Défaite cuisante pour la liste de la majorité présidentielle portée par Valérie Hayer qui n’arrive qu’à 14,60% des voix. Emmanuel Macron, via ce vote de rejet de son parti, prend une claque monumentale, et à la stupeur générale décide d’une dissolution. Vengeance politique ? Machiavélisme pour faire tomber le Rassemblement National avant les futures présidentielles ? Un peu des deux certainement.
Elections européennes : une déroute pour le parti présidentiel
Ces élections européennes rimeront pour la postérité avec tremblement de terre pour le gouvernement de Gabriel Attal et les députés Renaissance à l’Assemblée nationale. Non pas tant en raison de la défaite annoncée à l’avance depuis des semaines de la liste de Valérie Hayer, catastrophique tête de liste du parti présidentiel, qu’à cause de la dissolution surprise de l’Assemblée nationale par le président de la République Emmanuel Macron. Communiquée quelques instants après l’annonce des résultats, elle était donc déjà préparée en amont par Macron qui a tenu à l’écart de cette décision son Premier ministre Gabriel Attal et son gouvernement. Il suffisait de voir les têtes ahuries, déconfites, des ministres sur les plateaux télé pour prendre la mesure de leur surprise et de leur ébranlement. Le secret fut bien gardé, d’ailleurs rien n’avait transpiré dans la presse les jours précédents.
La surprise passée, les suppositions sur les raisons de cette dissolution vont bon train de tout côté. Il ne faut pourtant pas être naïfs : si Emmanuel Macron a acté cette décision préméditée à quelques semaines de Jeux Olympiques, ce n’est certainement pas en raison de la défaite de Hayer à laquelle le camp présidentiel était préparé. Ambitieux, orgueilleux, sûr de lui et de son destin, le machiavélisme politique n’est pas absent dans son dessein.
Une analyse crédible : Marcon le machiavélique tisse sa toile contre le RN
L’éditorialiste Alexis Poulin dissèque les raisons macroniennes :
« Spoil : le coup de la dissolution permet à Macron :
1) de faire des européennes des élections importantes (alors que rien ne change au Parlement Européen et qu’Ursula peut briguer un deuxième mandat en emmenant l’UE davantage vers la guerre) ;
2) de détruire la gauche et les LR et de réduire le paysage politique entre deux partis : le sien ( et toutes ses déclinaisons) et le RN, son parti fétiche pour gagner à la fin ;
3) de se dédouaner de la faillite du pays et de son bilan calamiteux pour 2027 ;
4) de dramatiser la situation pour accentuer encore plus le « moment historique » où ce stratège du chaos rêve d’une escalade guerrière avec la Russie ;
5) d’assurer la suite du saccage d’un pays qui autrefois s’appelait la France.
Le pire toujours le pire. »
Une analyse plus que crédible…
Francesca de Villasmundo
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