Le président de la Chambre néo-zélandaise, Trevor Mallard
Pour les suffragettes néo-zélandaises du féminisme radical, la domination culturelle du mâle blanc hétéro-sexuel de plus de 50 ans se niche dans des petits détails : la cravate est devenue le symbole odieux de l’oppression masculine tant haïe qu’il leur faut abattre.
Après avoir consulté les membres du parlement sur ce qui constitue une tenue professionnelle appropriée, il se trouve que la semaine dernière, en Nouvelle-Zélande, le président du Parlement néo-zélandais, Trevor Mallard, a décidé de maintenir l’exigence du port de la cravate pour les députés masculins dans la salle de débat du parlement. Mallard, qui a déjà déclaré qu’il détestait personnellement porter une cravate, a apparemment pris la décision de s’en tenir à la règle après « qu’une majorité significative de membres qui ont répondu se soient opposés à tout changement des normes vestimentaires pour la chambre de débat. »
« Un vêtement qui fait écho au codpiece et est conçu pour promulguer le pouvoir masculin blanc devrait être facultatif » a déclaré de son côté le professeur Claire Robinson dans le quotidien britannique, le très bobo radical-chic The Gaurdian.
« S’il y avait un an pour changer le code vestimentaire parlementaire anachronique de la Nouvelle-Zélande, ce devrait être 2021, lorsque le nouveau parlement est le plus diversifié et le plus inclusif de tous les temps, comprenant 48% de femmes, 11% de LGBTQ, 21% de Maoris , 8,3% du Pacifique et 7% de membres asiatiques néo-zélandais. Les députés de race blanche, le groupe démographique le plus susceptible de porter une cravate, sont désormais une minorité » continue-t-elle sur cette lancée de dénonciation de l’empire phallocrate. « Aujourd’hui, déclare-t-elle, [la cravate] reste l’un des symboles durables de la suprématie masculine blanche, servant silencieusement à maintenir les valeurs et les règles des hommes blancs comme la norme. »
Eh bien, il ne faut pas grand-chose pour traumatiser ces dames patronnesses de l’égalitarisme rigoureux : un simple bout de chiffon… Emancipées, libérées, revendicatrices, et masculinisées, ces tigresses sont au fond bien fragiles, et mièvres, il en fallait, assurément, un peu plus pour perturber la vie, et le psychisme, de leurs mères et grands-mères.
Francesca de Villasmundo
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