Victoria Nuland, qui avait dépensé des milliards de dollars pour organiser le coup d’état du Maïdan de 2014 en Ukraine, soutenu par les États-Unis, a finalement démissionné de son poste de sous-secrétaire d’état. Des soupçons de corruption pèse sur elle.
Le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Anthony Blinken, vient d‘annoncer la prochaine démission de la sous-secrétaire d’Etat Victoria Nuland dans les semaines à venir.
Victoria Nuland, derrière le coup d’Etat de Maïdan en Ukraine
Victoria Nuland n’est pas n’importe qui dans le Deep State américain : sous Obama, elle était responsable de l’Ukraine pour le département d’État à partir de 2013, négociant les garanties de prêt à l’Ukraine et l’aide militaire. Elle fut derrière le coup d’Etat de Maidan de 2014 en Ukraine, prémisse du chaos actuel et qui fit de ce pays à l’Est de l’Europe, la tête de pont atlantiste aux portes de la Russie. Revenue aux affaires sous Biden, elle était la numéro 3 de l’administration US jusqu’à sa récente annonce de démission. Elle a ainsi largement contribué à faire de l’Ukraine la poudrière explosive qui a abouti à la guerre actuelle.
Tout d’abord, il faut noter qu’elle n’a pas été renvoyée, c’est elle qui a démissionné. Et son patron, le ministre des Affaires étrangères Blinken, aux origines juives ukrainiennes comme elle, l’a glorifiée pour sa gestion de l’Ukraine :
« C’est le leadership de Toria en Ukraine que les diplomates et les spécialistes de la politique étrangère étudieront dans les années à venir. »
Il a déclaré :
« Ses efforts étaient indispensables pour faire face à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par Poutine, former une coalition mondiale pour garantir son échec stratégique et aider l’Ukraine à œuvrer pour qu’elle soit capable de se tenir debout sur ses deux pieds – démocratiquement, économiquement et militairement. »
Il y a un peu plus d’une semaine, Nuland parlait sur CNN de « resserrer l’étau » autour de Poutine …
L’actuel secrétaire d’État Antony Blinken a également félicité Nuland pour ses trois décennies et demie de service public et l’a remerciée pour son rôle dans l’élaboration de la politique américaine dans le monde sous six présidents et dix secrétaires d’État.
Experte en atrocités
Selon la porte-parole de Moscou, Zakharova, « la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires politiques, Victoria Nuland, a décidé de démissionner en raison de l’échec de la voie anti-russe du président américain Joe Biden ».
Cette hypothèse n’est pas celle de l’ancien officier du renseignement américain Jack Posoboiec qui pense plutôt qu’elle fuit le navire en perdition de Biden mais qu’elle pourrait revenir faire son sale travail de déstabilisation de l’Europe.
Maurizio Blondet sur son blog de réflexion géostratégique revient sur le passé belliciste de Victoria Nuland :
« Nuland, qui a personnellement déclaré au Congrès qu’elle avait dépensé 5 milliards de dollars pour faire entrer l’Ukraine dans la sphère occidentale en déstabilisant le gouvernement de Ianoukovitch, a l’expérience de fabriquer des « atrocités sous fausse bannière » : on se souvient que sur la place Maidan, le renversement de Ianoukovitch et l’arrivée au pouvoir de la junte putschiste pro-américaine (Iatseniuk-Porochenko) a été précipitée, le 20 février 2014, par de mystérieux tireurs d’élite qui ont tiré sur des manifestants et des policiers, provoquant un massacre : une cinquantaine de morts, dont plusieurs policiers. Or, il est établi qu’il s’agissait d’une opération de la CIA de mèche avec les services polonais : la BBC l’a également documentée, et le député européen polonais Janusz Korwin-Mikke, a déclaré que ces tireurs d’élite « avaient été entraînés en Pologne ».
« Peut-être quelqu’un se souviendra-t-il que le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, qui se trouvait sur la place Maidan ce jour tragique, a remarqué que les tireurs d’élite appartenaient à l’opposition « démocratique » (et non, comme ils l’ont dit, mobilisés par le gouvernement de Ianoukovitch) et a parlé de cela au téléphone avec Catherine Ashton, la représentante de l’UE pour les affaires étrangères, lors d’un appel téléphonique qui a été intercepté et diffusé par la suite. Le Guardian évoqua cette affaire.
« A cette occasion, les autopsies des personnes tuées ont montré que les tireurs embusqués avaient tiré des balles de l’OTAN. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Kalachnikov et les SVD fabriqués aux États-Unis peuvent parfois s’avérer utiles.
Les nombreuses activités subversives anti-russes de Nuland en Ukraine
« Même dans les derniers jours d’Obama, les activités subversives anti-russes de Nuland ont pris un rythme frénétique. Le 7 juin dernier, lors d’une audition devant deux commissions du Congrès américain, elle a informé les sénateurs que « les États-Unis ont formé 17 000 soldats ukrainiens, fourni des radars pour la contre-artillerie et les contre-mortiers et plus de 3 000 émetteurs radio sécurisés » à ces troupes (qui attaquent le Donbass en violation de la trêve de Minsk) ; et en outre, qu’elle dépense 100 millions de dollars par an en désinformation : informations de propagande en langue russe en Ukraine et dans les pays baltes, mais aussi en Russie ; où, a-t-elle déclaré, les États-Unis mènent des programmes secrets de formation pour les journalistes russes et financent des organisations en Russie (sur lesquelles elle n’a pas fourni de détails). En réalité, la subversive Nuland-Kagan peut dépenser beaucoup plus en propagande : elle peut également faire appel au fonds du Broadcasting Board of Governors, doté d’une dotation de 700 millions de dollars pour la propagande américaine directe et officielle à l’étranger.
« Elle a également joué un rôle déterminant dans ses fonctions précédentes au Département d’État dans l’intervention d’Obama en Libye, un autre énorme succès de leur point de vue : qui a éliminé Kadhafi alors qu’il était sur le point de créer le dinar-or panafricain. Les États-Unis, toujours affamés, ont pris possession de l’or de Kadhafi, 144 tonnes, soit 6,5 milliards de dollars, sans délivrer de reçu.
« Au cours de sa première « retraite » pendant les années Trump, elle avait siégé dans divers groupes de réflexion, y compris la Brookings Institution, une institution belliciste, où elle critiquait farouchement le prétendu « apaisement » de Poutine par Trump. Nuland soutient également depuis longtemps une intervention militaire plus approfondie en Syrie.
Des soupçons de corruption pèsent sur la belliciste Victoria Nuland
« Victoria Nuland, membre du clan néoconservateur Kagan, n’a que 62 ans, trop jeune pour prendre véritablement sa retraite. Pour l’instant, elle est de retour dans l’appareil néoconservateur, le Deep State étant toujours intact. S’ils parviennent à éliminer Tump… nous pourrions même la revoir aux côtés d’un président démocrate… »
Mais derrière cette démission de l’ange noir de l’Ukraine Victoria Nuland, il pourrait s’agir aussi d’une affaire de corruption : certains disent qu’elle quitte son poste à cause d’une enquête à venir du FBI et du Bureau des Opérations spéciales concernant les 10,5 milliards de dollars dépensés pour Maïdan (le public ayant été informé uniquement d’environ 5 milliards) ainsi que sur les 120 milliards dépensés en affaires secrètes de l’Etat.
Affaire à suivre…
Francesca de Villasmundo
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