Femme et noire. C’est ainsi qu’est décrit le nouveau vice-président désigné par le candidat démocrate aux présidentielles américaines Joe Biden, à la veille de la Convention nationale démocrate, le but étant de se garantir les voix de la communauté ‘black’ lors de l’élection de l’automne prochain.

Mais qui est vraiment Kamala Harris, « la première femme vice-présidente, la première vice-présidente asiatique et la première vice-présidente afro-américaine », comme la décrivent des médias extatiques ? Est-elle vraiment cette « Afro-américaine » que Biden se vante d’avoir choisie ? Car, de mère indienne et de père jamaïcain, l’ascendance afro-américaine est bien la plus difficile à prouver…

Aussi, hormis les discours enthousiastes sur le sexe et l’origine ethnique de Kamala, typiques pourtant d’une société raciste et sexiste que ces mêmes progressistes disent condamner -les contradictions sont le lot des bobos-radical-chic-, autant s’intéresser aux opinions politiques de Harris. A travers sa carrière de procureur général, de sénateur puis de candidate à la présidence elle-même (contre Biden, à la primaire démocrate), on comprend très bien quel est l’axe de son programme : progressiste, et toujours plus progressiste !

En tant que procureur général de San Francisco puis de tout l’État de Californie, Kamala Harris s’est notamment distinguée en faveur de l’avortement. En accord avec Joe Biden lui-même, elle est déterminée à empêcher les États individuels de promulguer des lois pour défendre la vie de l’enfant à naître. Lors de sa campagne électorale pour l’élection au Sénat, elle s’était vantée de ses actions contre l’objection de conscience. Son opposition au catholicisme est claire également : lorsqu’elle s’est prononcée contre la nomination du juge Brian Buescher, pour le tribunal de district du Nebraska, c’est parce qu’elle l’a trouvé inapte à remplir ce rôle à cause de son engagement au sein de l’organisation catholique des Chevaliers de Colomb, « une société uniquement masculine, composée principalement d’hommes catholiques ».

En plus d’être une avorteuse convaincue, Kamala Harris défend l’autre cause de la culture de mort, celle Lgbtqi+etc. : elle est fière de déclarer qu’elle a elle-même célébré des « mariages » homosexuels et est convaincue que le gouvernement fédéral (central, ndlr) doit « protéger les droits des plus faibles quand les États ne le font pas », supprimant ainsi toute autonomie de jugement sur ce pseudo-mariage des invertis aux gouvernements locaux.

Bien entendu elle pratique l’anti-racisme post-moderne, c’est-à-dire racialiste et déconstructeur. Ainsi, son combat contre le racisme touche directement Christophe Colomb : à son avis, le Columbus Day doit être rebaptisé « jour des peuples autochtones ». En faveur du mouvement Black Lives Matter, elle est partisane de faire payer des réparations pour l’esclavage, même un siècle et demi après son abolition, sous la forme d’énormes investissements publics en faveur de la communauté afro-américaine. Ce qui fait dire ironiquement à l’acteur James Woods :

« La famille de Kamala Harris possédait assez d’esclaves pour commencer tout un championnat de football. Laissez-la payer vos satanées réparations. »

La candidate adjointe aborde aussi dans son programme les questions « écologiques » en suivant la ligne climatiquement correcte : non au forage, non au pétrole, rentrer dans les accords de Paris, atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2030, promouvoir activement le Green New Deal.

Evidemment, ne manque pas non plus la promotion des portes ouvertes à l’immigration, à la légalisation des immigrés clandestins, à la démolition du mur. Au cours de son expérience de procureur général de Californie, elle était parmi les principaux responsables de la naissance d’une ‘ville sanctuaire’ où les lois sur l’immigration étaient simplement ignorées et la présence d’immigrants illégaux tolérée. La Californie, cependant, est également un excellent exemple d’échec de l’intégration, où les immigrants sud-américains qui sont arrivés pauvres restent pauvres, sans papiers et sans emploi régulier.

Soutenue par les grandes entreprises de la Silicon Valley, dont Facebook, ennemis de Trump, Kamala Harris avec de telles idées deviendra aussi et sûrement l’idole des observateurs politiques et des médias au collier européens. Mais ce n’est pas certain du tout qu’elle ait en revanche les faveurs des Américains. Et, en fin de compte, c’est cela qui importe puisque ce sont eux qui voteront à l’automne 2020.  

Francesca de Villasmundo

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