La résistance à Saint Brévin contre le centre d'accueil des migrants
La résistance à Saint Brévin contre le centre d’accueil pour demandeurs d’asile

Communiqué du Collectif « Pour la Préservation de la Pierre Attelée »

Mesdames, Messieurs,

C’est en tant que Brévinois et membre du Collectif « Pour la Préservation de la Pierre Attelée », que je vous adresse ce communiqué.

Nous luttons contre l’implantation d’un Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile sur le site de notre école et du centre aéré. En tant que parents, nous nous inquiétons que le principe de précaution, qui consiste à ne pas créer d’hébergement pour adultes à proximité des enfants, ne soit pas respecté.

De plus, nous dénonçons le fait que notre commune ait été dépossédée d’une partie de son patrimoine naturel classé au profit d’un promoteur chargé de la construction du CADA.

Au lendemain de l’incendie dont M. Morez a été victime, nous lui adressions un message de compassion et de soutien que nous renouvelons aujourd’hui. Nous condamnons fermement l’attentat criminel dont il a été l’objet en ce jour de grève nationale du 22 mars, ainsi que toute expression de violence, particulièrement celles qui visent les représentants de nos institutions.

Toutefois, nous tenons à préciser un certain nombre de faits importants :

• Rappelons d’abord qu’en mars dernier, l’ensemble du territoire national était embrasé par une contestation sociale d’envergure, au sujet de la réforme des retraites. Des élus ont alors été pris pour cibles.

• L’incendie des voitures du maire, qui s’est propagé à la façade de sa maison, a eu lieu la nuit-même où le pont de Saint Nazaire était vandalisé par des activistes, notamment par le feu. C’était à quelques centaines de mètres de la maison du maire « divers droite » Yannick Morez.

• D’autre part, le contexte politique local est marqué par une forte contestation susceptible d’engendrer de l’hostilité vis à vis du Maire, puisque 6 Collectifs protestent contre sa politique.

• Une enquête de la gendarmerie est en cours et il serait malhonnête de préjuger de ses résultats. D’ailleurs, à ce jour, aucun membre du collectif n’a été mis en examen.

• Concernant les menaces que le maire aurait reçues, aucun document répréhensible n’a pu nous être attribué. Toutes ces informations invitent donc à la réserve quant à la désignation de coupables. Aussi, nous dénonçons les amalgames du maire, relayés et repris en boucle par la majorité des médias : ce sont des accusations non fondées. Nous accuser d’avoir mis le feu au domicile d’un élu parce que nous ne sommes pas favorables à l’implantation d’un CADA sur le site de notre école, est honteusement diffamant et délibérément tendancieux.

Par contre, les seules violences à Saint Brévin dont on connaisse sans aucun doute possible les auteurs sont le fait de l’extrême gauche : des agressions répétées contre les forces de l’ordre, une voiture brûlée, une fleuriste menacée à la machette et sa boutique vandalisée, des personnes attaquées physiquement, des tags incitant à la haine et à la violence, la dégradation du mobilier urbain. Pourquoi personne ne le dit ?

Yannick Morez se plaint du manque de soutien de l’Etat et de son absence de communication au sujet des CADA. L’ironie de l’histoire veut que ce qu’il reproche à la gendarmerie, aux préfets et au gouvernement soit semblable à ce que les Brévinois lui reprochent aussi : le manque d’écoute, d’empathie, de communication. Résultat : tensions et inquiétude. Le mécontentement de la population vis à vis de la politique du Maire est réel, et personne ne s’étonne de le voir poursuivre son rêve de changer de vie en partant au loin sur son voilier.

D’autre part, quels que soient les motifs invoqués, sa démission intervient au bon moment : avant que les habitants ne reçoivent leur avis de taxe foncière augmentée de 20 %, comme annoncé au conseil municipal de février dernier ! Le Collectif espère que désormais, une politique prudente et concertée apaisera les tensions. Il compte poursuivre son action jusqu’à ce que le projet de CADA à Saint Brévin soit retiré, ce qui ramènera le calme dans notre commune.

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