Sous la conduite du professeur Miguel Ayuso, ancien président de l’Union internationale des juristes catholiques, une dizaine de contributeurs, philosophes, théologiens, juristes et historiens de plusieurs nationalités se sont attachés à explorer les riches facettes du bien commun pour dessiner les conditions d’un véritable renouveau politique.
Le bien commun est intimement lié à la philosophie classique aristotélico-thomiste et a irrigué la société médiévale. Or, notre époque nous confronte à une pluralité de définitions du bien et du bien commun. Le chaos règne tellement sur ce sujet que même celui qui jouit du soutien d’une ancienne et certaine tradition doctrinale peut aujourd’hui hésiter, voire être désorienté, en abordant ce sujet. L’hégémonie libérale, comme doctrine et mentalité, a impacté la possibilité même de comprendre les présupposés anthropologiques, éthiques, sociologiques, voire théologiques, de la nature du bien commun. Ce livre se fixe donc pour objectif d’identifier le bien commun afin d’ensuite tenter de considérer comment réaliser le bien commun. L’ouvrage rappelle les enseignements du magistère sur le bien commun temporel, observe les falsifications idéologiques du bien commun, décrit deux tentations dont il faut se prémunir : la décomposition et le surnaturalisme du bien commun, puis démontre comment le personnalisme conduit par le libre développement de la personnalité à la dissolution du bien commun. Enfin, cette étude souligne comment la représentation politique dans la modernité s’avère difficilement compatible avec un réel souci de l’authentique bien commun. L’un des auteurs aborde en conséquence une question essentielle : la résistance à une autorité légitime mais abusive.
Le Bien commun, ouvrage collectif sous la direction du professeur Miguel Ayuso, préface de Guillaume Bernard, éditions Hora Decima, 302 pages, 25 euros
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