Ursula von der Leyen candidate à sa réélection à la présidente de la Commission européenne
Ursula von der Leyen candidate à sa réélection à la présidente de la Commission européenne

L’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonce sa nouvelle candidature. La recette : moins de pacte vert et plus de défense, mais ce serait toujours le même cauchemar pour les Européens si elle parvenait à ses fins.

Green Deal en perte de vitesse, ré-armement avec le vent en poupe

Ursula von der Leyen, que certains appellent ‘la Hyène’, ne lâche pas le morceau : elle a pris goût au rôle de présidente de la Commission européenne. Peut-être aussi avec toutes les casseroles qu’elle traîne derrière elle, aspire-t-elle à conserver un poste qui la préserve de poursuites judiciaires.

L’annonce d’Ursula à sa réélection a été des plus pompeuses et des plus mièvres : quelques phrases déchirantes sur la maison commune, sur l’amour et le cœur, le Green deal qu’il faut un tout petit peu abandonner, -il ne fait vraiment plus bon se montrer trop écolo-bobo dans une Europe parcourue de contestations paysannes- et remplacer par la défense du Vieux Continent en misant sur l’industrie du canon, – pour plaire au complexe militaro-industriel va-t-en-guerre. Après avoir complu à Big Pharma et à Big Vert, Ursula fait les yeux doux à Big Bertha : a-t-elle déjà en-tête des contrats pharamineux, -avec qui sait quelques commissions à la clé-, à négocier en secret, dans les couloirs feutrés de la Commission européenne, par SMS interposés ?

Ursula va où souffle le vent, telle est sa stratégie : aujourd’hui il souffle vers un abandon de « la position idéologique qu’elle avait avec le commissaire Timmermans », tsar du Green Deal qui a démissionné l’année dernière, et dans la direction de la militarisation de l’Europe (ce qui en soi n’est pas un mal, encore faut-il que ce soit pour dissuader les vrais ennemis des nations européennes ou 5e colonne), en vertu de la nouvelle peur agitée par les médias et les politiciens inféodés à Washington à la face des peuples, une Russie qui pourrait attaquer les membres de l’OTAN d’ici 5 à 10 ans.

Ursula à la recherche d’un consensus en ‘blanchissant’ son programme

L’actuelle présidente de la Commission se doit pour être réélue obtenir un consensus en ‘blanchissant’ son programme : elle dit croire toujours « fermement en l’Europe, pour moi c’est chez moi, un second mandat est une décision réfléchie ». Et elle use de la carte du repoussoir des « ultra-nationalistes » (qui n’en sont plus pour certains d’entre eux, ndlr) en citant les noms et prénoms de ceux qu’elle considère comme « des obstacles à la démocratie en Europe, c’est-à-dire Poutine et ses amis, qu’il s’agisse de l’AfD (l’extrême droite allemande), de Le Pen, de Wilders ou d’autres forces extrêmes qui souhaitent détruire l’Europe », poursuivant au contraire le dialogue avec certains conservateurs, Meloni en premier lieu.

Il lui faut aussi insérer dans son programme des thèmes capables de générer une entente même s’ils vont à l’opposé de sa politique actuelle. D’une troisième voie environnementaliste, déjà esquissée avec l’actualité des pesticides pour les agriculteurs, au très chaud secteur automobile : transition à prolonger vers l’horizon 2050 et plus d’attention aux répercussions sociales qu’aux raisons de Greta Thunberg & Co. En effet, rien qu’en Italie par exemple, l’agenda vert de Timmermans à l’horizon 2035 coûterait au moins 70 mille emplois. Elle propose aussi un nouveau pragmatisme également à l’égard des migrants. Et le clou de son discours de campagne à sa réélection : la relance de l’industrie de guerre ; un financement du commissaire à la défense et au réarmement (peut-être avec des euro-obligations), qui serait également utile pour empêcher Zelensky de dire que 70 % des armes de l’UE destinées à Kiev sont de marque américaine.

Encore cinq ans d’Ursula ? Un cauchemar !

L’annonce de la candidature de von der Leyen est une menace, un danger, un cauchemar pour de nombreux Européens éveillés sur le bilan désastreux de sa présidence.

Rappelons-nous, comme commente ironiquement le journaliste italien Fergola, « ses premiers communiqués confus sur l’immigration en Italie, mais aussi ses attitudes paternalistes à l’ère du Covid, sans même parler « des pitreries extrêmes » de l’accord sur le price cap (plafond maximum) sur le prix européen du gaz, la seule protection au monde qui ne protège pas (un accord a été trouvé pour 180 euros le mégawattheure alors que le prix du gaz était tombé à 70 et se situe actuellement autour de 30 : c’est quoi une protection ?). Et puis les drames de la guerre russo-ukrainienne, avec cette expression d’actrice de seconde zone devant un cadavre qui est devenue à l’époque le mème le plus répandu sur Internet. Sans parler des moqueries envers les agriculteurs protestataires, réalisées en s’assurant d’être « écoutée » puis en retirant une proposition – celle de réduire l’utilisation des pesticides d’ici 2035 – qui bloquait déjà depuis un certain temps à la Commission (en bref, une demi-arnaque pour simuler « l’écoute » évoquée plus haut). »

Aussi, encore cinq ans d’Ursula ? Non, merci

Francesca de Villasmundo

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