Canada – Un service de police provincial canadien fait face à une enquête après qu’un de ses membres a été filmé en train de pousser au sol un garçon de 12 ans, prétendument parce qu’il refusait de mettre un masque facial.

L’incident a eu lieu dimanche dernier à Gravenhurst, en Ontario. Une vidéo publiée en ligne, qui est depuis devenue virale, montre un garçon poussé au sol alors qu’il s’adressait à un membre de la Police provinciale de l’Ontario (OPP).

Dans l’audio de l’incident, une voix peut être entendue disant: «il a 12 ans» et «nous essayons de partir, mec», après que le garçon a été poussé au sol.

Dans une interview avec le garçon publiée en ligne par le Muskoka Post, le jeune a déclaré que la police avait demandé aux personnes du skate park de mettre des masques.

«La police est venue nous dire de mettre nos masques, et la plupart d’entre nous l’ont fait. Mais j’enregistrais une vidéo disant que « nous avons le droit de respirer ». Et il est venu me demander mon identité », a dit le garçon.

«Et je lui ai dit que j’avais 12 ans et il est venu et a pris ma trottinette parce que j’essayais de partir. Et je n’ai pas lâché prise et il m’a jeté à terre.»

La police régionale de Peel enquête actuellement sur l’affaire après que le commissaire de la Police provinciale de l’Ontario, Thomas Carrique, lui a demandé de le faire.

«Les agents se sont arrêtés pour parler à un groupe de jeunes, dont aucun ne portait de masque ou ne portait de distanciation sociale. Les agents ont tenté d’interagir avec les jeunes, ce qui a conduit à une confrontation physique entre un agent et un jeune », a déclaré la Police provinciale dans un communiqué.

Le skate park de Gravenhurst a été fermé en vertu des «ordres de rester à la maison» par le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, vendredi dernier.

Dans le cadre des nouvelles mesures introduites la semaine dernière, le gouvernement Ford a prolongé une ordonnance de séjour à la maison, a imposé une limite de 10 personnes à la fréquentation des services religieux, fermé les terrains de jeux, mis en œuvre des contrôles aux frontières provinciales et a donné à la police le pouvoir d’arrêter quiconque est hors de son domicile sans motif.

Après la réaction du public, cependant, le gouvernement Ford a annulé certaines de ses règles sur les coronavirus moins d’un jour plus tard. Les terrains de jeux ont été autorisés à rester ouverts et la police doit maintenant avoir «des raisons de soupçonner que vous participez à un événement public organisé ou à un rassemblement social» afin d’interroger les gens.

Le retour en arrière de certaines règles est survenu après que des dizaines de membres des forces de police locales en Ontario aient déclaré qu’ils ne procéderaient pas à des interpellations et à des fouilles aléatoires simplement parce que les gens avaient quitté leur domicile.

Aujourd’hui, Ford a déclaré qu’il était «désolé» d’ être allé «trop loin» avec les mesures initiales introduites vendredi dernier.

«En termes simples, nous nous sommes trompés. Nous avons fait une erreur. Ces décisions ont laissé beaucoup de gens très inquiets. En fait, ils ont laissé beaucoup de gens en colère et bouleversés. Je sais que nous nous sommes trompés, je sais que nous avons commis une erreur et pour cela, je suis désolé et je m’excuse sincèrement », a déclaré Ford lors d’une conférence de presse.

Le fondateur du New Blue Ontario Party, Jim Karahalios, a qualifié les excuses de Ford de «larmes de crocodile».

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

10 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Le numéro 2 de la revue Caritas est enfin disponible en prévente sur MCP !

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette revue : la revue CARITAS !