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Le Fonds des Nations Unies pour l’aide à la population (UNFPA) est censé promouvoir le droit de chaque personne au monde à vivre en bonne santé ainsi que l’égalité des chances. Moyennant quoi il s’est spécialisé dans ce qui se nomme la « santé reproductrice » ; ce mot étant à traduire par « avortement ». Les budgets de cette organisation sont colossaux. Or nous avons vu de multiples fois qu’une majorité des membres de l’ONU n’est nullement favorable à un usage de cette nature.

Depuis deux ans le Mouvement des Droits reproductifs dépendant de l’UNFPA préparait une sorte de raout festif commémorant les grandes conférences de l’ONU et notamment celle du Caire sur la population (1994). Cette manifestation a très mal tourné. D’abord parce très peu de pays étaient représentés ; mais aussi parce que des intervenants importants comme les représentants des Etats-Unis et de la Russie n’ont pas pu parler. Enfin, parce que le Planning s’était exprimé avant les chefs d’État eux-mêmes. Le Brésil entre autres, a témoigné de son indignation. A porte close les dirigeants de l’UNFPA se sont heurtés pour savoir s’il ne fallait pas arrêter la casse. D’autant que de nombreux pays avaient déclaré ne pas vouloir participer à cet évènement. La plupart des chefs d’État l’avaient boudé.

Pourquoi ? Parce que les objectifs défendus par l’UNFPA, notamment en matière de « droits reproductifs », ne convenaient pas à de nombreux pays. Raison pour laquelle ce thème avait été pratiquement éludé pour être remplacé par les questions du développement, de l’éducation et de la lutte contre la pauvreté. Le président bolivien Morales a vivement critiqué les exigences des pays riches en matière d’aide aux pays pauvres ; ceci dans la mesure où les États les plus prospères subordonnent leur assistance aux plus démunis à l’acceptation notamment de l’avortement. Morales représentait le « groupe des 77 » qui refusent de se voir dicter des conduites opposées à leur morale ou leur religion.

Il a été souligné que l’Afrique était actuellement le seul continent à assurer le simple renouvellement de ses populations alors que seulement 1,8 % de la planète n’avait pas accès à la contraception. En revanche beaucoup de pays occidentaux étaient en pleine implosion démographique.

La session s’est terminée par un discours controversé du secrétaire général de l’ONU qui parlait de la santé reproductrice et de l’avortement, mentionnant à peine la santé maternelle. Il a été hué.

Finalement les accords de la Conférence du Caire de 1994 ont été reconduits « indéfiniment » par l’Assemblée Générale. Ils expiraient cette année. Ceci afin de faire cesser les polémiques. Le « droit » à l’avortement ou à l’homosexualité n’y étaient pas mentionnés. Au grand dam des tenants actuels de la culture de mort.

Jean-Pierre Dickès

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