Sanctoral 

Vigile de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

Instaurée sous Serge Ier (687-701), rétablie sous Léon IV en 847 (de même que l’Octave), la vigile de l’Assomption est une des plus solennelles de l’année liturgique et la plus importante des vigiles mariales (la seule à subsister à la suppression des vigiles sous Pie XII et Jean XXIII).

Préparons-nous à la grande fête d’été, vraie fête de la moisson. Dans l’esprit de l’Église, la vigile est un jour de pénitence, un jour de préparation sérieuse à la solennité qu’elle précède et dont elle est pour ainsi dire l’aspect austère. Si nous voulons monter au ciel demain avec Marie, commençons dès aujourd’hui à rompre les liens qui nous retiennent à la terre. Si nous voulons, demain, avec Marie, faire de notre corps et de notre âme un temple digne du Fils de Dieu (virginalem aulam, Oraison), dès aujourd’hui purifions la demeure de notre âme des souillures du péché. Si nous voulons nous aussi, demain, « choisir la meilleure part, l’unique nécessaire », abandonnons aujourd’hui tous nos soucis terrestres. Préparons-nous soigneusement à la grande fête de la Sainte Vierge !

Saint Eusèbe, Confesseur

Saint Eusèbe, prêtre romain, combattit les Ariens sous le règne de Constance. A cause de son zèle pour la défense de la foi catholique, il fut condamné par l’empereur arien Constance à mourir de faim dans une chambre de sa propre maison ; Le saint homme y demeura sept mois, priant continuellement Notre-Seigneur de lui donner le courage et la force de mourir pour Lui : ce qu’il lui accorda, tellement qu’au bout des sept mois il mourut, et rendit l’esprit à Dieu (vers 350). Grégoire et Orose, prêtres, enlevèrent son corps, et l’enterrèrent en une cave du cimetière de Callixte, et écrivirent cette épitaphe sur son tombeau : « Ici git Eusèbe homme de Dieu.» Quand Constance sut la mort de saint Eusèbe, et que Grégoire et Orose avaient enterré son corps, il s’en offensa étrangement, et les fit prendre. On appréhenda Grégoire, qu’il fit enterrer tout vif en la même cave où était le corps de saint Eusèbe. Orose qui s’était sauvé, le sut, et l’alla voir la nuit : et bien qu’il le trouva encore en vie, il était néanmoins déjà si faible, qu’il mourut entre ses mains ; de force qu’il le laissa au même lieu. Son culte a toujours été très célèbre à Rome. La Station du vendredi de la 4e semaine de Carême se fait dans sa maison transformée en église.

Martyrologe

La Vigile de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie.

A Rome, l’anniversaire du bienheureux Eusèbe, prêtre et confesseur. A cause de son zèle pour la défense de la foi catholique, il fut enfermé, par l’empereur arien Constance, dans une chambre de sa maison; après y avoir persévéré durant sept mois dans une prière assidue, il s’endormit dans la paix. Les prêtres Grégoire et Orose enlevèrent son corps et l’inhumèrent dans le cimetière de Callixte, sur la voie Appienne.

A Apamée, en Syrie, saint Marcel, évêque et martyr, qui fut massacré par des païens furieux, pour avoir renversé un temple de Jupiter.

A Todi, en Ombrie, saint Callixte, évêque et martyr.

En Illyrie, saint Ursicin martyr. Sous l’empereur Maximien et le préfet Aristide, il fut, après des tourments nombreux et variés, mis à mort par le glaive, pour le nom du Christ.

En Afrique, saint Démètre martyr.

Dans l’île d’Egine, sainte Athanasie veuve, célèbre par sa fidélité aux observances monastiques et le don des miracles.

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