Un ancien président de la République en garde-à-vue et peut être bientôt mis en examen, c’est inédit dans l’histoire de la V° république.
Devant le flot de réactions essentiellement partisanes qu’ont suscité ces mises en garde-à -vue de Nicolas Sarkozy et de son avocat, force est de constater que rarissimes sont ceux qui sont allés au fond des choses ou bien se sont interrogés plus que superficiellement sur les tenants et surtout les aboutissants de ce fait politique.
S’interroger pour tenter de peser équitablement les faits et les remettre en perspective du contexte politico-économico-soci(ét)al que nous vivons, voilà une tâche dont peut et doit se saisir n’importe lequel des citoyens encore libres dans ce Pays.
Ainsi, l’ancien président de la République, de droite, est traqué pour des affaires de « trafic d’influence »(présumé), c’est à dire avoir voulu pratiquer de la cooptation en échange (présumé) de menus services…
La justice française traque-t-elle avec autant d’acharnement, alors que beaucoup sont encore en vie et certains sont encore aux affaires, les anciens « porteurs de valises », ces collaborateurs du FLN pendant la guerre d’Algérie, auxquels de nombreux Français doivent indirectement d’avoir perdu la vie ?
De-même les anciens communistes, comme Georges Boudarel parti combattre contre son pays au coté du Viet-Minh en Indochine et qui n’hésita pas à torturer physiquement ses compatriotes dans les camps de la mort, n‘est-il pas mort paisiblement en France, sans être inquiété par la justice, en ce XXI° siècle?
Comment ne pas s’interroger à l’heure où la justice française condamne à mort Vincent Lambert et dans le même temps acquitte le docteur Bonnemaison, ouvrant ainsi une voie royale à l’euthanasie?
Comment ne pas s’interroger quand se produisent des débordements de casseurs qui blessent des policiers, brûlent des voitures et font des millions d’euros de dégâts et ne sont même pas interpellés ou bien n’écopent alors que d’un rappel à la loi ?
Comment ne pas s’interroger devant le laxisme pénal ambiant…
Mais comment ne pas s’interroger aussi dans un pays où le conseil constitutionnel a validé des lois comme la loi Taubira?
…
Attendons quelques temps et si le besoin s’en fait sentir pour eux, nul doute que les socialistes militeront à l’avenir pour un « nouveau droit »: celui au « trafic d’influence » présumé ou non…
Conclusion: le deux poids et deux mesures se développe dans notre pays et que l’on soit pro-Sarkozy ou anti-Sarkozy ne change rien car tout le monde est impacté.
Si un ancien président de la République peut être traité de la sorte, lui un homme de relation et de pouvoir, qu’en sera-t-il du citoyen lambda ?, devraient commencer par s’interroger Bonnets Rouges et autres Hommens ainsi que tous les potentiels opposants déclarés ou non à la dictature socialiste.
Pour toute personne attachée aux libertés, ce fait politique est un signal d’alarme important. Car en s’attaquant de cette manière à un ancien président, on sème le trouble et l’insécurité sur la fonction elle-même et sur ceux qui non seulement l’ont exercée, l’auront exercée, mais aussi l’exercent (en dépit de l’immunité) ou sont susceptibles de l’exercer.
Ainsi même si à court terme Hollande pourra se réjouir de son calcul, à moyen et long terme il laisse s’installer en France un climat délétère dont il risque de payer les pots cassés au même titre que chaque Français.
Alors oui, ce soir, électeurs du FN, de l’UMP ou autres, Français avant tout, nous sommes tous des Nicolas Sarkozy !
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