Ils usurpent l’autorité disciplinaire pour forcer les prêtres, les religieux et les religieuses à l’endoctrinement conciliaire et à l’apostasie de l’Église bergoglienne
Les abus de pouvoir répétés de ceux qui détiennent l’Autorité ecclésiastique à l’égard des Communautés religieuses – en particulier celles de vie contemplative féminine – font partie d’un plan subversif de Prélats corrompus et hérétiques, visant à priver l’Église des Grâces que les âmes consacrées font descendre sur elle. Au-delà des excuses fallacieuses qui caractérisent les cas individuels, le fil rouge qui unit l’expulsion des Bénédictines de leur Monastère de Pienza aux Dominicaines de Fognano ou de Marradi et aux Carmélites d’Arlington émerge dans toute son évidence : d’une part, la fureur idéologique du Dicastère pour les Religieux du Vatican, gouverné par un Préfet ultramoderniste et un Secrétaire corrompu et impitoyable, tous deux protégés par Bergoglio ; de l’autre, les intérêts immédiats – principalement de nature financière – du Saint-Siège lui-même et des Ordinaires locaux.
Ce sont précisément ces éléments récurrents – idéologiques et économiques – qui démontrent la spéciosité des accusations, des diffamations et des mensonges utilisés par des Prélats sans scrupules moraux et sans charité, qui usurpent l’Autorité du Christ dans le but opposé à celui pour lequel Notre-Seigneur l’a voulue : la gloire de Dieu et le salut des âmes. Ils usurpent l’autorité magistérielle pour enseigner les hérésies ; ils usurpent l’autorité dans le domaine liturgique pour supprimer la célébration de la Messe Apostolique ; ils usurpent l’autorité disciplinaire pour forcer les prêtres, les religieux et les religieuses à l’endoctrinement conciliaire et à l’apostasie de l’Église bergoglienne. Tous les instruments spirituels dont dispose l’Église pour combattre l’Ennemi du genre humain sont empêchés et interdits par ceux qui devraient encourager le recours à eux. Cette Hiérarchie corrompue supprime les Couvents et les Monastères déterminés à restaurer la Tradition et l’ancienne observance de la Règle, tout en laissant tranquilles les communautés progressistes où erreurs doctrinales et déviations morales sont répandues, et où la Règle est systématiquement violée et trahie. Les bons sont punis et les mauvais sont récompensés : le cas de Marko Ivan Rupnik est exemplaire.
Dans un climat d’intimidation et de persécution pure et simple, les Communautés qui résistent à la fureur persécutrice de la Hiérarchie se comptent sur les doigts d’une main.
J’invite chacun à soutenir la courageuse résistance des Carmélites d’Arlington par la prière et l’aide matérielle, afin de donner aussi un signal clair à ceux qui, dans l’Église, croient avoir un pouvoir absolu, allant jusqu’à contredire impunément l’autorité du Christ, Chef du Corps mystique. Résister est un devoir auquel les Catholiques de tous les temps ne se sont pas dérobés, lorsque la majorité de l’épiscopat a adhéré à l’hérésie arienne, ou lorsque les évêques allemands se sont rangés du côté de Luther, ou les évêques anglais du côté d’Henri VIII pour ne pas perdre leurs revenus. Ce n’est pas la première fois que la Hiérarchie trahit son mandat par intérêt ; mais c’est la première fois que cette trahison est encouragée et voulu par celui qui s’est assis sur le trône de Pierre.
Comment agir face à cette subversion générale, à cette trahison de l’Autorité ecclésiastique ? Leur obéir impliquerait de désobéir à Notre Seigneur ; la désobéissance expose ces communautés à une persécution ouverte et à des abus de pouvoir sans précédent.
C’est pourquoi, dans pareil état de nécessité, il est nécessaire, plus encore : c’est un devoir pour les communautés qui veulent rester fidèles au Christ et à la pérenne Tradition de l’Église de se rendre canoniquement indépendantes de ceux qui, dans l’Église, agissent contre l’Église, de ceux qui, au nom de Dieu, agissent contre Dieu.
Cette résistance est limitée dans le temps : elle considérera sa tâche accomplie lorsque cette phase de subversion générale de la Hiérarchie prendra fin.
Il ne s’agit pas de se rebeller contre l’autorité des Pasteurs, mais de reconnaître combien d’entre eux sont en fait des loups déguisés en agneaux ou des mercenaires, qui ne se soucient point des brebis (Jn 10, 13), et qui désobéissent, les premiers, à Notre-Seigneur ; car nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Ac 5, 29).
Les Moniales du Carmel d’Arlington peuvent trouver un exemple de résistance héroïque à un pouvoir corrompu dans le martyre des Carmélites de Compiègne, qui ont su affronter l’échafaud pour ne pas se soumettre au Serment constitutionnel d’un gouvernement révolutionnaire.
Ce ne sont pas des prélats sans dignité et sans foi qui feront plier la résistance farouche d’âmes amoureuses du Christ.
+ Carlo Maria Viganò, Archevêque, Ancien Nonce Apostolique aux États-Unis d’Amérique
18 août 2023, Quarta die infra Octavam S. Assumptionis
© Traduction de F. de Villasmundo pour MPI relue et corrigée par Mgr Viganò
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