Pour nous préparer à Pâques, voici la huitième station du chemin de croix en communion avec les fidèles catholiques de Chine.
Vous trouverez ici les stations précédentes :
Huitième station — Oublieux de ses souffrances, Jésus a pitié des gens qui l’entourent, et comme Lui les prêtres persécutés encouragent les âmes fidèles.
Au matin du 3 juin 1951, le clergé et les fidèles de Tchoungking avaient, encadrés de « progressistes », défilé dans les rues de la ville, demandant l’expulsion de l’internonce du pape.
Le soir, au meeting, après un discours du vicaire capitulaire renouvelant la pétition d’exil, un jeune prêtre se leva – il s’appelait Jean Tong – et dit :
« Un mouvement qui se fonde en dehors de la hiérarchie catholique, nous invite aujourd’hui à attaquer le légat du pape. Demain on nous demandera peut-être d’attaquer le pape, représentant de Jésus-Christ, et après-demain, pourquoi pas, d’attaquer Dieu notre Père et Jésus-Christ notre Seigneur…
» Messieurs, je n’ai qu’une âme que je ne puis partager, mais j’ai un corps qui peut être mis en pièces. Le mieux, me semble-t-il, est d’offrir mon âme tout entière à Dieu et à la Sainte Église, mon corps à ma patrie…
» Je prie aussi Dieu notre Seigneur pour qu’au sein du parti communiste se lèvent de nombreux Paul qui dépasseront de cent coudées le pauvre prêtre qui vous parle. C’est ma plus ardente prière… »
Le dimanche suivant, au prône de la grand-messe, le vicaire capitulaire confessait publiquement sa faute. Un mois plus tard, l’abbé Jean Tong payait par une dure prison son audace.
Christ de la Passion, aidez-nous à témoigner haut et clair de votre Vérité.
Frère Antoine de Fleurance +, OFM
Vendredi 24 février 2023
Note de la rédaction de MPI : les images font partie du chemin de croix dessiné par Hugo BOGO du Prieuré Saint-Joseph de Nice
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