Pour Jimmie Akesson, la Suède doit se préparer à quitter l'Union Européenne
Pour Jimmie Akesson, la Suède doit se préparer à quitter l’Union Européenne

Jimmie Åkesson dirige le parti des Démocrates suédois, parti populiste sorti grand vainqueur des dernières élections en Suède. Il est de ceux qui popularisent l’idée d’un Swexit, c’est-à-dire une sortie de l’Union européenne, considérant par ailleurs que plus son pays se préparera à ce scénario, plus il pèsera dans les négociations européennes…

Le Parti des Démocrates de Suède, fondé en 1988, avait pourtant abandonné la revendication du Swexit pour se doter d’une image plus « acceptable ». Le parti avait déjà opéré un étonnant lifting il y a quelques années en changeant de logo au profit de fleurs bleues pour symbole, bien loin de l’image des Vikings. Force est de constater que, d’un point de vue strictement électoraliste, la stratégie a été payante et a permis au Parti des Démocrates de Suède de devenir le premier parti du pays avec 20,5 % des voix aux élections de 2022, 73 députés et 275 élus régionaux. Sans toutefois entrer au gouvernement mais en lui apportant un soutien conditionné par certaines mesures, notamment en matière d’immigration et indispensable à la survie du gouvernement.

Dans un article publié lundi par Svenska Dagbladet, Åkesson et son co-auteur, l’eurodéputé suédois Charlie Weimers, reviennent sur les rapports entre la Suède et l’UE, souhaitant que la Suède « maximise son influence » dans l’UE, et décrivant trois mesures que le gouvernement suédois doit prendre pour atteindre cet objectif.

Premièrement, le gouvernement devrait chercher à apporter des modifications constitutionnelles afin d’introduire un « verrou référendaire », qui consacrerait dans la loi l’exigence d’un vote public avant que de nouveaux pouvoirs puissent être transférés de Stockholm à Bruxelles.

Il s’agit d’un mécanisme précédemment adopté par la Grande-Bretagne avant le Brexit mais aussi par le Danemark. Le chef du parti des Démocrates suédois estime qu’il fournira une garantie nécessaire contre toute tentative de prise de pouvoir par Bruxelles.

« Seule le fait de savoir que chaque décision de transfert de pouvoir doit être soumise aux citoyens ralentirait les pires abus de Bruxelles », ont écrit les deux hommes.

Deuxièmement, le gouvernement suédois devrait préparer les mesures indispensables pour quitter l’Union européenne afin d’être prêt à le faire si nécessaire et de rendre sérieuse toute menace de sortie lors des futures négociations avec l’UE.

« Pour que la préparation soit crédible, il est nécessaire que nous supprimions les écrits de la constitution qui stipulent que la Suède est membre de l’UE. »

« En outre, nous devrions former un cadre de fonctionnaires ayant l’expertise nécessaire pour négocier des accords commerciaux et d’autres choses que nous avons déléguées à l’UE et étudier comment le Brexit aurait pu être mieux mis en œuvre. Mieux nous sommes prêts à partir, plus nous gagnerons dans les négociations futures », ont ajouté Åkesson et Weimers.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Le numéro 2 de la revue Caritas est enfin disponible en prévente sur MCP !

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette revue : la revue CARITAS !