Direction la Bretagne, pour découvrir l’abbaye de Timadeuc ! Malgré une histoire pleine de rebondissements, les moines ont toujours su s’adapter et redynamiser leur communauté. Encore aujourd’hui, ils partagent leurs journées entre temps de prières et de travail. Ils enregistrent des chants grégoriens, fabriquent de délicieuses pâtes de fruits, et font d’incroyables fromages ! Attachez vos ceintures, Divine Box vous emmène à la découverte de Notre-Dame de Timadeuc !

Aujourd’hui encore, on peut admirer la très belle église de l’abbaye de Timadeuc de 1846  ​​©abbaye de Timadeuc

 

Les débuts de l’abbaye

 

Une date à retenir car c’est de là que tout commence : 1840 ! Le Révérend Père dom Joseph Hercelin, père abbé de l’abbaye de la Trappe de Soligny, décide alors d’acheter une propriété avec ses deux métairies dans le Morbihan. Elle appartient à une vieille dame, la riche Comtesse du Bot, qui accepte donc de bon cœur de les céder aux moines, et à un prix modique.

 

Une fois l’acte signé, trois moines filent donc sur place pour réaménager les bâtiments, défricher les terrains, et construire ce qu’il faut. La communauté de la future abbaye de Timadeuc naît alors, grâce à l’énergie des trois premiers : un abbé, un diacre et un frère convers. En avant la compagnie !

 

Mais après la remise en état des lieux, voici venu le temps de construire un prieuré en bonne et due forme ! Dès 1842, les moines sur place se mettent à la tâche, et les efforts payent : l’église sort de terre le 1er septembre 1846, et devient dans la foulée en 1847 une abbaye (on parle d’une “érection” en abbaye). Son nom officiel est alors : l’Abbaye Notre-Dame de Thymadeuc. Le nom est repris aux anciens propriétaires ! Sympa, non ?

 

Hélas, tout n’est pas rose pour l’abbaye…

 

En 1860, les bâtiments conventuels sont terminés, sauf le cloître qui reste inachevé. Mais trois ans après, un incendie criminel ravage l’hôtellerie, les écuries, et quelques annexes… il faut presque repartir à zéro ! Et les festivités continuent en 1880, avec un décret du gouvernement fermant 261 monastères en France ! Expulsés de force, les moines de l’abbaye de Timadeuc reviendront heureusement sur place deux ans plus tard en 1882 (d’abord discrètement, puis publiquement ensuite).

Deux frères qui se promènent dans les alentours de l’abbaye © Abbaye de Timadeuc

 

L’Abbaye récompensée pour son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale !

 

Au XXe siècle, l’histoire de l’abbaye de Timadeuc est marquée par la Seconde Guerre mondiale. En effet, la communauté héberge alors des résistants et des soldats alliés, cache des armes, produit des faux papiers, et accueille même un centre d’entraînement au tir ! Cette résistance active est insufflée notamment par le père Gwénaël Thomas, qui sera plus tard capturé puis torturé par la Gestapo sans rien révéler, sauvant ainsi des dizaines de personnes…

 

En récompense de ces actes, l’abbaye reçoit en 1946 la médaille de la Résistance, accordée à deux abbayes françaises seulement. C’est pas beau ça ?

L’abbaye de Timadeuc a reçu en 1946 la médaille de la Résistance pour ses actes de bravoures durant la guerre © Divine Box

 

 

La ferme de l’Abbaye de Timadeuc

 

En bons moines cisterciens trappistes, les moines de l’abbaye de Timadeuc se sont longtemps occupés d’une ferme. Dans ce petit coin de paradis, les champs de blé donnaient de la farine aux moines et du foin aux vaches, et donc, plus tard, du pain, du lait et du fromage à la communauté !

 

Mais en 2003, par manque de moyens humains, les trappistes ont dû décider de louer ces terres à des agriculteurs. Pas de panique cependant, ils continuent la confection de leurs produits monastiques (tels que leurs fromages) et à produire des pâtes de fruits.

Un aperçu des savoureuses pâtes de fruits de l’abbaye de Timadeuc © Divine Box

 

 

Et aujourd’hui ?

 

Aujourd’hui, 24 moines habitent l’abbaye de Timadeuc ! Ils sont “trappistes” (le surnom des cisterciens de la stricte observance), et suivent donc la règle de saint Benoît « ora et labora » (prie et travaille) :

  • le premier des sept offices quotidiens est à 4h15
  • et entre-temps, les moines bossent dur ! Enregistrements de chants grégoriens, affinage du fromage, confection de pâtes de fruits etc… Ils ne sont pas là pour chômer ! Leur fromage fétiche est le « Timanoix », affiné à la liqueur de noix, et les pâtes de fruits sont faites grâces aux pommes fraîches de leur verger !

 

 

Venez et goûtez !

 

Le mieux pour goûter tout ça, bien sûr, c’est d’aller directement sur place  ! Vous pourrez passer à la boutique et en profiter pour rendre une petite visite aux moines : Abbaye Cistercienne Notre-Dame de Timadeuc, 56580 Bréhan. Mais si c’est trop compliqué pour vous, vous pouvez aller sur le site de Divine Box pour commander et déguster les délicieuses pâtes de fruits de Timadeuc.

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