiez qui pendant la campagne clamait haut et fort qu’il ne ferait pas d’alliance avec Macron, a retourné sa veste pour quelques postes clés à l’AN : il a signé un pacte avec Attal pour sept postes, dont deux vice-présidences de l’Assemblée, dont celle de la commission des Finances, pour son camp, sorti pourtant très affaibli du scrutin.
Sébastien Chenu a lui dénoncé une « victoire des combines ». « Les Républicains, qui se sont fait élire il y a 15 jours en disant qu’ils étaient l’opposition à Emmanuel Macron, viennent de voter pour Yaël Braun-Pivet », a-t-il dénoncé.
On change pour que rien ne change
« Un vote volé » par « une alliance contre nature » entre les macroniens et la droite, a déclaré le candidat de la gauche, Chassaigne, oubliant que le NFP, pour faire barrage aux candidats du RN lors du second tour des Législatives, a magouillé, combiné, bidouillé, menti, avec ces mêmes macronistes fustigés aujourd’hui. Cette gauche d’opérette sur laquelle on ne pleurera pas connait un retour de bâton dont les Français sont cependant les premières victimes.
Bien que les Français aient dit « Dehors la Macronie » le 30 juin et 7 juillet derniers, Macron est toujours là, et place ses pions. Il ajoute ainsi une pièce supplémentaire à la construction d’un bloc d’extrême-centre avec une majorité centriste et libérale, des socialistes modérés aux Républicains, en passant par ses partisans d’Ensemble.
Francesca de Villasmundo
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