Jeu de société éducatif à thème économique. Sur un plateau représentant le monde, le joueur doit constituer des monopoles de production de 24 produits économiques, tant des matières premières agricoles (blé, laine…) que minières (cuivre, fer) ou industrielles (acier, produits de luxe). La part des pays dans chaque production essaie de coller le plus possible à la réalité (même si par jouabilité, un pays est limité à 45 % d’une production même s’il en contrôle plus (par exemple, la Chine contrôle 45 % de l’acier dans le jeu, 55 % dans la réalité). Les chiffres sont ceux de 2015 (une réactualisation des cartes sera faite en 2025), les sources étant la FAO pour l’agriculture et World Mineral Production pour les mines.
Le jeu permet de découvrir les rapports de forces économiques mondiaux, dont la domination écrasante de la Chine, l’importance du Proche-Orient dans les hydrocarbures, l’intérêt pour le Venezuela ou la Bolivie et de comprendre les enjeux de l’actualité (le fait que deux pays africains limitrophes contrôlent plus de la moitié du cacao mondial et que trois pays d’Amérique latine produisent presque la moitié du cuivre mondial a son importance…).
Par le biais des cartes « actualité », le joueur est familiarisé avec des événements réels : crash des frères Hunt, politique ivoirienne du cacao, progrès technologiques… mais aussi avec la notion de « bulle financière » et la volatilité des cryptomonnaies (faut-il investir dans les bitcoins dans l’espoir d’une hausse ou rester prudent dans la crainte d’une baisse ?).
Le nombre de cartes achetables en un tour étant limité, le joueur doit-il constituer un monopole sur un seul produit quitte à ne jamais rien percevoir ou multiplier les prises de parts rentables (au moins 30 %) pour gagner certes moins mais plus souvent ? Et comme dans tout système économique, tout peut être remis en cause par le facteur hasard (ici, le caprice du dé). Le temps de jeu étant limité et pouvant même être raccourci à tout moment, cela amène le joueur à concevoir la notion d’optimisation des investissements.
Pourquoi un titre anglais ? Pour la bonne raison qu’il s’agit d’un jeu de mot intraduisible en français. L’expression veut dire « lieu de courtage », mais aussi « renversement de situation » et le titre original du film « Un fauteuil pour deux » ayant pour toile de fond la spéculation sur les matières premières. Je rappelle que Monopoly est aussi un titre anglais.
Contenu : 1 plateau de jeu, 3 feuilles d’aide, un livret de règles, 310 cartes production, 65 cartes actualités, 36 pions, 1 dé à 10 faces (jeu de base) – 1 feuille de règles, 1 feuille d’aide, 153 cartes production, 17 cartes actualités, 17 pions.
A partir de 10 ans – 25 € port inclus pour le jeu de base, 13 € port inclus pour le supplément. Supplément offert pour toute commande avant le 14 juillet.
Henri de Fersan – CDV 869750 – 350, chemin du Pré Neuf – 38350 LA MURE
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