Alors que la Grande-Bretagne connaissait samedi soir un nouvel attentat islamiste, avec morts et blessés, le 3e en quelques mois, la ville de Stuttgart en Allemagne se retrouvait confrontée, le même soir, à des émeutes sans précédent qui ont créé un vif émoi parmi la population.
Pillages de magasins, échauffourées, violences, ont opposé plusieurs centaines de jeunes aux forces de l’ordre. Selon les autorités locales, elles ont éclaté à la suite d’un contrôle de police vers minuit pour une affaire de stupéfiants qui avait dégénéré. Jusqu’à 500 jeunes gens se sont alors dirigés en petits groupes vers le centre-ville pour y semer le chaos pendant plusieurs heures. Portant souvent des cagoules, ils ont « fortement endommagé des voitures de police garées dans la rue en brisant leurs vitres à coups de barres de fer, de poteaux », a indiqué la police dans un communiqué. Ils ont « lancé des pierres et des pavés retirés de la voie publique ou de chantiers de construction vers d’autres véhicules des forces de l’ordre qui circulaient », et agressé des membres des forces de l’ordre. La violence n’a pas épargné le centre-ville et même les élégantes rues commerçantes dont la Koenigstrasse.
Ces affrontements nocturnes ont duré trois heures, des attractions touristiques telles que la Schlossplatz, et la place centrale de la ville allemande ont été dévastées. En particulier, fait remarquer l’agence de presse italienne Agi, citant la police locale, sur la place en question et le long des rues commerçantes, la situation aurait été « complètement hors de contrôle ».
Le calme aurait été rétabli dans la capitale du Bade-Wurtemberg, selon la Deutsche Welle, vers 3 heures du matin. Le bilan final de cette nuit du cauchemar à Stuttgart est d’une douzaine de policiers blessés et d’au moins vingt jeunes qui se sont retrouvés menottés pour avoir incendié la ville.
Un responsable local du parti social-démocrate à Stuttgart, Sascha Binder, a parlé de « scènes dignes d’une guerre civile » et de « combats de rue », demandant que toute la lumière soit faite sur la « nuit horrible qu’a connue Stuttgart ».
Le chef du gouvernement régional du Bade-Wurtemberg, Winfried Kretschmann (Verts), a dénoncé « l’éruption brutale de violence » et « des actes criminels ». Son ministre de l’Intérieur, le chrétien-démocrate Thomas Strobl, a promis de lourdes sanctions. « Les violences que nous avons connues dans la nuit à Stuttgart sont d’une ampleur sans précédent » dans la région, a-t-il dit au quotidien Die Welt.
La hausse de la criminalité en bandes organisées et ses corollaires, l’insécurité et le vandalisme, l’affrontement avec les forces de l’ordre, semblent être devenus le lot de pays européens ces derniers jours : peut-être est-ce là une des nombreuses et néfastes conséquences des courbettes, pleutreries et « genou à terre » des responsables politiques aux manettes devant des Black Lives Matter and Co violents et insolents…
Francesca de Villasmundo
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