La loi sur la restauration de la nature est adoptée le 12 juillet 2023 au parlement européen

La loi sur sur la restauration de la nature a été a été adoptée, mercredi 12 juillet, par le Parlement européen. Malgré l’opposition du Parti populaire européen (PPE, droite, majoritaire dans l’hémicycle), 336 députés européens ont voté pour, 300 ont voté contre et 13 se sont abstenus. Retour sur ce projet phare du Pacte vert européen.

Projet phare des écolos-bobos-radicaux-chics et déconnectés de l’écologie véritable qui siègent à Strasbourg, la loi sur la restauration de la nature a été adopté par 336 députés européens, 300 ont voté contre et 13 se sont abstenus malgré l’opposition du Parti populaire européen (PPE) à droite et majoritaire dans l’hémicycle.

Une loi innaturelle à l’homme, communiste bien plus qu’écologiste

Cette loi s’inscrit dans la ligne environnementaliste mondiale portée par les idéologues verts derrière l’icône factice et autiste Greta Thunberg, qui n’ont d’écologistes que le nom et de marxiste le fond. Ils imposent ainsi aux Etats membres des objectifs contraignants de restauration de terres et d’espaces marins qu’ils estiment abîmés par la pollution ou l’exploitation intensive, afin de préserver selon eux la biodiversité, dans la lignée de l’accord de la COP15 à Montréal.

Le député croate Mislav Kolakušić, qui a connu son pays sous le joug soviétique et collectiviste, n’a pas maché ses mots dans l’hémicycle strasbourgeois en soulignant le caractère communiste et l’hypocrisie bien-pensante des partisans de la loi :

« Le véritable objectif de la loi Schwab-Greta-Soros de restauration de la nature adoptée par les verts, libéraux, gauche et centre est saisir les terres agricoles et empêcher l’accès à la nourriture naturelle pour la plupart des gens dans l’UE ».

Dans un article bien documenté, le blog italien La Nuova Bussola Quotidiana a analysé les incohérences du texte et son caractère innaturel à l’homme. « La nature que nous connaissons est domestiquée par l’homme. Leopardi (grand poète italien du tout début du XIXe, ndlr de MPI) l’a également noté, il y a deux siècles. Le nouveau règlement de l’UE pour « Restaurer la nature » aura un impact potentiellement dévastateur sur notre habitat » estime LNBQ qui développe ensuite son raisonnement dont nous vous proposons la lecture in extenso :

Au XIXe, le grand poète italien Giacomo Leopardi chante la nature domptée et canalisée par l’homme depuis le néolithique, l’Antiquité et tout au long du Moyen-Age

« Les paysages de notre belle Italie sont en grande partie artificiels, comme le rappelle Giacomo Leopardi : « une très grande partie de ce que nous appelons naturel ne l’est pas ; en effet c’est plutôt artificiel : c’est-à-dire, les champs labourés, les arbres et autres plantes éduqués et rangés en ordre, les rivières resserrées dans certaines limites et dirigées vers un certain cours, et des choses semblables, n’ont pas cet état ou cette apparence qu’ils auraient naturellement. De sorte que la vue de n’importe quel pays habité par n’importe quelle génération d’hommes civilisés, même sans considérer les villes, et autres lieux où les hommes sont réduits à rester ensemble ; c’est une chose artificielle, et bien différente de ce qu’elle serait dans la nature » (L’éloge des oiseaux in Operette morali).

« Leopardi lui-même souligne le caractère pas toujours bénin de la Nature non adoucie par l’action de l’homme : « Islandais : je suis un pauvre Islandais, qui fuit la Nature ; et l’ayant fui presque tout le temps de ma vie pour cent parties de la terre, je la fuis maintenant pour celle-ci. Nature : Ainsi s’échappe l’écureuil du serpent à sonnette, jusqu’à ce qu’il tombe de lui-même dans sa gorge. Je suis celle que tu fuis. » (Dialogue de la nature et d’un Islandais in Operette morali).

« Je pense que ces réflexions du génie de Recanati sont d’une actualité brûlante et doivent nous amener, tout d’abord, à réfléchir sur le bien-fondé d’une réglementation pour la restauration de la Nature dans une zone anthropisée très ancienne comme celle de l’Europe, où les traces de l’action de nos ancêtres remontent même au paléolithique. Deuxièmement : à se demander combien de nos paysages survivraient à une restauration radicale de la nature : certainement pas les paysages de la vallée du Pô que l’homme a créés au cours de milliers d’années d’efforts en soustrayant le territoire au marais et pas même les audacieux vignobles en terrasses de la Valteline ou des Cinque Terre et ni l’horticulture de la plaine de Fucino, résultat d’un important travail d’assainissement du XIXe siècle, ni les paysages des Pays-Bas, résultat d’impressionnants travaux d’assainissement réalisés au Moyen Âge.

Les bonnes intentions du nouveau Règlement sur la restauration de la Nature dictée par une aversion pour la gestion humaine de la nature

« La restauration de la Nature est l’objectif proposé par le nouveau Règlement sur la restauration de la Nature dont le texte se trouve ici. Le règlement a été préparé par la DG Environnement de la Commission européenne et présenté au Parlement européen, qui l’a approuvé le 12 juillet dernier à une très faible majorité, ce qui revêt une importance politique importante dans la perspective des élections européennes de 2024, car il met en lumière l’attrition de la « majorité Ursula », fruit de la convergence des socialistes et des populaires et qui gouverne l’Europe dans la législature actuelle. Les socialistes ont voté en faveur de la mesure, qui seuls n’auraient pas eu la majorité, et une patrouille de « populaires responsables », qui ont apporté une contribution décisive à l’approbation en votant contre les indications de leur propre groupe.

« Le nouveau règlement est retenu par les promoteurs comme un élément clé de la stratégie de l’UE en matière de biodiversité, car la nature en Europe connaîtrait un déclin alarmant, avec 81 % des habitats en mauvais état. Pour remédier à cela, les mesures de restauration de la nature devront cibler au moins 20 % des zones terrestres et marines de l’UE d’ici 2030 et tous les écosystèmes nécessitant une restauration d’ici 2050. Les pays de l’UE devront soumettre des plans à la Commission pour la restauration de la nature dans les deux ans suivant l’entrée en vigueur du règlement, indiquant les modalités d’atteinte des objectifs. Les pays eux-mêmes sont également tenus de suivre et de rendre compte de leurs progrès. L’Agence européenne pour l’environnement produira des rapports d’avancement techniques réguliers et la Commission, à son tour, réfèrera au parlement européen et au Conseil sur l’avancée de la loi sur la restauration de la nature.

« De l’avis des promoteurs, la restauration des zones humides, des rivières, des forêts, des zones agricoles, des prairies et des écosystèmes marins contribuera à augmenter la biodiversité, protégeant ainsi ce que la nature donne généreusement en assainissant l’eau et l’air, en pollinisant les cultures, en nous protégeant des inondations et autres catastrophes naturelles, à limiter le réchauffement climatique, à contribuer à la résilience et à l’autonomie stratégique de l’Europe et à réduire les risques pour la sécurité alimentaire. Bref, nous sommes face à une vision trop optimiste qui est l’expression d’une aversion idéologique envers la gestion des ressources naturelles par nous les humains, une gestion vers laquelle l’histoire de l’humanité elle-même nous oriente depuis le jour où, il y a un million d’années, un de nos lointains ancêtres, le Homo habilis, a commencé à utiliser le feu, faisant de l’homme la seule espèce qui obtient de l’énergie à partir de sources non métaboliques et donc la forme de vie la plus « innaturelle » de la planète.

Critiques générales du règlement

« Tout d’abord, il faut se demander quel poids la renaturalisation des cours d’eau, envisagée par la nouvelle réglementation, aura sur la vie des communautés qui, pendant des siècles, se sont défendues des inondations avec des barrages, des remblais, des interventions d’aménagement du lit et des bassins de laminage, dont l’importance s’est révélée à l’occasion de l’inondation ruineuse de la Romagne. Dans la perspective de la renaturalisation, il faut se demander quel sort sera réservé aux barrages existants et à ceux en projet, importants non seulement pour limiter les inondations et éviter leurs effets les plus perturbateurs mais aussi pour garantir les ressources en eau à des fins civiles, industrielles et agricoles ou même pour stocker l’énergie produite à partir de sources renouvelables discontinues (solaire et éolien).

« L’annexe 16 du règlement énumère divers exemples de pratiques de restauration de la nature. Il s’agit notamment de la restauration des zones marécageuses et de la pratique de l’agriculture des marais. Tout cela sans tenir compte du fait que les marais en Italie et dans le reste de l’Europe ont été récupérés au cours des siècles non seulement pour des raisons de production agricole, mais aussi à des fins sanitaires (la nécessité de lutter contre le paludisme). À cet égard, je rappelle, par exemple, que Göteborg en Suède était une zone impaludée jusqu’au XIXe siècle et que jusqu’aux années 50, le paludisme touchait les zones marécageuses du Latium, de la Sardaigne et de diverses autres régions d’Italie. Mais, bien sûr, même les moustiques anophèles sont la Nature à protéger…

Une restauration de la nature synonyme de contraintes et d’expropriation au détriment des Européens

« Que signifiera la restauration de la nature pour les 11,5 millions d’hectares de forêt présents en Italie aujourd’hui (il y en avait 5,4 millions en 1910) et qui pour la plupart ne sont pas naturels, étant en partie le résultat de l’action millénaire de celui qui les a traditionnellement gérées comme des taillis et en partie le résultat de l’abandon des zones agricoles de montagne ? La mauvaise gestion (en termes, par exemple, de coupes périodiques, d’aménagements hydro-forestiers et de contrôle de l’expansion de la forêt vers les zones proches des établissements humains) donne une grande part aux feux de forêt et à l’instabilité hydrogéologique. Je me demande donc si ces activités de gestion, aujourd’hui plus nécessaires que jamais, seront considérées comme compatibles avec la restauration de la Nature. »

Dictée par l’idéologie de la décroissance, cette restauration de la nature n’est pas vertueuse en elle-même car synonyme de contraintes de toutes sortes et d’expropriations au détriment des agriculteurs, des Européens qui auront moins de nourriture produite chez eux et moins de logements, ainsi qu’une production électrique moindre. Elle signe « l’arrêt de mort de toute production économique, industrielle, forestière et agricole en Europe », alerte la députée européenne Anne Sander.

Les lendemains que nous prépare Ursula et sa clique de post-communistes ne vont pas chanter…

Francesca de Villasmundo

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