Ainsi, à mi-chemin entre Genève et Lausanne, Etoy serait devenu le nouveau fief du complotisme. L’annulation de la conférence de Salim Laïbi prévue le samedi 4 juin est le prétexte à une nouvelle démonstration de bassesse. On pourrait en rire si l’époque prêtait à ça et si nous n’étions pas au bord d’un gouffre qu’une certaine engeance médiatique se plait à creuser. Quitte à y sombrer, emportant tout sur son passage.
Qui a trahi Heidi ? Peut-être ceux qui en ont fait un média en y affublant les « news » d’une doxa anglicisée dont le vrai sens de l’information ne semble plus être la priorité.
Leurs collègues, eux aussi « porteurs d’information », au même titre qu’il existe des « porteurs de lumière » sont connus depuis longtemps, au moins depuis « 24 Heures », pourrait-on dire pour s’aligner sur leur médiocre facilité.
Tant de mesquinerie nous emporte loin du personnage de la « petite fée de nos montagnes » qui avec sa fraîcheur ou ce que certains considèrent comme de la naïveté, mais aussi avec une force de conviction qui leur fait défaut parvient à (ré)concilier l’austérité (un tant soit peu caricaturale) de la bourgeoisie de Francfort avec la simplicité rude des alpages. Ce genre d’union que ne veulent surtout pas ceux qui, à l’image de leur maître, ont usurpé la légende d’Heidi.
Heidi.news n’étant pas à son coup d’essai, puisque l’on se souvient qu’un de leur « journaliste » avait infiltré Chloé Frammery et son entourage, abusant de leur confiance, afin de dénoncer « la dangereuse conspirationniste ».
En renvoyant dos à dos des personnalités aussi différentes et respectables que Ema Krusi, Jean-Dominique Michel, Jacques Baud, Slobodan Despot ou Salim Laïbi, ces médias serviles définissent un camp. Faisant fi de toutes nuances, utilisant les raccourcis les plus éhontés quand ce n’est pas la pure omission. Les affublant d’adjectifs frelatés tels que « controversés » et « complotistes ». Quel manque d’originalité et d’innovation. On ne perdra pas de temps à les questionner sur le sens exact de « complotiste » ni à leur demander : « controversé » par qui et par quoi ?
Quelle grotesque et grossière réduction. Comme tout cela est d’une affligeante vilénie et lorsque l’on connait tous les paramètres du sujet, une consternation peu commune nous envahit.
Tous ces stipendiés se rendent-ils seulement compte de l’ampleur de leur vassalité ? Réalisent-ils où nous (en) sommes, où nous allons et ce que leurs actions reflètent et représentent ? Evidemment qu’ils le savent. C’est encore plus édifiant. D’une perversité qui dit son nom. Celui de la délation, de la reptation. En listant les sponsors des Ateliers de la Côte (qui louent leurs locaux et où il est du choix de chacun de suivre les conférences qui l’intéresse), en imposant leur baromètre du bien et du mal à une vindicte qui n’a rien de populaire. En abusant de leur laconisme habituel, on pourrait dire que cette manière de faire n’est pas sans rappeler des heures dites « plus sombres » qu’il se plaisent eux-mêmes à utiliser si besoin est, comme gage de leur incontestable bonne foi. Ou quand le serpent se mord la queue, s’étouffe et crève dans ses renvois.
Peut-être que les personnes citées et d’autres peuvent se définir comme un camp. Dans ce cas, ce serait celui où l’on propose une autre grille de lecture. Une diversité d’esprit et de réflexion où l’on est ouvert à la discussion, où l’on respecte les avis de l’autre en comptant sur le fait qu’ils sont construits, argumentés. Rien à voir avec cette meute qui à défaut de mordre avec panache, bave lamentablement.
On espère pour eux, à l’instar d’autres moments tragiques de l’histoire que cette dernière ne bascule par en leur défaveur. Emmurés dans le confort factice de la « juste-pensance », cachés derrière leur maigre plume, on n’ose imaginer ce qu’il adviendrait d’eux dans une réalité plus rude. Quand le manteau du mensonge tombe et que la vérité glace les cœurs corrompus et asservis. Que Dieu, la providence, le karma ou quel que soit le nom que chacun voudra lui donner, aie alors pitié de leurs pauvres âmes.
Nicolas d’Asseiva
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