Maroc – Le passe vaccinal est devenu obligatoire pour accéder aux tribunaux depuis ce lundi 20 décembre. Cette mesure a été actée la semaine dernière par une circulaire conjointe du ministère de la Justice, de la présidence du ministère public et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Mais des centaines d’avocats ont préféré déserter les audiences pour signifier leur rejet de cette mesure qui s’inscrit en porte-à-faux avec l’esprit de la Constitution.
Dans un communiqué daté du 18 décembre dernier, l’Association des barreaux du Maroc a fait savoir son «refus catégorique» de se soumettre au passe vaccinal et a appelé au «retrait immédiat» de cette mesure. L’association incitait l’ensemble des avocats à faire preuve de solidarité face à toute restriction d’accès aux tribunaux touchant le corps des avocats. Dans la foulée, plusieurs autres associations d’avocats, dont l’Association des jeunes avocats de Casablanca, ont diffusé à leur tour des communiqués appelant «au respect de la sécurité juridique et judiciaire et à la préservation des droits de la défense».
Ces appels ont été entendus puisque des centaines d’avocats se sont regroupés devant les tribunaux du Royaume marocain au matin du lundi 20 décembre, après qu’on leur a refusé l’accès aux audiences, faute de passe vaccinal. Cette situation a rapidement entraîné une paralysie du système judiciaire marocain.
Les autorités marocains ont adopté des mesures d’apartheid sanitaire qui suscitent la colère de la population. Le passe vaccinal est devenu obligatoire pour pouvoir accéder à la quasi-totalité des services administratifs marocains. Certaines administrations vont même jusqu’à exiger une photocopie de passe vaccinal pour accepter de délivrer des documents administratifs.
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