Ukraine – Pourquoi la Russie a gagné (Xavier Moreau, avec préface du général Delawarde)

Xavier Moreau, ancien officier français, diplômé de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, est un analyste politico-stratégique et un entrepreneur installé à Moscou depuis 24 ans. Auteur de plusieurs livres, directeur de Stratpol, il anime plusieurs émissions de télévision. Père de famille attaché aux valeurs traditionnelles de la France éternelle, soucieux de l’évolution de son pays d’origine et attaché à celle de son pays d’accueil, il a été l’un des premiers analystes à annoncer la victoire russe, comme le rappelle le général Delawarde, ancien chef « Situation-Renseignement-Guerre Electronique » à l’Etat-major Interarmées de Planification Opérationnelle, qui signe la préface de ce livre Ukraine – Pourquoi la Russie a gagné.

Xavier Moreau avait déjà choisi le titre de cet ouvrage lorsqu’il s’est attelé à en débuter l’écriture en juin 2022, ayant acquis la certitude que la Russie l’emporterait, même face aux forces conjuguées du régime de Kiev et de l’OTAN. Les seules questions qui se posent encore aujourd’hui sont de savoir à quel prix, quand et pour quels résultats.

L’Ukraine ou la dictature bandéristo-mafieuse

L’ouvrage débute par une critique des « Maître Gims » de l’histoire ukrainienne. Le rappeur Maître Gims s’est attiré un certain nombre de moqueries en avril 2023 pour avoir affirmé que les pyramides d’Egypte disposaient de l’électricité. Xavier Moreau démontre que si les mythes inventés par les historiens kiéviens ne font rire personne, ils sont pourtant du même tonneau. Le directeur de Stratpol s’attache ensuite à démonter l’attitude victimaire de la Pologne, devenue premier allié de l’entité kiévienne à partir de février 2022, avant que la Pologne ne se mette depuis quelques mois à bloquer les exportations agricoles et les transporteurs routiers ukrainiens, s’apercevant enfin que les intérêts de l’Ukraine ne sont pas ceux de la Pologne.

Bien sûr, un chapitre de l’ouvrage traite de la dictature bandéristo-mafieuse. Sans oublier de rappeler qu’en 2014, moins de deux mois après le coup d’Etat de Maïdan, Hunter Biden, fils de Joe Biden, entrait au conseil d’administration de la compagnie gazière ukrainienne Burisma. La corruption est une clé indispensable pour comprendre l’Ukraine.

L’aveuglement du monde occidental et l’effondrement du mythe de la supériorité de son matériel

Mais c’est évidemment l’analyse des raisons de la défaite de l’axe otano-kiévien qui intéressera tout particulièrement le lecteur, en un temps où Emmanuel Macron joue au va-t-en-guerre. Les communicants ont pris le pas sur les militaires, faisant fi de la réalité du terrain. L’ouvrage décrit avec force détails les cimetières de chars de l’armée otano-kiévienne après l’échec de sa fameuse contre-offensive, brisant le mythe de la supériorité du matériel occidental. Les chars Challenger II britanniques et les Abrams américains (dont les filtres des moteurs doivent être nettoyés deux fois par jour !) se sont révélés totalement inadaptés à ce conflit. Il faut aussi souligner le manque de munitions et d’obus qui affecte l’armée otano-kiévienne alors que l’armée russe consomme plusieurs milliers d’obus chaque jour sur le front ukrainien. L’obstination de l’état-major otano-kiévien pendant cinq mois a aussi siphonné les réserves humaines de son armée. Désormais, la folie destructrice amène les autorités ukrainiennes à mobiliser les classes d’âge jusqu’à 60 ans. Adolescents, femmes et handicapés sont également envoyés au combat, le tout sur fond de corruption massive avec des hommes ukrainiens payant jusqu’à 5 000 dollars pour échapper à la mobilisation et à une mort probable.

L’Occident a sous-estimé tant l’économie russe que l’armée russe. Il en paye le prix. Et la société russe s’est avérée aussi solide que son armée, ce que les dirigeants occidentaux ont évidemment refusé de voir.

Un livre qui remet les pendules à l’heure, loin de l’intoxication qui règne dans les médias dominants occidentaux.

Ex Libris

Ukraine : Pourquoi la Russie a gagné, Xavier Moreau, préface du général Delawarde, éditions Stratpol, 223 pages, 23 euros

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