Sanctoral

Saint Romuald, Abbé

La série des Martyrs est interrompue pour deux jours sur le Cycle sacré ; nous fêtons aujourd’hui un des héros de la pénitence, Romuald, l’ange des forêts de Camaldoli. C’est un des fils du grand patriarche Benoît ; père, après lui, d’une longue postérité. La filiation bénédictine se poursuit, directe, jusqu’à la fin des temps ; mais du tronc de cet arbre puissant sortent en ligne collatérale quatre glorieux rameaux toujours adhérents, et auxquels l’Esprit-Saint a donné vie et fécondité pour de longs siècles ; ce sont : Camaldoli par Romuald, Cluny par Odon, Vallombreuse par Jean Gualbert, et Cîteaux par Robert de Molesmes. Romuald naquit à Ravenne ; Serge, son père, était de noble race. Il se retira dès sa jeunesse dans le monastère de Classe, proche de la ville pour y faire pénitence. Là, les entretiens d’un saint religieux l’enflammèrent d’un zèle ardent pour la piété. Ayant eu dans l’église, pendant la nuit, deux apparitions de saint Apollinaire, il se fit moine, selon la prédiction que lui avait faite le serviteur de Dieu. Bientôt il se rendit sur les terres des Vénitiens, auprès de Marin, célèbre alors par la sainteté de sa vie et l’austérité de sa discipline, afin de l’avoir pour maître et pour guide dans la voie étroite et sublime de la perfection. Attaqué par Satan, qui lui dressait des embûches, et par l’envie des hommes, il en devenait d’autant plus humble, s’exerçait assidûment aux jeûnes et à la prière, et se livrait à la méditation des choses célestes, en versant d’abondantes larmes : son visage était néanmoins toujours si joyeux qu’il réjouissait ceux qui le considéraient. Il fut en grand honneur auprès des princes et des rois, et plusieurs, par son conseil, renonçant aux attraits du monde, se retirèrent dans la solitude. Brûlant du désir du martyre, il partit pour la Pannonie dans l’espoir de l’y trouver : mais une maladie qui le tourmentait quand il avançait, et qui lui était enlevée lorsqu’il revenait sur ses pas, le contraignit de s’en retourner. Il fut illustre par des miracles pendant sa vie et après sa mort ; il eut aussi l’esprit de prophétie. Comme le patriarche Jacob, il aperçut en vision une échelle s’élevant de la terre au ciel, par laquelle montaient et descendaient des hommes vêtus de blanc, et il reconnut dans cette vision merveilleuse les moines Camaldules, dont il a fondé l’institut. Enfin, après avoir vécu cent vingt ans et servi Dieu pendant un siècle par la vie la plus austère, il s’en alla vers lui l’an du salut mil vingt-sept. Son corps ayant été trouvé intact cinq ans après sa sépulture, on le déposa avec honneur dans l’église de son Ordre, à Fabriano. Saint Romuald montrait toujours au milieu de ses macérations un visage si joyeux qu’il réjouissait ceux qui le voyaient.

Bienheureux Égide Marie de Saint Joseph (1729-1812), Frère Mineur Franciscain

François Antoine Pontillo naît à Tarente le 16 novembre 1729. Encore enfant il part travailler chez un artisan de la ville pour « gagner son pain ». Mais très pieu, il s’arrange pour se rendre à la messe tous les jours avant son travail. Orphelin de père à l’âge de 18 ans il doit subvenir aux besoins de sa famille et change de métier pour prendre la profession de cordier. En 1754, il entre chez les frères mineurs déchaussés de Galatone, puis de Naples, où il passe le restant de sa vie comme portier du couvent Saint-Pascal à partir de 1759, accueillant les visiteurs et les nécessiteux. La profondeur de sa vie de prière et les conseils qu’il prodigue lui accordent une réputation de sainteté dès son vivant, attirant à lui de nombreuses personnes, de toute catégorie sociale. Ses nombreuses visites auprès des pauvres, des malades et des mourants le font surnommer « le consolateur de Naples ». Il acquiert la confiance du roi Ferdinand Ier. De son vivant plusieurs miracles sont rapportés par la population (multiplication de nourriture, prophéties, guérisons). Un des plus célèbre est la « résurrection » d’un petit veau dénommé Catarinella, par les frères franciscains qui en étaient propriétaires et qui le laissaient librement aller et venir dans la ville. Un soir le veau ne rentrant pas (contrairement à son habitude), les frères en parlent à Égide qui se rend directement chez un boucher de la ville, le fait descendre dans sa cave, et y retrouve l’animal découpé en pièces. Le moine remet les pièces en place fait une prière, et le veau reprend vie et puis sort en beuglant ameutant la population qui le suit jusqu’au couvent franciscain. Égide meurt à Naples le 7 février en 1812. Son corps est vénéré à l’église San Pasquale a Chiaia, église du couvent où il passa sa vie de franciscain. L’héroïcité de ses vertus est reconnue par le pape Pie IX le 24 février 1868. Vingt ans plus tard le vénérable Égide est béatifié par Léon XIII, le 4 février 18885.

Martyrologe

Saint Romuald abbé, père des moines Camaldules. Son anniversaire est mentionné le 13 des calendes de juillet (19 juin) ; mais sa fête principale a lieu en ce jour, en raison de la translation de son corps.

A Augusta, aujourd’hui Londres, en Grande-Bretagne, l’anniversaire du bienheureux Augule évêque, qui termina le cours de sa vie par le martyre et mérita de recevoir les récompenses éternelles.

En Phrygie, saint Adauque martyr. D’une illustre famille d’Italie, et promu par les empereurs à presque toutes les hautes dignités, il remplissait encore la fonction de questeur quand, pour la défense de la foi, il mérita la couronne du martyre.

Au même lieu, de nombreux saints martyrs, citoyens d’une ville dont le même Adauque était gouverneur. Chrétiens, ils persévérèrent tous avec fermeté dans la confession de leur foi et furent consumés dans les flammes, par ordre de l’empereur Galère Maximien.

A Héraclée, dans le Pont, saint Théodore, chef d’armée. Sous l’empereur Licinius, après de nombreux tourments, il eut la tête tranchée et entra victorieux dans le ciel.

En Zgypte, saint Moïse, évêque vénérable. Il passa les premières années de sa vie dans la solitude; puis devenu évêque sur la demande de Mauvie, reine des Sarrasins, il convertit à la foi une grande partie de cette nation très féroce et, glorieux par ses mérites, s’endormit paisiblement.

A Lucques, en Toscane, la mise au tombeau de saint Richard roi des Angles, père de saint Wilibal évêque d’Eischtadt et de la vierge sainte Walburge.

A Bologne, sainte Julienne vierge.

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