Nous assistons en ce moment à une véritable leçon de vie qui se joue sur la scène politique sur le thème de la trahison.
Durant des années, Marine Le Pen a vécu par la trahison. Elle a trahi la ligne du Front National dont elle a pris la présidence. Elle a trahi les militants historiques de son parti, les remplaçant progressivement par des cohortes de représentants du lobby LGBT. Elle a accordé à tous les lobbies de l’anti-France une place de choix au sein de son parti. Elle a trahi les grandes figures de son parti, telles que Bruno Gollnisch renvoyé au placard. Elle a trahi son propre père. Elle est donc une experte en trahison.
Or, pour paraphraser le célèbre adage Qui a vécu par le glaive périra par le glaive, on peut considérer que qui a vécu par la trahison périra par la trahison. Ainsi observe-t-on comme un châtiment cette hémorragie qui rythme désormais quotidiennement la vie du Rassemblement National et de sa présidente au profit du parti d’Eric Zemmour.
Il reste que cette leçon de vie devrait être également méditée par Zemmour et ses plus fidèles thuriféraires. Bien sûr, lorsqu’un jeune parti voit frapper à sa porte des élus venant d’ailleurs, la tentation est grande de les accepter tous et de pouvoir les exhiber comme un trophée de chasse. Voyez comme ils se rallient tous à mon beau panache blanc. C’est oublier qu’une part de ceux-ci sont des champions du retournement de veste.
Jadis de bons et loyaux militants du Front National furent écartés au profit de transfuges pourtant venus d’horizons parfois bien opposés au camp national. Il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre qu’après l’élection présidentielle, lorsque viendra le temps de préparer les élections législatives, bien des militants bons et loyaux du parti Reconquête d’Eric Zemmour seront écartés au profit de ces transfuges dont les dents rayent déjà le parquet.
Qu’on me comprenne bien. En soi, être un transfuge n’a rien d’infâmant. Celui qui, en toute bonne foi, s’est engagé dans un parti politique, s’apercevant que ce parti change de ligne, décide de rallier un autre parti qui défend les idées pour lesquelles il est entré en politique, est simplement cohérent. Lorsqu’elle est aveugle, la loyauté n’est que soumission à la logique de particratie.
Mais dans le cas que nous observons, il est évident que les Gilbert Collard, Guillaume Peltier et consorts exporteront chez Reconquête d’Eric Zemmour tous les travers dont ils ont naguère fait « profiter » leurs précédents ports d’escales politiciennes.
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