Sous le gouvernement de Boris Johnson avait été passé un accord avec le Rwanda, à plus de 6 000 km de Londres, afin que ce pays d’Afrique de l’Est accueille les demandeurs d’asile arrivés clandestinement en Grande-Bretagne, et en attente de la décision concernant leur demande.
Lors du premier vol direct avec des migrants à son bord vers le Rwanda, une intervention de dernière minute de la Cour européenne des droits de l’homme en avait empêché le décollage, ordonnant de bloquer le transfert d’un des hommes qui aurait dû être emmené à Kigali.
Le projet du gouvernement britannique d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile jugé légal
A l’époque, la Grande-Bretagne avait fait savoir qu’elle irait jusqu’au bout. C’est chose faite.
Renversement de situation hier lundi 20 décembre : la Haute-cour de Londres a en effet jugé « légal » le projet du gouvernement britannique d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni, accordant ainsi au gouvernement conservateur une victoire pour ce projet hautement controversé. La CEDH, basée à Strasbourg, avait estimé que l’expulsion de cette personne irakienne devait être repoussée jusqu’à ce que la justice britannique ait examiné la légalité du projet de loi, ce qui était prévu en juillet. Il s’agit en particulier de s’assurer que les migrants puissent avoir accès à des procédures équitables au Rwanda et que le Rwanda soit considéré comme un pays sûr.
« La cour a conclu qu’il est légal pour le gouvernement britannique de mettre en place des dispositions pour envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda et que leur demande d’asile soit examinée au Rwanda plutôt qu’au Royaume-Uni », selon un résumé du jugement publié par la Haute-cour. Celle-ci a estimé que les dispositions prévues par le gouvernement ne contreviennent pas à la Convention sur les réfugiés.
Les dispositions prévues par le gouvernement ne contreviennent pas à la Convention sur les réfugiés
« Nous saluons cette décision et sommes prêts à offrir aux demandeurs d’asile et aux migrants l’occasion de bâtir une nouvelle vie au Rwanda », a déclaré à l’AFP la porte-parole du gouvernement rwandais Yolande Makolo, en parlant d’une mesure « positive » pour résoudre la crise mondiale des migrations.
Cette possibilité donnée au gouvernement britannique d’expulser vers le Rwanda les clandestins arrivés sur son sol est rendue possible par le Brexit qui libère le Royaume-Uni des traités et lois droit-de-l’hommistes de l’Union Européenne auxquelles sont soumis les pays membres.
Une raison de plus de favoriser la chute de cette institution corrompue jusqu’à l’os, les derniers scandales Pfizergate et Qatargate en étant une preuve incomparable.
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !