Patrick Buisson est décédé à l’âge de 74 ans, retrouvé ce matin à son domicile des Sables d’Olonne en Vendée. Docteur en Histoire, journaliste (Minute, Valeurs actuelles), essayiste politique, ex-conseiller politique de Nicolas Sarkozy, ancien directeur général de la chaîne télé Histoire (chaîne thématique du groupe TF1), l’homme était d’une rare culture générale. C’était aussi une belle et redoutable plume. Il laisse quelques ouvrages remarquables comme La grande histoire des guerres de Vendée.
L’éternel ambigu
Selon les mots de son propre fils, Georges Buisson, dans une tribune publiée par Le Point en 2013, Patrick Buisson était « passé maître dans l’art de déceler les ressorts cachés de l’opinion », prévoyant en 2005 un non massif au référendum sur l’Europe de Maastricht quand tous les sondages et les médias assuraient que le oui l’emporterait. C’est ce qui avait séduit Sarkozy.
Patrick Buisson, c’est aussi l’homme condamné en 2014 pour avoir enregistré des conversations à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy ainsi qu’avec Carla Bruni. Puis condamné en 2022 pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics dans l’affaire des factures pour des sondages payés par l’Elysée.
Patrick Buisson, c’est encore celui qui a longtemps rêvé d’unir la droite des affaires à la pensée maurassienne. En faisant souvent abstraction des principes au nom d’un pragmatisme douteux. Faut-il considérer qu’il a droitisé la présidence de Sarkozy ? Ou faut-il conclure qu’il a enrobé le discours du chantre du métissage et du mondialisme qu’est Sarkozy d’un vernis destiné à séduire les électeurs qui aiment encore la France ?
Dernièrement, Patrick Buisson avait montré ses limites et désigné sa boussole en se retirant des intervenants des Journées chouannes organisé par les éditions de Chiré au motif que Pierre Hillard était également annoncé.
Quant à l’aspect spirituel, Patrick Buisson s’est arrêté au milieu du gué, admirant l’aspect civilisationnel du christianisme mais ne comprenant pas que la France ne pourra être sauvée sans qu’elle revienne à la Foi catholique de son baptême.
Reste à prier pour le salut de son âme.
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