L'histoire des plaques de rue
L’histoire des plaques de rue

A Paris, on retrouve les premières traces de numérotation des habitations au début du XVe siècle, sur les maisons particulières construites sur le Pont Notre Dame. Selon la règle instaurée en novembre 1436, l’adresse mentionnait le numéro, le côté droit ou gauche du pont et la position en aval ou en amont. Reconstruites en 1512, ces maisons se virent attribuer chacune un numéro inscrit au-dessus de la porte en chiffres romains, en lettres dorées sur fond rouge ou bleu. Les numéros pairs furent séparés des numéros impairs.

En 1726, un décret de la municipalité de Paris institua la numérotation des portes cochères et charretières. Cette numérotation se fit par les officiers du bureau des finances, sous le contrôle du Trésorier de France. En 1728, le lieutenant de police de Paris fit placer une plaque de fer blanc sur la première et la dernière maison à chaque coin de rue. On y inscrit le nom des rues et une lettre ou un numéro correspondant à un quartier. Nombre de ces plaques de rue furent enlevées par des habitants méfiants. Si bien qu’une ordonnance de juillet 1729 avertit que, en cas de suppression ou d’usure des plaques, les propriétaires des maisons sur lesquelles elles ont été apposées seront tenus de les remplacer « par des tables de pierre de liais d’un pouce et demi d’épaisseur, de grandeur suffisante pour y graver les mêmes noms et les mêmes numéros ». Cependant, de 1760 à 1775, l’Almanach royal contient encore peu d’adresses avec un nom de rue et un numéro.

En février 1805, sous Napoléon, l’usage des plaques de rue est généralisé et un décret rend obligatoire la numérotation des maisons parisiennes, « les nombres pairs pour le côté droit de la rue, les nombres impairs pour le côté gauche, sachant que le côté droit d’une rue sera déterminé, dans les rues perpendiculaires ou obliques au cours de la Seine, par la droite du passant se dirigeant vers la rivière, et dans celles parallèles, par la droite du passant marchant dans le sens du cours de la rivière ».

En 1823, c’est en porcelaine que sont fabriquées les plaques de rue. En 1825, on commence à utiliser de la faïence blanche, moins fragile, sur lesquelles les inscriptions sont peintes en lettres noires, hormis pour celles de la place Royale peintes en lettres d’or. En 1844, le préfet de Seine Rambuteau prescrit la pose de plaques en lave de Volvic émaillée. En 1925, les nouvelles plaques de rue sont fabriquées en tôle émaillée, sur fond bleu avec des lettres blanches. En 1938, un décret fixe la taille des plaques de rue ainsi que la taille et la couleur des inscriptions.

Aujourd’hui, les sociétés qui fournissent en plaques de rue les collectivités, mairies et communautés de communes, proposent également leurs services aux particuliers pour une plaque de rue personnalisée qui peut être offerte en cadeau.

Ces mêmes sociétés fabriquent désormais des plaques professionnelles et plaques de société dans des matériaux aussi variés que le plexi, l’aluminium et le laiton, plus haut de gamme.

A retrouver sur https://www.plaquesociete.com/.

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