Dans un paysage médiatique exclusivement dominé depuis plusieurs décennies par des titres et des maisons soumises au diktat de l’idéologie dominante du cosmopolitisme apatride et anti-chrétien, la revue « Le Peuple » fête sa première année d’existence et prouve ainsi par la force des faits que le bon sens ne peut être déraciné, comme l’atteste le nombre toujours croissant de ses lecteurs et de ses abonnés.
La défense de la liberté authentique
Plus royalistes que le roi, d’aucuns objecteront que la ligne de ce média indépendant basé près d’Yverdon-les-Bains est tout aussi libérale que la presse « mainstream » et qu’il serait par conséquent à jeter, la seule chose qui le distinguerait de cette dernière étant sa plus grande tolérance à l’égard des (soi-disant) « ennemis de la liberté ».
Et si « Le Peuple » n’est pas sectaire dans ses positions comme le sont les (toujours soi-disant) « défenseurs de la liberté », il n’en demeure pas moins que les critiques évoquées seraient objectivement fondées si l’on s’en tenait à l’application des principes dans l’exclusivité de la sphère des idées.
Or la réalité culturelle, sociale et politique nous impose, si nous voulons agir sur elle, de nous « abaisser » sur le plan pratique. Et ici, il importe de rappeler que sur ce plan et dans la phase actuelle du combat des idées, l’heure n’est plus ni à la défense de la société, ni à celle de la famille, ni même à celle de l’Église : la Cité a été dissoute en 1848, l’Église elle-même est atteinte depuis 1965 et la famille est aujourd’hui rendue impossible (saufs miraculeuses exceptions) par le vide causé par l’absence quasi générale des deux dernières.
Alors au vu non seulement de l’extrême gravité de la situation morale et spirituelle de notre pays, mais surtout, au vu de la durée de la crise dans l’histoire nationale, comme de l’accroissement quotidien du pouvoir des forces anti-chrétiennes auquel nous assistons ; et au vu, en contraste, des articles (et vidéos) pour la défense de l’ordre naturel et de la Civilisation de la part de l’équipe rédactionnelle du média « Le Peuple » de l’autre, nous pensons qu’il serait effectivement mal aisé de juger leurs intentions subjectives en ce qui concerne une hypothétique compréhension absolue de la notion de liberté en tant que fondement (non explicite) de leur ligne éditoriale.
Nous en sommes convaincus : leur combat est trop authentique pour être révolutionnaire.
C’est aux fruits que l’on reconnaît…
Car en fondant la revue, Raphaël Pomey, son rédacteur en chef, a – du moins provisoirement et comme tout entrepreneur qui se lance – renoncé à un certain confort non seulement matériel, mais aussi social : n’eût-il effectivement pas été plus facile, en tant que talentueux journaliste, d’éteindre et de prostituer sa conscience en restant au service d’un média « officiel » ? Aussi, la plupart de ses articles et de ses propos ne sont-ils guère « LGBT/Woke-compatibles » : et dans ce climat du politiquement correct dont l’intolérance sidérerait même puritains les plus rigoristes du 17ème siècle, qui ose encore s’y opposer ouvertement ? Chez nous, ils se comptent sur les doigts d’une main…
Et c’est précisément dans la phase actuelle de la lutte contre la Révolution, dans laquelle l’enjeu n’est rien de moins que la droite raison, que nos compatriotes ont besoin, comme jamais peut-être auparavant, d’hommes et de femmes qui osent dire tout haut dans la médiasphère et dans l’espace public en général ce que la majorité pense tout bas. Faute de quoi nous aurons vraiment perdu le dernier bastion qu’il nous reste encore de l’héritage de nos pères.
Pour le reste, prions pour que la Providence daigne guider Raphaël Pomey et « Le Peuple » sur les traces de Louis Veuillot et de « L’Univers » : c’est ce que nous leur souhaitons !
Vive le Christ-Roi !
Vive la Suisse Catholique !
Alain Späth, jeudi 18 mai 2023
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CONFERENCE CIVITAS SUISSE
« Contre le wokisme, le retour au réel », par Raphaël Pomey
DIMANCHE 21.05.2023
Route du Léman 5 (entrée sud ; réservations recommandées : info@civitassuisse.ch)
Verre de l’amitié après la conférence.
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