Espagne – Un jugement de la Cour suprême de Canarias (TSJC) publié par le syndicat CSIF a confirmé la sanction infligée par l’Inspection générale du travail et de la sécurité sociale (ITSS) à Aena pour avoir, lors d’un entretien professionnel, déclaré que la direction d’Aena voulait des employées avec un faible taux de maternité.
Les faits remontent à 2009 et se déroulent à l’aéroport de Tenerife Nord quand une femme, mutée de Valladolid, mariée et mère de deux enfants mineurs, a participé au processus de sélection pour un emploi et a été avertie que l’on ne voulait pas quelqu’un qui prenne des congés de maternité.
Pressentie pour le poste, elle a été écartée au profit d’une femme célibataire et sans enfants.
Le député de la gauche plurielle (IU-ICV-CHA) des Asturies, Gaspar Llamazares, a accusé AENA de discrimination envers les femmes. Dans une question parlementaire, Llamazares fait écho à cette affaire : «l’intervieweur a demandé à la plaignante, mariée et mère de deux jeunes filles mineures, sa situation personnelle et lui a fait part des difficultés qu’elle aurait à trouver une école pour ses filles et pour que son mari trouve du travail sur l’île, l’avertissant que la société ne voulait pas d’une employée qui prenne des congés de maternité ».
«Ils nous font honte», a déclaré le député Gaspar Llamazares, qui approuve la décision du juge de TSJC, et considère Aena coupable d’«une attitude discriminatoire ».
Le tribunal a condamné AENA à verser à la requérante la somme de 3000€.
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