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Le Vatican bergoglien est loin d’être conservateur. Et pourtant il n’est pas encore assez progressiste pour le cardinal Marx de l’Eglise d’Allemagne.

Ce dernier vient de démissionner. Une démission qui sonne comme un défi au pape François, pour qu’il acte des changements moraux, disciplinaires, qui s’inscriraient dans la ligne évolutionniste et néo-protestante de l’esprit conciliaire.

La lettre de démission du cardinal Marx au pape voudrait mettre fin à une crise qui dure depuis un certain temps. Et évoque le spectre d’un « schisme » qui fait trembler le Vatican. L’Église allemande défie Rome : le Pape est à la croisée des chemins. Celle sur laquelle plane l’ombre d’une crise désormais endémique, grave. Et que le retrait du cardinal allemand Reinhard Marx, qui a présenté le 4 juin sa démission au pape François, a exacerbé. En affirmant notamment que l’Église officielle est « à l’arrêt » suite à la « catastrophe des abus sexuels ». A propos duquel, tonne le cardinal, « il s’agit de partager la responsabilité de la catastrophe des abus sexuels commis par les tenants de l’Eglise au cours des dernières décennies », a écrit le haut prélat. Ces mots résonnent dans les salles de l’autre côté du Tibre. Et ouvrent des scénarios « apocalyptiques » qu’évoqueraient précisément les paroles du cardinal Marx dans sa lettre. En parlant, par exemple, de « catastrophe », d’un commun « échec ». Et d’une Église qui (au moins en Allemagne) serait arrivée dans une « impasse »…

Mais pas seulement. Marx, ancien président de la Conférence épiscopale allemande, a ajouté que les enquêtes et les rapports d’experts au cours des 10 dernières années ont constamment montré qu’il y avait eu « de nombreuses erreurs personnelles et administratives ». Mais aussi des « erreurs systémiques et institutionnelles ». Tout en soutenant, dans le même temps, que l’Église est arrivée à « un point mort », il affirme que sa démission de ses fonctions pourrait servir de signal pour donner un nouveau départ, une nouvelle impulsion. « Je veux montrer que ce n’est pas la charge qui est au premier plan. Mais la mission évangélique », a encore écrit le cardinal. Il a ensuite ajouté :

« Je suis prêt à assumer la responsabilité personnelle non seulement de mes erreurs, mais de celles de l’institution de l’Église. Que j’ai aidé à façonner et à former au cours des décennies ».

Concluant donc, par cette référence claire, sur son rôle de président de la conférence épiscopale allemande jusqu’en 2020.

Bref, le cardinal Marx a offert sa démission d’archevêque de Munich et de Freising – poste auquel il a été nommé en 2007 par le pape Benoît XVI – dans une lettre du 21 mai, dont les propos et le sens placent l’actuel occupant du siège pétrinien face à deux choix : entre une mise en accusation de l’ensemble du système pour la manière dont les abus ont été traités jusqu’à présent. Ou la voie des réformes initiées en Allemagne par les progressistes. Avec un cardinal Marx ferme sur ses décisions : selon ce qu’a annoncé l’archidiocèse, en effet, le haut prélat, qui aura 68 ans en septembre, a demandé au pape d’ « accepter sa démission ». Et de « décider » de son avenir.

Comme l’écrit de manière significative le quotidien italien Il Messaggero entre autres, nous sommes « pratiquement au terminus. Les conséquences de ce geste sont actuellement imprévisibles car elles pourraient constituer l’antichambre d’un schisme bien que Marx n’ait certainement pas la stature de Luther ».

Pour résoudre le problème de l’Eglise d’Allemagne, le cardinal Marx veut l’engager sur la voie d’un progressisme encore plus prononcé qu’il ne l’est déjà. Le projet réformiste, et sur lequel le Comité des laïcs catholiques s’avère avoir un rôle de premier plan, s’articule autour des questions allant du mariage des prêtres, au sacerdoce féminin, en passant par la bénédiction des duos d’invertis. De l’intercommunion avec les luthériens à la gestion transparente des ressources financières. Et, surtout, sur la volonté de définir une fois pour toutes les responsabilités des évêques dans l’histoire des abus. Avec l’accusation portée par divers fronts contre l’Église d’une tentation intrinsèque des conférences épiscopales de « protéger le système plus que les victimes ». Cela impliquerait des lacunes et des zones d’ombre dans la gestion des événements éparpillés par parcelles dans les différents diocèses qui se sont révélés touchés par le problème.

En Allemagne, l’attention portée à cette dernière question est omniprésente et suivie avec une grande attention. Un thème qui, tout en impliquant la polémique sur le diocèse de Cologne – qui a vu le cardinal Woelki dans le collimateur d’accusations et de récriminations pour avoir refusé de publier la liste des prêtres condamnés dans le passé – a été géré par le cardinal Marx, après que le Pape a placé des inspecteurs.

Au fond, ce que le cardinal Marx, au nom de l’Église allemande, demande au Vatican, c’est un adoucissement (abandon ?) emblématique de la doctrine disciplinaire et morale de l’Eglise conciliaire, déjà bien amoindrie pourtant depuis Vatican II par rapport à la saine doctrine catholique. Ce n’est pas un hasard, souligne le journal Il Messaggero, qu’ « hier, au Vatican, il y avait ceux qui se souvenaient d’une phrase énigmatique que Marx a répétée dans les cercles intimes lors du synode sur la famille : ‘’L’Église en Allemagne ne peut pas être toujours une filiale de Rome‘’ ». Surtout en considération du fait que ‘’pendant plus de deux ans, la riche Église allemande a été le principal financier du Saint-Siège‘’… Une confirmation de la façon dont l’église allemande entend dicter les règles aussi sur les autres points de la réforme, sur la table à Rome.

Cependant dans la balance pèsent aussi, et beaucoup, les divisions internes de l’Eglise allemande entre ceux qui s’ouvrent à la possibilité de réformes et ceux qui, d’autre part, sont fermement opposés à une déformation substantielle de la doctrine. Sans surprise, ces prélats et ministres allemands qui travaillent à des réformes libertaires, animés par un esprit des plus progressistes, ne remettent jamais en question le fondement de cette crise multiple que traverse leur Eglise aujourd’hui : l’esprit libéral et néo-protestant conciliaire qui a ouvert les vannes à tous les abus, liturgiques, moraux, disciplinaires, et également sexuels… Le pape François et sa garde rapprochée sont sur la même ligne idéologique progressiste. Quant aux pauvres prélats conservateurs, effarés par la descente aux enfers morale qui s’accentue, tant qu’ils continueront, eux-aussi, à s’accrocher au concile Vatican II et à l’aggiornamento conciliaire, qui ont engendré le chaos contemporain et la ruine de la foi catholique, ils auront peu d’espoir d’y mettre un terme.

C’est toute l’Eglise conciliaire et l’esprit qui l’habite qui sont à rejeter. Le salut viendra du refus « de la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues (…) » et qui continuent à en être issues…

Francesca de Villasmundo 

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4 Commentaires
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balaninub
balaninub
il y a 4 années

Devant tant d’inepties je reste sans voix !!! je regrette que nos évêques se fassent si lâche devant un gvt !!! où est leur FOI ? ont-ils les foix ces gens sans FOI ? oui ils sont sans FOI car aujourd’hui Fête du BON PASTEUR , qu’ils relisent et relisent sans fin l’EVANGILE du BON PASTEUR cela leur fera du bien. A moins qu’ils n’y comprennent rien ! c’est fort possible, vu leur manque de FOI ! Pauvres sommes-nous devant des ecclésiastiques républicains qui ne pensent pas aux Âmes qu’ils ont à leur charge. Mais savent-ils que Dieu leur demandera des comptes ?

toto
toto
il y a 4 années

Quand vous consultez en bon petit mouton votre préfecture pour savoir si ceci ou cela est permis, ils mentent systématiquement et disent le contraire de ce qui est écrit dans les décrets. Ils confondent leur décrets (du 23 mars quand il y en a, si non c’est le décret ministériel qui s’applique) avec les décrets des évêques: « par exemple: funérailles interdites à l’église ». A l »église on pouvait assister à 20. Pour les funérailles il n’y avait pas de limitation, ni a l’église, ni au cimetière. C’est devenu « église interdite, funérailles au cimetière pas plus de 20 ». Les textes n’ont plus d’importance, c’est le bla bla devant un micro ou une caméra qui fait la loi. Comme du temps de Staline ou Hitler. Et les flics appliquent le bla-bla: pour cette raison j’ai toujours sur moi une copie du décret que je leur mets sous le nez (en respectant les distances sanitaires, bien entendu…)

toto
toto
il y a 4 années

Mettez une kippa et vous pourrez vous promener le samedi. Mettez un kufi et vous pourrez vous promener le vendredi et faire la bamboula du coucher au lever de soleil jusqu’à fin mai. Le tchador est recommandé pour les femmes.

alexderome
alexderome
il y a 4 années

Il ne fera bientôt plus bon d’être français en France et encore moins catholique. Il faudra retourner aux Catacombes pour célébrer la messe avec les églises fermées et les cathédrales devenues musées centre commerciaux.

Tchetnik
Tchetnik
il y a 4 années

Sans oublier que les flics de la république font preuve d’un zèle qu’on ne leur connaît pas quand il s’agit de protéger les honnêtes gens, inventant même des lois qui n’existent pas.

La république « française » est pire que l’Union Soviétique des années 70.

PIETER WAELKENS
PIETER WAELKENS
il y a 4 années

Voici encore une démonstration de l’inimitié des catholiques envers les Juifs qui nous ont transmi la Parole de Dieu; le peuple (très humain et pécheur, comme nous) que Dieu a choisi pour nous donner Son Fils unique Jésus qui ôte les péchés du monde, à dire de tous ceux qui L’acceptent comme suppléant pour leurs péchés avoués. Ceux-ci sont chrétiens et reçoivent le pardon, à cause de leurs confiance et amour pour leurs Rédempteur.

PIETER WAELKENS
PIETER WAELKENS
il y a 4 années

Voici encore une démonstration de l’inimitié des catholiques envers les Juifs qui nous ont transmi la Parole de Dieu; le peuple (très humain et pécheur, comme nous) que Dieu a choisi pour nous donner Son Fils unique Jésus qui ôte les péchés du monde, à dire de tous ceux qui L’acceptent comme suppléant pour leurs péchés avoués. Ceux-ci sont chrétiens et reçoivent le pardon, à cause de leurs confiance et amour
pour leurs Rédempteur.

WAPI
WAPI
il y a 4 années

Pourquoi mettre les Musulmans au même niveau que les Juifs qui nous ont transmi la Parole de Dieu; le peuple (très humain et pécheur, comme nous) que Dieu a choisi pour nous donner Son Fils unique Jésus qui ôte les péchés du monde, à dire de tous ceux qui L’acceptent comme suppléant pour leur péchés avoués. Ceux-ci sont chrétiens et reçoivent le pardon, à cause de leurs confiance et amour pour leur Rédempteur.

Tchetnik
Tchetnik
il y a 4 années

Il ne faut simplement pas confondre le peuple se la Loi Mosaïque avec celui du talmud.

Ce sont deux entités différentes.

Georges S
Georges S
il y a 4 années

y croient-ils encore en Dieu ?

Georges S
Georges S
il y a 4 années

Le pape et tous les prélats de l’église, croient-ils encore en Dieu ? D’après leurs discours et agissements, j’ai de sérieux doutes…

crochet.joel
crochet.joel
il y a 4 années

C’est tout à fait Juste , Le combat continue , Surtout ne pas baisser les Bras , je ne serais Jamais un Gentil Petit Mouton !

Summam Identitatem
Summam Identitatem
il y a 4 années

Comme il est dur d’assumer la Parole du Christ en toute circonstance !

L’antisémitisme est un mot fourre-tout qui empêche de désigner l’adversaire qui se cache derrière.

Il y a sans doute depuis l’avènement du Sauveur, infiniment plus de sémites devenus Chrétiens (et qui à ce titre ont accepté l’opprobre et la persécution mais qui ont aussi connu la Joie de suivre le Christ), que de Sémites ayant embrassés le Pharisianisme, le Talmudisme, la Kabbale, tous trois de même filiation et intrinsèquement anti-Christ. Ils ne pourront pas éternellement piéger la vérité sur ce point.

Daflon
Daflon
il y a 4 années

Excellent. Le pire est que c’est vrai.

Daflon
Daflon
il y a 4 années

bonjour’

Bernard Cuny
Bernard Cuny
il y a 4 années

Dieu merci…Les musulmans ne sont pas les moutons de l’anti-christ talmudique qui s’est imposé à Rome sur le siège de Pierre…Chrétiens d’en bas, rejetons massivement, aux côtés des musulmans authentiques, la racaille grande et petite bourgeoise, mediatico-politicienne, des beaux quartiers citadins en hissant fièrement l’étendard de notre Foi Chrétienne Universelle !

Octave Gaufreteau
Octave Gaufreteau
il y a 4 années

https://www.mesopinions.com/petition/politique/contre-100-km/88310
Bonjour, voici une pétition que je vous propose de signer contre les mesures annoncées par E. Philippe aujourd’hui.
Merci à vous, il faut la diffuser pour qu’elle devienne rapidement visible et si possible… virale 😉

Jean-Jacques Ker
Jean-Jacques Ker
il y a 4 années
toto
toto
il y a 4 années

@Octave Vous vous bercez d’illusions. Les pétitions adressées aux salauds déterminés à nous nuire ne servent qu’à leur indiquer combien nous sommes à nous opposer à eux. Que nous soyons 10, 100 ou un million ils s’en foutent. Par contre votre adresse mail sera collectée dans les fichiers des organismes de « lancement de pétitions ». Bon courage.