Commission Européenne : Von der Leyen réélue avec le oui des Verts
Commission Européenne : Von der Leyen réélue avec le oui des Verts

L’ancienne ministre allemande, Ursula von der Leyen, restera à la tête de l’UE jusqu’en 2029. Elle a été reconduite pour un second mandat après avoir courtisé les Verts. Le pire pour les nations européennes avec la reconduction du Green Deal, l’escroquerie écologique, est à venir.

Ursula von der Leyen élu à 401 voix pour, 284 voix contre, 15 abstentions, 7 votes blancs/non

Ursula von der Leyen est réélue par le Parlement européen à la présidence de la Commission européenne, où elle restera pour les cinq prochaines années : 401 voix pour elle, soit 41 de plus que le seuil minimum requis par la loi de 360 oui (la majorité absolue des 720 représentants européens). Il y a eu 284 voix contre, 15 abstentions, 7 votes blancs/non. Au total, 707 députés ont voté. Parmi ceux qui ont voté contre elle se trouvaient les parlementaires de Fratelli d’Italia, le groupe Ptariotes pour l’Europe auquel appartient le RN.

Son deuxième mandat débutera donc officiellement à l’automne, avec lequel elle achèvera au total dix années à la tête du gouvernement européen. Une longue salve d’applaudissements a accompagné la proclamation de von der Leyen, visiblement émue (et satisfaite) du consensus obtenu. Le Parti populaire, les sociaux-démocrates, les libéraux et finalement même les Verts (sur le papier 454 députés en sa faveur) lui ont reconfirmé leur confiance d’ici 2029.

Le parti de Giorgia Meloni et le groupe Patriotes pour l’Europe auquel appartient le RN ont voté contre la reconduction d’Ursula von der Leyen

Dans un point de presse ultérieur, Fratelli d’Italia a annoncé qu’il avait voté contre : si l’ECR a laissé la liberté de choix aux délégations, le parti dirigé par Giorgia Meloni a dit non à un second mandat d’Ursula. « Les choix faits ces derniers jours, la plateforme politique, la recherche d’un consensus de la gauche jusqu’aux Verts nous ont rendu impossible de soutenir la reconfirmation de la présidente Ursula von der Leyen ». Le chef de la délégation de la FdI à Strasbourg, Carlo Fidanza a continué : en soulignant « que le message fort de changement issu des élections du 9 juin n’est pas suivi et n’est en aucune façon mis en œuvre par les engagements programmatiques de la présidente von der Leyen et de la majorité qui l’a soutenue aujourd’hui ». Même si, bien entendu, « cela n’affecte pas la relation de collaboration institutionnelle qui existe et continuera d’exister entre le gouvernement italien et le président réélu de la Commission européenne ».

Le coprésident du groupe des conservateurs et réformistes européens, ECR, Nicola Procaccini , qui s’exprimait en plénière, a fortement soutenu le choix du parti italien FdI : « Les plus grands perdants des élections européennes c’est-à-dire les Verts, qui ont certainement été le groupe qui a subi le plus de pertes, mais aussi les socialistes comme Timmermans, sont ceux qui ont pris en main le destin d’Ursula von der Leyen et Ursula s’est livrée à eux ». « Pour nous, voter en faveur de von der Leyen aurait signifié aller à l’encontre de certains de nos principes. Restons qui nous sommes. Certaines questions nous ont empêché de voter en faveur ». Le message est clair et les négociations et les « jeux » dont parle la gauche n’y sont pour rien : le choix est politique : « D’un autre côté, nous voulons avoir une relation extrêmement constructive », a ajouté Procaccini, « étant donné que pendant la législature, le jeu se jouera sur les contenus ».

Le message fort de changement issu des élections du 9 juin n’est pas suivi et n’est en aucune façon mis en œuvre par les engagements programmatiques de von der Leyen

Le rejet de Von der Leyen fut donc le rejet d’un groupe qui va des macroniens aux socialistes en passant par les Verts, les perdants des élections européennes dans les urnes mais encore une fois, comme avec ce qui se passe en France, on voit bien là à quel point le vote des électeurs est bafoué, à quel point la bien-pensance donneuse de leçons de démocratie, dont Ursula est championne, piétine la demande de changements exprimée le 9 juin dernier.

En votant pour Ursula, le Parlement Européenne a en effet dit à nouveau oui au Green Deal de funeste mémoire, oui à la guerre en Ukraine et non à la paix, oui à l’idéologie arc-en-ciel. Oui à ce dont les électeurs ne voulaient plus.

Francesca de Villasmundo

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